Après le retrait de Wengfu du mégaprojet de Phosphate de Tébessa : Un projet mort-né et des négociations au point mort
Fondé en avril 2008, Wengfu Group est l’un des leaders dans son domaine. Il fabrique et distribue des engrais phosphatés, des engrais organiques,
des phosphates de magnésium et autres produits.
Le mégaprojet algéro-chinois intégré d’exploitation du phosphate, annoncé en fanfare en novembre 2018, ne verra pas le jour de sitôt. Wengfu, le géant chinois du phosphate, s’est retiré du projet qui s’avère très mal managé dès le départ. Jusqu’à aujourd’hui, une année après le lancement du projet, aucun remplaçant n’a été trouvé à l’entreprise qui avait fait partie du consortium chinois mené par Citic.
Des sources parlent de négociation en cours, mais rien n’est sûr, car la sortie de Wenfu du projet a non seulement chamboulé le lancement du complexe, mais aussi porté un coup à sa crédibilité. Fondé en avril 2008, Wengfu Group est l’un des leaders dans son domaine. Il fabrique et distribue des engrais phosphatés, des engrais organiques, des phosphates de magnésium et autres produits. Il active également dans les activités d’importation et d’exportation.
Pourquoi a-t-il quitté le consortium chinois ? Une source au fait du projet indique que la décision de Wengfu est lié au manque de rigueur de la partie algérienne ; une autre à son refus d’apporter sa part financière. D’autres croient savoir que les causes sont liées à la situation politique dans le pays. Le mégaprojet de 6millards de dollars de Bled El Hadba, dans la commune de Bir El Ater à 90 km au sud de Tébessa, avait été lancé par l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia et l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui sont depuis plusieurs mois sous les verrous. Le contrat ac ir été signé par l’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.
Ce qui est certain, en fait, c’est que le mégaprojet de Tebessa est reporté aux calendes grecques. Ses retombées seraient pourtant immenses. Ce complexe, dont la mise en service était prévue en 2022, devait générer 14 000 emplois et rapporter au pays près de 2 milliards de dollars annuellement. Si les capacités du gisement de Bir El Ater sont estimées à 500 millions de tonnes, l’Algérie n’en produit aujourd’hui que 1,5 million de tonnes/an qu’elle exporte à l’état brut.
Le projet, lui, prévoit l’extraction de 6 millions de tonnes/an de phosphate de haute qualité, la production de 3 millions de tonnes d’acide phosphorique à Oued Kebrit (Skikda) et la réalisation d’une unité d’accompagnement pour la récupération des rejets fluorés à partir des unités de production de l’acide phosphorique, ce qui permettra de produire 60 000 tonnes d’acide fluorhydrique anhydre (AHF) et 57 000 tonnes de SIO².
Il était question aussi de la produire de 1,2 million de tonnes/an d’ammoniac et 4 millions de tonnes d’engrais, selon les explications, à l’époque, du ministre de l’Industrie. Un ancien cadre du secteur de l’Industrie et des Mines, très déçu par la mise à l’arrêt du projet, affirme que l’investissement en question aurait pu être une opportunité d’engranger des revenus en devises en dehors du pétrole.
Si le prix du phosphate brut a varié ces dix dernières années entre 100 et 400 dollars la tonne, celui du superphosphate triple est passé de 300 à 1000 dollars, un pic qu’il avait atteint en 2008, et le diammonium de phosphate (DAP) a été cédé en 2015 à 400 dollars après avoir atteint 1200 dollars la tonne métrique il y a 10 ans. Selon les prévisions de la Banque mondiale pour 2020, le phosphate brut se négocierait «autour de 80-85 dollars la tonne métrique, celui du DAP autour de 377,5 dollars la tonne métrique (contre 464 dollars en avril 2015) et le TSP à près de 300 dollars».
Pourquoi l’Algérie n’arrive pas à se faire une place parmi les producteurs mondiaux de phosphate, dont le leader est notre voisin marocain ? Ce n’est pas la première fois qu’un projet de complexe intégré de phosphate tombe à l’eau. En 2009 déjà, le gouvernement de l’époque en avait fait l’annonce officielle.
Puis en 2016 quand l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, avait annoncé que le consortium industriel Indorama basé à Singapour avait signé trois accords d’investissement portant création de trois entreprises entre Indorama (49%) et ses partenaires algériens (51%) d’un montant de 4,5 milliards de dollars pour lancer la transformation de 5 millions de tonnes de phosphate en engrais phosphatés, la production d’un million de tonnes d’ammoniac et de 800 000 tonnes de calcium ammonium nitrate. Que du vent, aucun projet n’a vu le jour. Celui lancé en 2018 risque de subir le même sort.
