Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dahmoune le brekho, les tongues de Gaïd-Salah et le livre émietté

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dahmoune le brekho, les tongues de Gaïd-Salah et le livre émietté

    Dahmoune le brekho, les tongues de Gaïd-Salah et le livre émietté

    AP - décembre 4, 2019 - 8:49Rédaction 0 Commentaire

    Par Youcef Benzatat – Un jour du mois d’août 1985, je me trouvais dans la cuvette de Blida où l’air était irrespirable à cause de la chaleur, tassé dans une immense salle de taule, sans climatisation, ni fenêtres, en compagnie de près de 400 élèves officiers de réserve venus des quatre coins de l’Algérie pour accomplir l’instruction militaire à l’Ecole de formation des officiers de réserve (EFOR) de Blida.

    Officiellement, la raison de notre présence dans cette fournaise était un cours de combat dans le cadre du programme de notre instruction militaire. Le capitaine qui officiait cet enseignement avait été surnommé par les élèves de l’école «capitaine Brekho». Renseignement pris, j’apprenais que le mot «brekho» était une appropriation du mot français «bourricot» dans la langue vivante des Algériens, la derja. A peine quelques minutes passées depuis le début du cours, pas seulement je comprenais pourquoi le capitaine était surnommé de la sorte, mais je constatais à mes dépens l’ampleur de son arrogance, de sa vanité et l’exhibition d’une virilité outrancière, véhiculée dans un langage odieux, machiste, misogyne et dépourvu de toute censure morale. L’inconscient à vif, laissant croire que ses mécanismes du processus de refoulement ont été totalement inhibés.

    Le cours sur l’art du combat se transforma progressivement en une démonstration d’autoglorification par le récit de scènes de combat imaginaires pendant la Guerre de libération nationale, dont l’incohérence du récit les rendait en toute évidence invraisemblables. Il soliloqua dans son délire durant longtemps sans se préoccuper de l’attention des élèves. Je sortis à ce moment de ma poche le roman de Mika Waltari, Sinouhé l’Egyptien, et me mis à lire. Au bout d’un moment passé à lire, j’étais absorbé profondément par la lecture au point de ne plus faire attention au capitaine et ses paroles se sont progressivement évanouies dans un brouhaha lointain. C’est alors que je voyais une main m’arracher brutalement le livre et la voix du capitaine de m’ordonner de me lever. Je me suis exécuté dans la précipitation sans sourciller, confus, mais sans éprouver aucune gêne apparente. Toute la classe s’est retournée vers la scène et attendait comme moi ce que le capitaine allait faire dans pareil cas. Il se mit alors au bout de quelques instants à déchirer lentement le livre en mille morceaux et me tendit au final un tas de bouts de papiers d’un geste indécis et sans aucune animosité.

    Une immense frustration se laissait percevoir sur l’expression de son visage, traduisant un profond sentiment de complexe d’infériorité, dû certainement à son manque de culture et l’état d’ignorance dans lequel il végétait, accentué par la présence de près de 400 personnes de niveau universitaire qui se trouvaient tout autour de lui. Après quoi, il se ressaisit, retourna à son estrade et se mit à lancer des piques dans toutes les directions de la salle : «Vous savez pourquoi il lit des livres en français ? C’est pour draguer les filles ! De toute façon, ceux qui lisent des romans, ils sont efféminés, ils sont incapables de prendre des filles» !

    Le directeur de l’EFOR était à ce moment le commandant Gaïd-Salah, l’actuel chef d’état-major de l’ANP et le parrain de la junte, qui ne reconnaît aujourd’hui au peuple aucune virilité suffisante pour pouvoir s’opposer aux convoitises néocoloniales et aucune maturité politique pour lui restituer sa souveraineté. A aucun moment, pendant les six mois d’instruction passés dans cette école, le commandant ne s’est adressé à ses élèves. On voyait de temps à autre sa silhouette lointaine déambuler dans les allées de l’école, habillé en treillis militaire, des tongues aux pieds, à la manière du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau, non pas pour méditer sur sa société, mais certainement sur ses affaires et ses promotions dans la hiérarchie auxquelles il est parvenu aujourd’hui.

    Le capitaine Brekho devait partager ses vues sur les élèves de l’école avec son commandant, telles qu’il les avait prononcées après l’incident du lecteur du roman démasqué à chaque occasion d’une partie de dominos dans un coin du mess des officiers. Il en est certainement aussi de même de tous les officiers Brekho du commandement de la hiérarchie de l’institution, comme le seraient leurs serviteurs affectés à la gestion de l’Etat et de ses institutions. On vient d’en avoir la confirmation de la bouche même du ministre de l’Intérieur, Salah-Eddine Dahmoune, qui a traité les Algériens avec les mêmes propos que le capitaine, pour lui avoir désobéi de ne pas aller voter le 12 décembre de cette année. En conclusion, le ministre n’a fait que dire tout haut ce que ses parrains pensent tout bas.

