Annonce

Réduire
Aucune annonce.

En Algérie, l’argent louche des campagnes électorales

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • En Algérie, l’argent louche des campagnes électorales

    En Algérie, l’argent louche des campagnes électorales
    courrierinternational.com | 28 novembre 2019 23:27

    C’est une première dans l’histoire de l’Algérie.*Des hommes d’affaires et des hauts dirigeants algériens sont poursuivis pour*“financement occulte de campagne électorale”, en l’occurrence, le cinquième mandat que Saïd Bouteflika voulait assurer à son frère aîné, le président déchu, Abdelaziz Bouteflika [après 20 ans au pouvoir,*l’ancien chef de l’État a renoncé à briguer un nouveau mandat*face à l’ampleur du mouvement de protestation].

    Les sommes récupérées par les services de sécurité donnent le tournis*: pas moins de 7*milliards de dinars [52,8*millions d’euros]*et plus d’une vingtaine de bons de caisse anonymes aux montants hallucinants ont été saisis. Alors qu’un montant de 600*millions de dinars [4,5*millions d’euros], dont la moitié a été dépensée, était versé sur un compte domicilié à l’agence CPA de Hydra [à Alger], dédié à la campagne électorale du cinquième mandat et géré par un trésorier, actuellement en détention.

    Des proches d’Abdelaziz Bouteflika
    Cette manne financière a été mobilisée par des hommes d’affaires proches du cercle présidentiel, notamment du frère du président déchu. Ils ont érigé des fortunes colossales, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, grâce aux marchés publics juteux dont ils ont bénéficié depuis près d’une décennie, particulièrement durant le quatrième mandat [2014-2019] d’Abdelaziz Bouteflika.

    Pour la première fois dans l’Histoire, le délit de “financement occulte de campagne électorale ou de parti politique” est retenu contre plusieurs hommes d’affaires. Le premier à avoir été inculpé [en juin] par le tribunal de Sidi M’hamed, près la cour d’Alger, pour ce délit, est Ali Haddad, ancien patron des patrons algériens [actuellement en détention provisoire].

    Quelques jours plus tard, ce sont les frères Kouninef, propriétaires du puissant groupe KouGC, qui sont inculpés, entre autres, pour le même délit. Ils avaient acquis un imposant matériel audio-visuel moderne pour le lancement d’une chaîne de télévision, dédiée à la campagne électorale du cinquième mandat du président déchu.

    Quelques mois après, c’est le propriétaire d’une marque de boisson et patron de la société de montage de véhicules chinois Shacman, Chery et Higer, Ahmed Mazouz qui se retrouve inculpé et placé en détention pour plusieurs griefs, dont “complicité de financement occulte de la campagne électorale.”

    Anciens Premiers Ministres et anciens ministres
    Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les deux anciens ministres de l’Industrie Abdessalem Bouchouareb [en fuite à l’étranger] et Youcef Yousfi [en détention] sont également inculpés. Et pour la première fois, le “trésorier” de cette campagne du cinquième*mandat, Ahmed Orhoune, est placé en détention.

    Dans son sillage, Ahmed Mazouz entraîne avec lui un autre homme d’affaires, Mohamed Baïri, avec lequel il est associé. Très proche de Ali Haddad, Baïri avait pour mission, depuis le troisième mandat de Bouteflika, et particulièrement pour le quatrième et le cinquième, de collecter les fonds nécessaires à la campagne électorale auprès des membres du patronat.

    Porteur de valises
    L’enquête judiciaire se poursuit et n’a pas encore livré tous les secrets de ce mélange contre nature entre argent et politique, d’autant que l’instruction n’a toujours pas levé le voile sur une grande partie de la manne financière mobilisée par les partisans du cinquième mandat et qui a disparu dans la nature. Les sommes récupérées par les services de sécurité semblent la partie visible de l’iceberg.

    Aujourd’hui, les relations entre argent et politique en Algérie reviennent, encore une fois, sur la scène médiatique. Mais elles concernent aussi la justice, avec l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt d’un richissime homme d’affaires et ancien député Omar Alilat, connu pour être “le porteur de valises” du candidat à l’élection présidentielle du 12*décembre prochain, [l’ancien Premier ministre] Abdelmadjid Tebboune. En*2016, il avait été cité en Espagne, dans une grande affaire de corruption liée à l’octroi de marchés publics dans les domaines de l’hydraulique et du transport à des sociétés espagnoles en contrepartie de pots-de-vin.

    Omar Alilat n’a jamais été inquiété en raison de ses liens solides avec Saïd Bouteflika, mais aussi Ahmed Ouyahia puis Abdelmadjid Tebboune. La réouverture de ce dossier, il y a quelques mois, a fini par l’emporter.*
    Dernière modification par Chif, 29 novembre 2019, 08h54.
    “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
    Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

  • #2
    "mais aussi Ahmed Ouyahia puis Abdelmadjid Tebboune. La réouverture de ce dossier, il y a quelques mois, a fini par l’emporter."

    Il en pense quoi garcia ? Il a perdu son téléphone ?

    Et Tebboune ?

    Cocaïne, fils en prison, farce électorale avec de l'argent récupéré à d'autres mafieux sacrifiés.....

    Le cirque continue, tout va bien.
    “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
    Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

    Commentaire

    Chargement...
    X