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Exclusif. Ces déclarations et révélations fracassantes du général Toufik étouffées par la justice militaire

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  • Exclusif. Ces déclarations et révélations fracassantes du général Toufik étouffées par la justice militaire

    1ère Partie

    On comprend mieux aujourd’hui pourquoi les autorités militaires ont entièrement verrouillé les accès au tribunal militaire de Blida le 23 et 24 septembre derniers. Durant ces deux journées, il s’est tenu le fameux procès symbole de Said Bouteflika, le général Toufik et Bachir Tartag. Un procès pendant lequel le général Toufik a fait de nombreuses déclarations et révélations fracassantes qui ont été étouffées par la justice militaire. Seuls quelques bribes sont parvenues à la presse algérienne via quelques avocats des parties prenantes de ce scandale. Mais, en réalité, le général Toufik a vidé entièrement son sac devant les juges de ce tribunal militaire. Et les confessions de l’homme qui avait dirigé pendant plus de 25 ans le DRS, le puissant service de renseignement algérien, nous fournissent de nombreuses informations sur le fonctionnement du régime algérien et les dessous de la crise de succession d’Abdelaziz Bouteflika.

    Le premier élément important qu’il faut prendre en considération à nos yeux concerne la révélation du général Toufik sur son propre départ de la direction du DRS. Au tribunal militaire de Blida qui le jugeait, le général Toufik avait confié qu’il songeait à son départ à la retraite dés “l’année 2012”. “Et j’avais suggéré à l‘ex-président Abdelaziz Bouteflika de préparer notre départ, nous les anciens Moudjahiddines, au profil de la jeune génération. Le Président était d’accord pour quitter le pouvoir au terme de son troisième mandat. Et vous vous rappelez bien du discours de Président à Sétif où il avait déclaré ‘Tab J’nana’. A cette époque, il était de notoriété publique que les services que j’ai eu l’honneur de diriger menaient des enquêtes contre la corruption car nous avions constaté que le phénomène avait pris de l’ampleur à tel point que plusieurs opérateurs économiques ne pensaient qu’à l’enrichissement rapide et à la constitution des biens à l’étranger. Lors de l’une de mes réunions de travail avec l’ex président Abdelaziz Bouteflika, je l’avais informé que dorénavant la Priorité N° 01 de services est la lutte contre la corruption alors que les années précédentes c’était la lutte contre le terrorisme”, a raconté ainsi l’ex-patron du DRS face aux juges qui tentaient de l’accabler par leurs questions.

    Le général Toufik a expliqué également aux juges que Said Bouteflika est devenu le seul “canal de communication” avec son frère le Président Abdelaziz Bouteflika à partir de 2013. “Suite à l’AVC du président Bouteflika en 2013, il m’a été donné de constater que les décisions importantes concernant le Pays étaient prises en France durant sa convalescence et les différents courriers étaient interceptés. J’ai contacté à ce moment-là, le frère conseiller du Président de la République, Said Bouteflika, qui était l’unique canal de communication avec le Président, pour lui demander de mettre fin à cette anormale situation portant atteinte à la souveraineté nationale et de rentrer au pays”, a révélé ainsi le général Toufik en jetant un véritable pavé dans la mare. Mais qui pouvait l’écouter ? Personne puisque le procès fut verrouillé et la présence des médias interdite.

    Le général Toufik a développé un autre témoignage au cours duquel il révéla qu’à après le retour de Bouteflika en Algérie à la suite de sa longue hospitalisation en France, “la rupture fut consommée avec le clan présidentiel”. Et à ce moment-il, il signifiera ouvertement au Palais présidentiel d’El-Mouradia son “opposition au quatrième mandat”. Il fera part à la Présidence que le DRS procédera au déclenchement de la lutte anti-corruption notamment les affaires Sonatrach et Khalifa tout en manifestant son désaccord sur la destruction de la couverture sécuritaire.

    La suite prochainement dans la deuxième partie de notre publication…

    algeriepart
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

  • #2
    2e Partie

    Comme il a été rapporté et révélé par Algérie Part dans le premier épisode, le général Toufik, l’homme qui était à la tête du puissant DRS de 1990 jusqu’à 2015, a fait de nombreuses révélations au cours du procès qui avait été organisé le 23 et 24 septembre derniers au tribunal militaire de Blida. Ces révélations ne sont jamais parvenues à l’opinion publique en raison du blackout médiatique imposé par le ministère de la Défense nationale à ce procès qualifié, pourtant, du “procès du siècle” par les autorités algériennes et les médias nationaux. Ces révélations nous fournissent des précieuses informations sur le fonctionnement du régime algérien et sa nature très complexe.