    Heureusement que les officiers de l’armée qui veillent sur nos frontières ne sont pas tous des Brekho.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Pas mal... Entre brekho et machiavélisme, dans le risque management, on préfère être conservateurs, et envisager le pire des scénarios... celui de trouvles fomentés pour une reprises en main autoritaire du régime... se préparer au pire est plus prudent que d'être surpris par la tournure des événements... c'est ce qu'on appellerait, la classification prudentielles des risques... oeilfermé
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire


    • #3
      Le directeur de l’EFOR était à ce moment le commandant Gaïd-Salah, l’actuel chef d’état-major de l’ANP et le parrain de la junte, qui ne reconnaît aujourd’hui au peuple aucune virilité suffisante pour pouvoir s’opposer aux convoitises néocoloniales et aucune maturité politique pour lui restituer sa souveraineté. A aucun moment, pendant les six mois d’instruction passés dans cette école, le commandant ne s’est adressé à ses élèves
      A cette epoque Gaid Salah avait une reputation de baroudeur, il avait fait toute sa carriere militaire dans les bataillons dans le sud Algérien. Ceux qui l'avaient connu à l'Ecole des Officiers de Reserve (EFOR) de Blida avaient gardé de lui une image d'un commandant d'ecole tres strict sur la discipline et etait trés craint tant par les officiers que les djounouds et les élevés tant ceux de reserve que ceux d'active. Il etait souvent absent car il etait astreint à des formations et il avait une panoplie d'officiers qui s'adressaient aux eleves officiers dont le directeur de l'instruction qui avait le grade de commandant tout comme Gaid Salah. Rendons à Cesar ce qui est à Cesar.
      "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

      Commentaire


      • #4
        ott
        se préparer au pire est plus prudent que d'être surpris par la tournure des événements..

        Je crois aussi que le POUVOIR MILITAIRE MAFFIEUX prépare le PIRE aux algériens s'ils ne se soumettent pas à ses injonctions.
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

        Commentaire


        • #5
          Rendons à Cesar ce qui est à Cesar.
          César avait menacé de tuer la république, il a été poignardé notamment par brutus son neveu... oeilfermé

          Commentaire


          • #6
            Il se prend plutôt pour néon un autre brekho.

            Ce dernier s'est suicidé avant son exécution.

            Il a fait brûler rome juste pour le spectacle et il se prenait pour un artiste.
            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

            Commentaire


            • #7
              Un tartoour reste un tartour

              ahmadov
              A cette epoque Gaid Salah avait une reputation de baroudeur, il avait fait toute sa carriere militaire dans les bataillons dans le sud Algérien.


              L'art de creer un personnage, gallek baroudeur dans les bar de l'ouest et du sud ouest sous les ordres des nezzar et consort il n'avait meme pas droit de reunion dans la prepa des maneuvres de ces brigades juste un "ancien" dans un placard, mais comme notre "brekho" mani le verbe il vient nous éclairés de son vecu

              Commentaire


              • #8
                . Il etait souvent absent car il etait astreint à des formations
                Je confirme , alors il devait s’absentait pour الفروض et des امتحانات de la 5 éme année primaire , 6 eme année primaire , puis il a du passé le brevet d’études maternelles , puis rebelote فروض و امتحانات jusqu’à passer le brevet d’etudes fondamentales ... etc
                La mer apportera à chaque homme des raisons d'espérer , comme le sommeil apporte son cortège de rêves C.C.

                Commentaire


                • #9
                  je compatis et je dis #hmar el arcane

                  de plus il etait boursier apres un enieme redoublement le niveau etant toujours "sana rabaa" à cause de cette satanée "lecture"

                  Commentaire


                  • #10
                    En parlant de faits d'armes, benhadid y fait référence dans sa dernière interview.

                    En plein combat le aghyoul garcia a abandonné son poste sans combattre et sans ordre express de retrait et de sa propre initiative.
                    Dernière modification par Chif, 04 décembre 2019, 23h46.
                    “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                    Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                    Commentaire


                    • #11
                      Chif

                      En plein combat le aghyoul garcia a abandonné son poste sans combattre et sans ordre express de retrait et de sa propre initiative.
                      Je te défie de nous citer la moindre source.
                      "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

                      Commentaire


                      • #12
                        begrat el arcane n'a pas volé sa reputation de "brecquot"

                        Ce n'est qu'un sous fifre qui a gravi les echelons par ancienneté, parler de fait d'arme est une insulte a l'art d la guerre et au vaillant combattant de la decennie noire qui ont éecumes les maquis lorsque les sous fifre tel qur lui se pavanait sous les jupes des janvieristes dans les blockaus de ain naaja.

                        Commentaire

                        Chargement...
                        X