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http://info.france2.fr/france/29618956-fr.php
Dix-sept Tamouls interpellés en Île-de-France
Dix sept membres présumés des Tigres tamouls ont été interpellés dimanche matin à Paris et en région parisienne
par Jacky BORNET
Magasin tamoul parisien visé par le racket d'un réseau des Tigres de libération de l'Eelam tamoul - France 3
Ces arrestations ont été effectuées dans le cadre d'une enquête sur un racket de la diaspora en France pour financer leur organisation classée comme terroriste.
Présentés comme des "cadres" de l'organisation des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), ils ont aussitôt été placés en garde à vue à la sous-direction antiterroriste (SDAT)
"L'impôt révolutionnaire" destiné à financer des activités terroristes au Sri-Lanka, prélevé en 2006 en France, est estimé à six millions d'euros. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert des dizaines de milliers d'euros. Ils se sont notamment rendus dans le 20e arrondissement de Paris au "Comité de coordination tamoule France", rue des Pyrénées.
Selon l'enquête, qui a abouti aux arrestations conduites sous commission rogatoire du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, chaque famille était tenue de verser 2.000 euros par an à l'organisation, et les commerçants jusqu'à 6.000 euros. Des menaces étaient exercées sur les récalcitrants, majoritaires, qui pouvaient être séquestrés, ou sur leurs proches restés au Sri-Lanka.
Certains des Tamouls rackettés étaient obligés de contracter des prêts pour s'acquitter des sommes exigées, selon les mêmes sources proches de l'enquête qui précisent que des associations humanitaires servaient de couverture pour encaisser ces fonds.
Les "collecteurs", dont le réseau était "très structuré", pouvaient prélever 20% du butin à titre de rémunération. Ils ont été arrêtés à Paris, majoritairement dans le XVIIIe, mais aussi dans le Xe arrondissement de Paris, ainsi qu'en Seine-et-Marne, en Seine-Saint-Denis, dans les Yvelines, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise. L'un des suspects est désigné comme le responsable de la collecte dans le XVIIIe arrondissement mais également comme étant chargé du service d'ordre de l'organisation.
La communauté tamoule en France représente environ 70.000 personnes. Les rebelles du mouvement des LTTE combattent pour l'autodétermination du tiers nord-est du Sri Lanka depuis trois décennies. Ce conflit a déjà fait quelque 65.000 morts. Les Tamouls, majoritairement hindous, représentent quelque 18% des 20 millions de Sri-Lankais.
Dix-sept Tamouls interpellés en Île-de-France
Dix sept membres présumés des Tigres tamouls ont été interpellés dimanche matin à Paris et en région parisienne
par Jacky BORNET
Magasin tamoul parisien visé par le racket d'un réseau des Tigres de libération de l'Eelam tamoul - France 3
Ces arrestations ont été effectuées dans le cadre d'une enquête sur un racket de la diaspora en France pour financer leur organisation classée comme terroriste.
Présentés comme des "cadres" de l'organisation des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), ils ont aussitôt été placés en garde à vue à la sous-direction antiterroriste (SDAT)
"L'impôt révolutionnaire" destiné à financer des activités terroristes au Sri-Lanka, prélevé en 2006 en France, est estimé à six millions d'euros. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert des dizaines de milliers d'euros. Ils se sont notamment rendus dans le 20e arrondissement de Paris au "Comité de coordination tamoule France", rue des Pyrénées.
Selon l'enquête, qui a abouti aux arrestations conduites sous commission rogatoire du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, chaque famille était tenue de verser 2.000 euros par an à l'organisation, et les commerçants jusqu'à 6.000 euros. Des menaces étaient exercées sur les récalcitrants, majoritaires, qui pouvaient être séquestrés, ou sur leurs proches restés au Sri-Lanka.
Certains des Tamouls rackettés étaient obligés de contracter des prêts pour s'acquitter des sommes exigées, selon les mêmes sources proches de l'enquête qui précisent que des associations humanitaires servaient de couverture pour encaisser ces fonds.
Les "collecteurs", dont le réseau était "très structuré", pouvaient prélever 20% du butin à titre de rémunération. Ils ont été arrêtés à Paris, majoritairement dans le XVIIIe, mais aussi dans le Xe arrondissement de Paris, ainsi qu'en Seine-et-Marne, en Seine-Saint-Denis, dans les Yvelines, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise. L'un des suspects est désigné comme le responsable de la collecte dans le XVIIIe arrondissement mais également comme étant chargé du service d'ordre de l'organisation.
La communauté tamoule en France représente environ 70.000 personnes. Les rebelles du mouvement des LTTE combattent pour l'autodétermination du tiers nord-est du Sri Lanka depuis trois décennies. Ce conflit a déjà fait quelque 65.000 morts. Les Tamouls, majoritairement hindous, représentent quelque 18% des 20 millions de Sri-Lankais.
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