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Test d'anglais pour les étrangers voulant résider en Grande-Bretagne

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  • Test d'anglais pour les étrangers voulant résider en Grande-Bretagne

    Les personnes qui veulent vivre de manière permanente au Royaume-Uni devront passer à partir de lundi un test d'aptitude linguistique et de connaissances générales sur le pays, Londres cherchant ainsi à privilégier une immigration choisie, qualifiée et qui s'intégrera facilement.

    Ce test intitulé «la vie au Royaume-Uni», est composé de 24 questions allant de l'histoire de la Grande-Bretagne en passant par son système politique, ses coutumes, jusqu'aux droits des citoyens.

    «Qui est à la tête de l'Eglise d'Angleterre?», «Quand a été couronnée la reine Elizabeth II?», ou plus difficile : «Combien de députés composent le parlement écossais?», sont autant de questions qui pourront être posées aux candidats.

    Ce test est obligatoire depuis 2004 pour tous ceux qui demandent la nationalité britannique. Désormais il sera exigible pour ceux qui veulent résider de manière permanente dans le pays.

    Les citoyens de l'Union européenne, à l'exception des Roumains et Bulgares soumis à un quota d'immigration, pourront cependant continuer à résider et travailler sans restriction en Grande-Bretagne.

    Le test coûtera 34 livres (50 euros) et le livret qu'il est conseillé d'acheter pour réviser près de 10 livres (15 euros).

    Cette mesure «aidera à maximiser les contributions (des immigrés) à l'économie en augmentant leur perspectives d'emploi et amènera une plus grande compréhension des droits et responsabilités qui accompagnent la vie en Grande-Bretagne», avait souligné le ministère de l'Intérieur John Reid en annonçant cette mesure.

    Mais Habib Rahman, responsable du Conseil pour le bien être des immigrés (JCWI) estime que «ces tests vont rendre l'intégration des réfugiés et des autres groupes vulnérables plus difficiles».

    La Grande-Bretagne, traditionnellement plus ouverte à l'immigration que beaucoup de pays d'Europe, est en train de mettre en application une stratégie pour gérer plus étroitement les flux d'immigrations et éviter les effets néfastes du communautarisme.

    «Il est essentiel que les immigrants souhaitant vivre au Royaume-Uni de manière permanente reconnaissent qu'il y a des responsabilités qui vont avec cela», a déclaré le secrétaire d'État à l'immigration Liam Byrne.

    «Posséder une bonne maîtrise de l'anglais est essentiel afin qu'ils jouent pleinement un rôle dans la société et s'intègrent correctement dans nos communautés», a-t-il ajouté.

    Londres, traumatisée par les attentats de 2005, veut aussi mieux contrôler ses frontières et mieux identifier les individus qui entrent et sortent de son territoire.

    Le ministre de l'Intérieur a annoncé mercredi un plan de renforcement des frontières. Les regroupements familiaux vont devenir plus compliqués, les conjoints de résidant de Grande-Bretagne devant eux aussi passer des tests de langue.

    Dès 2008, les étrangers arrivant en Grande-Bretagne se verraient attribuer un permis de résidence biométrique. Et en 2009 Londres compte compter «la majorité des entrées et sorties» du Royaume-Uni.

    Pour combattre les mariages arrangés, Londres va relever à 21 ans l'âge minimum pour un visa de mariage et les contrôles en amont, avant l'attribution des visas, seront renforcés, avec un système de points pour décider de leur attribution.

    «L'époque des contrôles aux frontières qui commençaient sur les falaises blanches de Douvres sont terminés», a souligné le secrétaire d'État à l'Immigration Liam Byrne.

    Rhian Beynon, porte-parole de l'organisation JCWI souligne que le nouveau système de visa introduit va avantager les immigrés issus des classes moyennes, pouvant prouver leur niveau d'éducation et un niveau de revenus adéquat dans leur pays, au détriment candidats à l'émigration les plus modestes.

    - AFP
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