Ni intention de couper internet ni de censurer les réseaux sociaux. L’affirmation est de Houda Feraoun. La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et la communication assure que les baisses de débit d’internet n’ont pas de lien avec des visées liberticides.
Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Les baisses de débit de l’internet ou les coupures occasionnelles ne seraient pas volontaires. C’est du moins ce qu’affirme la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et la communication. Même pas le vendredi ? Non, répond-elle catégorique assurant que ce n’est que pendant la période des épreuves du baccalauréat que les coupures avaient été volontaires. La baisse du débit constatée, dit-elle, notamment pendant les marches, est due à la présence d’un nombre important de personnes au même endroit, ce qui induit l’utilisation d’une seule antenne par un nombre supérieur d’utilisateurs. «Il suffit de s’éloigner de la foule pour constater que le débit est meilleur», dit-elle, assurant que l’argument est purement «technique». La mauvaise qualité de la connexion est souvent du fait d’un réseau sous-dimensionné et de l’existence de zones noires dans certaines villes dont Alger. Le câble reliant l’Algérie à Valence devrait, dit-elle, sécuriser davantage les réseaux.
Si les études pour sa réalisation remontent à plusieurs années, les travaux n’ont réellement démarré qu’à fin 2015, après l’achèvement des travaux au niveau des fonds marins. Beaucoup de problèmes administratifs ont été rencontrés, dit-elle. Algérie Télécom avait alors pris la décision de confier la gestion du projet à un opérateur étranger, de peur, dit-elle, d’avoir à gérer un grand projet. Un choix qu’elle a contesté, dit-elle, estimant qu’un projet réalisé avec des fonds publics devait être géré par des entreprises nationales, à l’instar d’Algérie Télécom qui, dit-elle, a capitalisé assez d’expérience.
Il aura fallu engager une bataille juridique pour résilier le contrat avec l’entreprise française basée en Espagne et créer une branche d’Algérie Télécom qui s’est chargée de réinstaller les équipements puis 18 mois de procédures pour obtenir les licences et entamer les travaux dans les fonds marins espagnols. L’objectif est, dit-elle, de sécuriser le réseau et augmenter l’offre en bande passante et offrir une alternative en cas de soucis techniques sur le câble de Annaba. Invitée de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, la ministre a balayé du revers de la main les thèses faisant état de l’existence de monopole dans son secteur. Si elle exclut l’ouverture du capital d’Algérie Télécom qu’elle considère comme une «grave erreur», elle déplore néanmoins que les investisseurs ne se bousculent pas aux portes en raison des retours d’investissement souvent longs. Si des segments sont du domaine exclusif de l’Etat, pour des raisons de souveraineté, rien n’empêche les opérateurs d’investir dans le dernier kilomètre. En réponse à une question relative à des affaires de corruption dans son secteur, elle s’est contentée d’une réponse généraliste, affirmant : «Je ne suis ni juge ni procureur. Cela ne fait pas partie de mes prérogatives. Ce n’est pas mon rôle d’ouvrir des enquêtes.»
N. I.
Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Les baisses de débit de l’internet ou les coupures occasionnelles ne seraient pas volontaires. C’est du moins ce qu’affirme la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et la communication. Même pas le vendredi ? Non, répond-elle catégorique assurant que ce n’est que pendant la période des épreuves du baccalauréat que les coupures avaient été volontaires. La baisse du débit constatée, dit-elle, notamment pendant les marches, est due à la présence d’un nombre important de personnes au même endroit, ce qui induit l’utilisation d’une seule antenne par un nombre supérieur d’utilisateurs. «Il suffit de s’éloigner de la foule pour constater que le débit est meilleur», dit-elle, assurant que l’argument est purement «technique». La mauvaise qualité de la connexion est souvent du fait d’un réseau sous-dimensionné et de l’existence de zones noires dans certaines villes dont Alger. Le câble reliant l’Algérie à Valence devrait, dit-elle, sécuriser davantage les réseaux.
Si les études pour sa réalisation remontent à plusieurs années, les travaux n’ont réellement démarré qu’à fin 2015, après l’achèvement des travaux au niveau des fonds marins. Beaucoup de problèmes administratifs ont été rencontrés, dit-elle. Algérie Télécom avait alors pris la décision de confier la gestion du projet à un opérateur étranger, de peur, dit-elle, d’avoir à gérer un grand projet. Un choix qu’elle a contesté, dit-elle, estimant qu’un projet réalisé avec des fonds publics devait être géré par des entreprises nationales, à l’instar d’Algérie Télécom qui, dit-elle, a capitalisé assez d’expérience.
Il aura fallu engager une bataille juridique pour résilier le contrat avec l’entreprise française basée en Espagne et créer une branche d’Algérie Télécom qui s’est chargée de réinstaller les équipements puis 18 mois de procédures pour obtenir les licences et entamer les travaux dans les fonds marins espagnols. L’objectif est, dit-elle, de sécuriser le réseau et augmenter l’offre en bande passante et offrir une alternative en cas de soucis techniques sur le câble de Annaba. Invitée de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, la ministre a balayé du revers de la main les thèses faisant état de l’existence de monopole dans son secteur. Si elle exclut l’ouverture du capital d’Algérie Télécom qu’elle considère comme une «grave erreur», elle déplore néanmoins que les investisseurs ne se bousculent pas aux portes en raison des retours d’investissement souvent longs. Si des segments sont du domaine exclusif de l’Etat, pour des raisons de souveraineté, rien n’empêche les opérateurs d’investir dans le dernier kilomètre. En réponse à une question relative à des affaires de corruption dans son secteur, elle s’est contentée d’une réponse généraliste, affirmant : «Je ne suis ni juge ni procureur. Cela ne fait pas partie de mes prérogatives. Ce n’est pas mon rôle d’ouvrir des enquêtes.»
N. I.
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