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“Il revient aux Algériens de définir les modalités de la transition”

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  • “Il revient aux Algériens de définir les modalités de la transition”

    Après un long silence, le gouvernement français a fini par exprimer une opinion claire et précise sur la situation en Algérie. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé, en effet, que le “souhait de la France” était que les Algériens “trouvent le chemin d’une véritable transition démocratique”. C’est la première fois qu’un aussi haut responsable français évoque l’idée d’une transition démocratique et du “dialogue démocratique” comme seule solution à la crise que vit l’Algérie.

    Dans une interview accordée au journal français La Provence, le ministre français des Affaires étrangères a précisé qu’il revient aux Algériens “qui font preuve d’une maturité exemplaire” de “définir” “les modalités de la transition” politique. Pour la France, la solution à la crise politique que vit l’Algérie réside dans “le dialogue démocratique, dans lequel chacun peut exprimer sans crainte ses opinions”, estime le ministre des Affaires étrangères.

    Il poursuit que “les libertés d’expression, de religion, de la presse et de manifestation” doivent “pleinement” être “respectées”. C’est certainement une allusion à ce qui se passe actuellement dans le pays où des pressions sont exercées sur les médias et les manifestants, dont beaucoup sont en prison. Accusée d’ingérence, la France s’en défend. Son ministre des Affaires étrangères rappelle que “pour notre part”, “nous continuerons de nous tenir aux côtés de l’Algérie et des Algériens, dans le respect de la souveraineté de ce grand pays”, a-t-il indiqué pour éviter d’être accusé d’ingérence dans les affaires internes du pays.

    C’est la première fois, depuis le début du mouvement populaire en février dernier, que le ministre français des Affaires étrangères exprime une position nuancée sur la crise algérienne. Jusque-là, la France s’est montrée prudente lorsqu’il s’agissait de s’exprimer sur la situation en Algérie. Une position, souvent ambiguë, qui est interprétée par de nombreux Algériens comme un soutien au régime en place. Récemment, les autorités françaises avaient à peine évoqué les échéances politiques futures sans trop de précisions. Puis, le chef de l’État français avait exprimé la difficulté qu’avait son pays à se positionner par rapport à la situation en Algérie.

    Cette difficulté a donné lieu à des interprétations. Beaucoup d’hommes et de femmes politiques reprochent à la France son “inaction”, tandis que d’autres l’accusent d’ingérence et même de “semer le trouble” dans le pays. Cette sortie du ministre français des Affaires étrangères intervient deux jours seulement avant un possible débat au Parlement européen sur la situation en Algérie.

    L’évocation de cette discussion par le député européen français, Raphaël Glucksman, a suscité de vives réactions au sein des appareils du pouvoir, de ses satellites et des candidats à l’élection présidentielle qui rappellent leur aversion de “l’ingérence étrangère” dans les affaires internes du pays. La dernière réaction est venue, d’ailleurs, du chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, qui a dit, hier, rejeter toute ingérence étrangère.
    Liberté

  • #2
    Pas de dérapage dans les déclarations ou communiqués des politiques français de tous bords pour le moment. Par conséquent ils attendent l’après 12 décembre et la constitution du futur gouvernement pour se mettre de quel coté de la barrière et prendre des décisions politiques défendants leurs intérêts stratégiques et économiques qui se jouent dans notre pays.

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