Appel à l’ANP
elwatan.com | 1 décembre 2019 03:00
La crise de système que vit l’Algérie depuis l’indépendance s’est subitement aggravée à la fin du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika.
Effet heureux et salutaire de cette exacerbation, le pays a vu naître un mouvement populaire politique rassemblant toutes les couches sociales, toutes les catégories professionnelles, toutes les générations, abstraction faite de leurs croyances, de leurs convictions et de leurs régions d’origine.
Le hirak, ainsi qu’il est appelé, est assurément le peuple algérien de la citoyenneté en marche depuis le 22 février 2019. Initialement polarisé sur le rejet d’un 5e mandat auquel avait indûment prétendu l’ancien Président, le soulèvement populaire pacifique est vent debout depuis avril 2019 contre la pérennisation du système par une élection présidentielle qu’entend faire passer en force l’autorité militaire, incarnation actuelle du pouvoir réel dans le pays.
Conscients des enjeux, animés par l’intérêt supérieur du pays et soucieux de sa stabilité et de son unité, nous réitérons notre conviction que l’avenir démocratique de notre pays ne passe pas par une élection présidentielle imposée d’autorité à un peuple qui la rejette. Le peuple algérien, au demeurant source de toute souveraineté, est échaudé par les manipulations électorales.
Il est conscient que la solution imposée annonce la reconduction d’un système dont on voit chaque jour qui passe les tares et les turpitudes qui sont le contraire même du progrès social, de la démocratie et de la stabilité du pays. Fidèle aux valeurs novembro-soummamiennes dont se revendique avec force le mouvement populaire depuis plusieurs mois, nous croyons fermement que la sortie de crise passe par une période de transition qui permettra au pays de remettre ses problèmes à plat en vue d’une refondation de l’Etat et de la nation sur des bases nouvelles, saines, unitaires et démocratiques.
Cette transition se fera nécessairement avec l’accompagnement de l’armée. C’est dans un esprit patriotique constructif et responsable, et par fidélité à la mémoire de nos chouhada que nous appelons les responsables militaires à la raison. Il s’agit de prendre au plus vite les mesures de décrispation de la vie politique et de surseoir à l’élection du 12 décembre 2019, qui est d’évidence source de tension et de division, annonciatrice au surplus d’un avenir incertain pour le pays. L’heure est plus que jamais au rassemblement du peuple autour des tâches de refondation et d’édification nationales. L’Armée nationale populaire est une nouvelle fois à la croisée des chemins. L’histoire prendra acte de son choix.
Par Belaïd Abane
Appel à l’ANP
elwatan.com | 1 décembre 2019 03:00
La crise de système que vit l’Algérie depuis l’indépendance s’est subitement aggravée à la fin du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika.
Effet heureux et salutaire de cette exacerbation, le pays a vu naître un mouvement populaire politique rassemblant toutes les couches sociales, toutes les catégories professionnelles, toutes les générations, abstraction faite de leurs croyances, de leurs convictions et de leurs régions d’origine.
Le hirak, ainsi qu’il est appelé, est assurément le peuple algérien de la citoyenneté en marche depuis le 22 février 2019. Initialement polarisé sur le rejet d’un 5e mandat auquel avait indûment prétendu l’ancien Président, le soulèvement populaire pacifique est vent debout depuis avril 2019 contre la pérennisation du système par une élection présidentielle qu’entend faire passer en force l’autorité militaire, incarnation actuelle du pouvoir réel dans le pays.
Conscients des enjeux, animés par l’intérêt supérieur du pays et soucieux de sa stabilité et de son unité, nous réitérons notre conviction que l’avenir démocratique de notre pays ne passe pas par une élection présidentielle imposée d’autorité à un peuple qui la rejette. Le peuple algérien, au demeurant source de toute souveraineté, est échaudé par les manipulations électorales.
Il est conscient que la solution imposée annonce la reconduction d’un système dont on voit chaque jour qui passe les tares et les turpitudes qui sont le contraire même du progrès social, de la démocratie et de la stabilité du pays. Fidèle aux valeurs novembro-soummamiennes dont se revendique avec force le mouvement populaire depuis plusieurs mois, nous croyons fermement que la sortie de crise passe par une période de transition qui permettra au pays de remettre ses problèmes à plat en vue d’une refondation de l’Etat et de la nation sur des bases nouvelles, saines, unitaires et démocratiques.
Cette transition se fera nécessairement avec l’accompagnement de l’armée. C’est dans un esprit patriotique constructif et responsable, et par fidélité à la mémoire de nos chouhada que nous appelons les responsables militaires à la raison. Il s’agit de prendre au plus vite les mesures de décrispation de la vie politique et de surseoir à l’élection du 12 décembre 2019, qui est d’évidence source de tension et de division, annonciatrice au surplus d’un avenir incertain pour le pays. L’heure est plus que jamais au rassemblement du peuple autour des tâches de refondation et d’édification nationales. L’Armée nationale populaire est une nouvelle fois à la croisée des chemins. L’histoire prendra acte de son choix.
Par Belaïd Abane
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