    Ainsi, confronté aux juges du tribunal militaire de Blida qui l’interrogeaient sans ménagement, le général Toufik a révélé que le 5e mandat n’était pas à l’ordre du jour jusqu’au printemps 2018 ! “A un an de la date des élections prévues pour Avril 2019, Said Bouteflika m’avait informé que le Président n’envisageait pas de se présenter pour un cinquième mandat”, a expliqué ainsi le général Toufik dans son témoignage. “Je suis catégorique, il n’y’aura pas de cinquième mandat”, lui glisse à l’époque à l’oreille Said Bouteflika.

    Mais il s’avère que vers la fin de l’année 2018, la situation va totalement changer les évènements prendront une autre tournure et la situation décrite par les révélations du général Toufik fait froid dans le dos. “Vers la fin 2018, mes contacts avec la présidence ont cessé et j’ai appris l’annonce de la candidature du Président Bouteflika au cinquième mandat par la presse. J’ai compris à ce moment-là, la raison pour laquelle la Présidence a interrompu tout contact avec moi”, raconte encore l’ex-patron du DRS qui signe et persiste : “Je n’avais plus contact avec la présidence de fin de l’année 2018 jusqu’au 26 Mars 2019″.

    Ecarté du centre du pouvoir et marginalisé, le général Toufik ne sera rappelé que lorsque le pays s’embrase grâce aux flammes du Hirak. Le 26 Mars 2019, Said Bouteflika appelle le général Toufik et lance le fameux processus de concertation pour tenter de trouver une solution à cette crise que personne n’avait vu venir au sommet du pouvoir. “Le contact avec M. Said Bouteflika est rétabli via un appel téléphonique et nous avons convenu de nous rencontrer le lendemain à Dar El Affia, une résidence située à Hydra, qui n’a rien de secret, se trouvant sur une voie publique, et dépendante au DSS/Présidence de la République, dirigée par General Bachir Tartatg”, confie sur ce chapitre le général Toufik aux juges du tribunal militaire de Blida.

    “Said Bouteflika m’a proposé que le Général Tartag se joigne à nous mais j’ai refusé”, certifie encore l’ex-patron du DRS qui a fourni moult détails sur cette inédite réunion tenue avec Said Bouteflika. Des détails qui méritent certainement une enquête approfondie alors que la justice militaire a préféré juger le frère et conseiller d’Abdelaziz Bouteflika, Said Bouteflika, le général Toufik et le coordinateur des services secrets auprès de la Présidence, Bachir Tartag, dans un procès expéditif et entièrement verrouillé.

    “Je précise que la rencontre du 27 Mars 2019 était dans l’esprit de renoncement du cinquième mandat, car le Président en exercice Abdelaziz Bouteflika avait déjà annoncé publiquement qu’il quittera la présidence au terme du quatrième mandat fin Avril et qu’il ne se présente pas pour un cinquième mandat”. C’est avec ces mots que le général Toufik entamera son récit devant les juges du tribunal militaire de Blida. “J’ai rencontré Said Bouteflika, conseiller du Président de la République encore en exercice, le 27 Mars 2019 à Dar El Afia. Je dis bien rencontrer pour apporter ma contribution à la résolution de la crise et non « réunion ». Au cours des discussions, J’avais suggéré Mr. Ali Benflis, Monsieur Ahmed Benbitour et Monsieur Liamine Zeroual pour diriger la transition”, a poursuivi encore le général Toufik avant de jeter un véritable pavé dans la mare, une information capitale que la justice militaire a longtemps caché aux algériens.

    En effet, le général Toufik certifie dans son témoignage qu’il avait demandé expressément à Said Bouteflika d’informer le chef d’Etat-Major de l’ANP, Ahmed Gaid Salah, du contenu de leur réunion. La thèse du complot ne reposerait donc sur aucun élément tangible et concret. “Au cours de cette rencontre, j’ai insisté auprès de Said Bouteflika pour qu’il prenne contact avec le Vice-Ministre de la Défense pour l’informer du contenu de notre rencontre car il va de soi que toute solution de sortie de crise du pays devait se faire avec le commandement de l’armée”, a indiqué ainsi le général Toufik.

    L’ex-patron du DRS a dévoilé, ensuite, tout le contenu de sa discussion avec Liamine Zeroual, l’ex-Président de la République. “Le 28 mars, j’ai contacté Monsieur Zeroual pour discuter de la situation du pays. Il était disposé à apporter sa contribution pour le pays et il m’a donné rendez-vous. Il m’a même dit « Je viens à Alger le 29 Mars et on se fixe rdv dès maintenant chez moi à Moretti le 30 Mars à 10h00 ». Le jour de la rencontre, il déclina la proposition en invoquant son état de santé et le Hirak”, révèle le général Toufik qui récuse toute accusation de “complot contre l’Etat”.