El Watan
Fondé en avril 2008, Wengfu Group est l’un des leaders dans son domaine. Il fabrique et distribue des engrais phosphatés, des engrais organiques,
des phosphates de magnésium et autres produits.
Le mégaprojet algéro-chinois intégré d’exploitation du phosphate, annoncé en fanfare en novembre 2018, ne verra pas le jour de sitôt. Wengfu, le géant chinois du phosphate, s’est retiré du projet qui s’avère très mal managé dès le départ. Jusqu’à aujourd’hui, une année après le lancement du projet, aucun remplaçant n’a été trouvé à l’entreprise qui avait fait partie du consortium chinois mené par Citic.
Des sources parlent de négociation en cours, mais rien n’est sûr, car la sortie de Wenfu du projet a non seulement chamboulé le lancement du complexe, mais aussi porté un coup à sa crédibilité. Fondé en avril 2008, Wengfu Group est l’un des leaders dans son domaine. Il fabrique et distribue des engrais phosphatés, des engrais organiques, des phosphates de magnésium et autres produits. Il active également dans les activités d’importation et d’exportation.
Pourquoi a-t-il quitté le consortium chinois ? Une source au fait du projet indique que la décision de Wengfu est lié au manque de rigueur de la partie algérienne ; une autre à son refus d’apporter sa part financière. D’autres croient savoir que les causes sont liées à la situation politique dans le pays. Le mégaprojet de 6millards de dollars de Bled El Hadba, dans la commune de Bir El Ater à 90 km au sud de Tébessa, avait été lancé par l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia et l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui sont depuis plusieurs mois sous les verrous. Le contrat ac ir été signé par l’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.
Ce qui est certain, en fait, c’est que le mégaprojet de Tebessa est reporté aux calendes grecques. Ses retombées seraient pourtant immenses. Ce complexe, dont la mise en service était prévue en 2022, devait générer 14 000 emplois et rapporter au pays près de 2 milliards de dollars annuellement. Si les capacités du gisement de Bir El Ater sont estimées à 500 millions de tonnes, l’Algérie n’en produit aujourd’hui que 1,5 million de tonnes/an qu’elle exporte à l’état brut.
Le projet, lui, prévoit l’extraction de 6 millions de tonnes/an de phosphate de haute qualité, la production de 3 millions de tonnes d’acide phosphorique à Oued Kebrit (Skikda) et la réalisation d’une unité d’accompagnement pour la récupération des rejets fluorés à partir des unités de production de l’acide phosphorique, ce qui permettra de produire 60 000 tonnes d’acide fluorhydrique anhydre (AHF) et 57 000 tonnes de SIO².
Il était question aussi de la produire de 1,2 million de tonnes/an d’ammoniac et 4 millions de tonnes d’engrais, selon les explications, à l’époque, du ministre de l’Industrie. Un ancien cadre du secteur de l’Industrie et des Mines, très déçu par la mise à l’arrêt du projet, affirme que l’investissement en question aurait pu être une opportunité d’engranger des revenus en devises en dehors du pétrole.
Si le prix du phosphate brut a varié ces dix dernières années entre 100 et 400 dollars la tonne, celui du superphosphate triple est passé de 300 à 1000 dollars, un pic qu’il avait atteint en 2008, et le diammonium de phosphate (DAP) a été cédé en 2015 à 400 dollars après avoir atteint 1200 dollars la tonne métrique il y a 10 ans. Selon les prévisions de la Banque mondiale pour 2020, le phosphate brut se négocierait «autour de 80-85 dollars la tonne métrique, celui du DAP autour de 377,5 dollars la tonne métrique (contre 464 dollars en avril 2015) et le TSP à près de 300 dollars».
Pourquoi l’Algérie n’arrive pas à se faire une place parmi les producteurs mondiaux de phosphate, dont le leader est notre voisin marocain ? Ce n’est pas la première fois qu’un projet de complexe intégré de phosphate tombe à l’eau. En 2009 déjà, le gouvernement de l’époque en avait fait l’annonce officielle.
Puis en 2016 quand l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, avait annoncé que le consortium industriel Indorama basé à Singapour avait signé trois accords d’investissement portant création de trois entreprises entre Indorama (49%) et ses partenaires algériens (51%) d’un montant de 4,5 milliards de dollars pour lancer la transformation de 5 millions de tonnes de phosphate en engrais phosphatés, la production d’un million de tonnes d’ammoniac et de 800 000 tonnes de calcium ammonium nitrate. Que du vent, aucun projet n’a vu le jour. Celui lancé en 2018 risque de subir le même sort.
El Watan
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