    “Je n’ai nullement comploté contre l’autorité de l’armée ou pour changer le régime. J’ai passé toute ma vie dans l’armée œuvrant à son unité et pour que son commandement reste uni. Et pour moi cette mission est cruciale, importante et personne ne peut déstabiliser cette armée et son unité quelques soient les circonstances”, répond le général Toufik lorsque les magistrats militaires insisteront sur son implication dans “un complot” visant à décapiter le haut commandement militaire de l’ANP.

    “Ma mission était de veiller à la préservation des institutions de l’état et à la stabilité du pays. Et comme tout le monde le sait, la stabilité qui a été imposée durant ces dernières années était superficielle et fragile car la vraie stabilité ne consiste pas espionner les citoyens”, lâche le général Toufik pour remettre en cause tout le travail qui avait été accompli par les institutions militaires depuis son départ du DRS en 2015.

    “Il est clair que lorsque je vois les faits qui me sont reprochés, je n’en crois pas mes yeux. Et en ce qui concerne l’initiative prise consistant à organiser des rencontres, c’était juste pour soumettre un avis et essayer de trouver une solution à la crise reconnue de tous”, se défend également le général Toufik qui va surprendre tous les juges du tribunal militaire de Blida en rendant un vibrant homme au Hirak algérien.

    “Il faut dire aussi que les manifestations du peuple nous ont réhabilités et rendus notre fierté. Et ce peuple mérite qu’on lui fasse un cadeau, qui consiste à lui transmettre le flambeau pour l’avènement de la Deuxième République”, a conclu enfin le général Toufik, le seul homme qui avait voulu affronter le tribunal militaire de Blida alors que Said Bouteflika et Bachir Tartag ont préféré se murer dans leur silence qui nous empêchera de connaître leur vision et les secrets qu’ils cachent.

    algeriepart
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

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    • #3
      3 clans mafieux s'affrontent et réconcilient en se faisant des mamours.

      2 se réconcilient pour garder le pouvoir.

      Voulaient ils prévenir ou non le 3ème clan pour présenter la stratégie bien étudiée ?

      Le 3ème clan en profitent pour sacrifier les 2 autres et raffler la mise.

      Aucun des chefs d'accusation ne concerne le pays et sa population.

      Le seul chef d'accusation retenu par le clan 3 c'est atteinte à la sûreté à lui par les clans 1 et 2.

      Et si une preuve existe que garcia a été informé de la réunion, l'accusation devient caduque.

      Un vrai cirque.

      Circulez, il n'y a rien à voir, vous n'êtes pas concernés.

      Exactement comme la farce électorale organisée sans le peuple.

      #

      Intrigante cette dernière partie. Aurait-il vraiment pris le risque de se positionner pour le hirak?

      “Il faut dire aussi que les manifestations du peuple nous ont réhabilités et rendus notre fierté. Et ce peuple mérite qu’on lui fasse un cadeau, qui consiste à lui transmettre le flambeau pour l’avènement de la Deuxième République”, a conclu enfin le général Toufik
      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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      • #4
        C'est tellement vrai ce que tu dis Chif... et c'est pour ça qu'il faut une refonte constitutionnelle...

        http://www.algerie-dz.com/forums/sho...94#post5422694
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Ces déclarations et révélations fracassantes du général Toufik étouffées par la justice militaire


          Tous ses avocats réunis auxquels on aurait joint l'avocat du diable Vergès, n'auraient pas égalé l'auteur de cet article-"plaidoirie".
          Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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          • #6
            Khaly
            Tous ses avocats réunis auxquels on aurait joint l'avocat du diable Vergès, n'auraient pas égalé l'auteur de cet article-"plaidoirie".
            Il s'agit du procès de toufik pas d'un journaliste, ou même verges qui est mort....

            De manière factuelle, avant d'aller plus loin il faut déjà avoir une réponse à la 1ère question qui est essentielle :

            Quelles sont les accusations portées contre toufik ?
            Dernière modification par Chif, 26 novembre 2019, 12h19.
            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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            • #7
              C'est pourtant clair comme de l'eau de Roche Chif, le cadeau qu'il aurait fait au peuple et que son compère qui voulait imposer le cinquième mandat lui fait payer...

              Une fois qu'on sera débarrassé de cette smala, on pourra enfin parler d'autre chose que le feuilleton Dalas à Tataouine les bains...
              Othmane BENZAGHOU

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