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Grave incendie à bord du porte-avions russe Amiral Kouznetsov

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  • Grave incendie à bord du porte-avions russe Amiral Kouznetsov

    Le feu a pris à bord de l’unique porte-avions russe, actuellement en réparation à Mourmansk, faisant un mort et plusieurs blessés et allongeant la liste des incidents survenus ces dernières années sur ce bateau vieillissant.

    Par ALAIN BARLUET

    Publié le 12/12/2019 à 14:15, mis à jour le 12/12/2019 à 20:29


    Correspondant à Moscou

    La loi des séries s’acharne sur l’Amiral Kouznetsov. Et, cette fois, l’incident pourrait être lourd de conséquences pour ce porte-avions, le seul dont dispose la marine russe, qui avait été déployé en Méditerranée dans le cadre de l’intervention en Syrie. Un incendie s’est déclaré jeudi 12 décembre au matin dans les cales du bateau à propulsion classique de 46.000 tonnes, actuellement à quai à Mourmansk pour des travaux, au moment où des opérations de soudure étaient en cours.





    Quatre cents personnes étaient à bord. Un marin est décédé «durant les opérations d’extinction de la source de l’incendie», selon la flotte russe. Dix personnes sont hospitalisées dont une dans un état grave, selon les agences de presse. Pour sa part, le ministère de la Défense a indiqué que «deux militaires ont reçu une aide médicale» mais que «leur vie n’est pas en danger». Le feu, qui a pris dans une des salles des machines, s’est étendu sur 600 m². Une enquête a par ailleurs été ouverte sur de possibles violations des règles de construction.

    La cible de moqueries
    Cet incendie s’inscrit à la suite d’incidents récurrents qui ont fait de l’Amiral Kouznetsov, bateau vieillissant entré en service en 1991, la cible de moqueries en Russie et à l’étranger. En octobre 2018, alors que le bateau était en cours d’entretien de modernisation à Rosliakovo, près de Mourmansk, une grue de quinze mètres s’était effondrée sur le pont à cause d’une coupure de courant qui a stoppé les pompes puis fait couler le dock flottant auquel le porte-avions était amarré. Une perte majeure puisque ce pont flottant de 330 mètres unique en son genre permettait de réparer ou de construire les navires de très gros tonnages qui sortaient à l’époque soviétique des chantiers de Nikolaev, en Ukraine.

    Entre 2004 et 2016, au moins cinq accidents sont survenus, principalement lors de la délicate phase d’appontage des avions sur le bateau disposant de deux pistes d’environ deux cents mètres équipées de brin d’arrêts. La piste recourbée à la proue fait office de tremplin, le bateau n’est pas équipé de catapultes. En novembre et décembre 2016, au large de la Syrie, un Mig 29-K et un Sukhoï-33 se sont crashés à l’appontage, les pilotes ayant pu être récupérés. Des accidents imputés à des erreurs humaines et qui témoignent, selon les experts militaires occidentaux, de la maîtrise imparfaite, par les Russes, des savoir-faire très exigeants de la force aéronavale, a fortiori en situation opérationnelle.

    Avaries et incendies
    «Le cas du Kouznetsov n’est pas isolé, les avaries et notamment les incendies étant nombreux sur les bateaux russes», explique Igor Delanoë, directeur adjoint de l’observatoire franco-russe et spécialiste de la marine russe. Sur les dix dernières années, trois incendies se sont déclarés sur des sous-marins russes en réparation, les experts mettant en cause le plus souvent le non-respect des normes de sécurité sur les chantiers navals russes.

    Par exemple, la mise à l’eau d’un dragueur de mines, le Georguiy Kourbatov, est toujours repoussée du fait d’un incendie intervenu en 2016. Plus dramatique, 14 sous-mariniers sont morts en juillet 2019 dans l’incendie d’un sous-marin de recherche d’une unité d’élite de la marine russe, alors qu’il menait une mission d’entraînement dans la mer de Barents.

    L’Amiral Kouznetsov, immobilisé depuis 2018, était censé reprendre la mer en 2021 ou en 2022. Cette échéance pourrait maintenant être reportée à 2024 ou 2025, selon les experts. Mais l’incendie survenu jeudi risque surtout d’être fatal aux développements futurs envisagés pour le porte-avions russe. «Il va probablement être difficile de requalifier le bateau en porte-avions “à l’occidentale”», relève Igor Delanoë.

    Une initiative peu concluante
    «À la différence de pays comme les États-Unis ou la France pour lesquels le sous-marin permet la projection de puissance, les Russes le considèrent, depuis l’époque soviétique, comme une arme d’interdiction d’accès qui sert à sanctuariser la zone de déploiement de leurs sous-marins face à l’adversaire, c’est-à-dire les marines de l’Otan», explique Igor Delanoë. Le déploiement de l’Amiral Kouznetsov en Méditerranée en 2016 dans le cadre de l’intervention russe en Syrie a pu s’apparenter à une tentative de faire évoluer son emploi vers la projection de puissance, note encore cet expert. Une initiative assez peu concluante, le groupe aérien embarqué russe ayant dû être relocalisé sur la base de Hmeimim, sur la côte syrienne, à la suite des accidents de la fin 2016. «La doctrine d’emploi du porte-avions n’est pas vraiment tranchée», souligne Igor Delanoë.

    Son seul porte-avions étant immobilisé, la marine russe ne disposera donc pas de cette capacité dans les années à venir. Des études sont menées mais, contrainte budgétaire oblige, la construction d’un nouveau porte-avions est repoussée au-delà du plan d’armement 2020-2027. Aucun lancement n’est prévu durant cette période. Un attentisme à comparer aux ambitions affichées par la Chine qui poursuit les tests du premier porte-avions Shandong, entièrement construit dans le pays. Le premier bateau de ce type dont a disposé Pékin, le Liaoning, avait été développé sur la base d’une «coque» de type Amiral Kouznetsov achetée par la Chine en 2002.

  • #2
    Il y a des désaccord au sein de l'amirauté russe quand à la rénovation du Kuz ou son remplacement pur et simple par un futur navire.
    C'est pas exclu qu'un clan ai voulu se débarrasser de la bête.

    Sinon, les russes n'accordent pas trop d'importance aux portes avions, leurs navires ont des missiles qui tape plus loin et plus vite que leurs équivalents occidentaux.
    Cette vélocité était pour compenser le fait que pendant longtemps ils avaient un retard dans l'électronique.
    Mais plus maintenant.
    J'aime surfer sur la vague du chaos.

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    • #3
      leurs navires ont des missiles qui tape plus loin et plus vite
      Allons hmida, il suffit pas se taper loin et vite, encore faut-il avoir des coordonnées spécifiques gps ou autres, mais de voir sur qui et sur quoi on tape n'est ce pas?!!!

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      • #4
        Pas besoin de porte avions les russes aucune intention de frapper des petits pays avec des armes conventionnelles créé le cahot pour quelques barils de pétrole

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        • #5
          De toute maniére, avec le changement climatique, les armes n'auront plus leur mots à dire, car les vraies batailles ont changer de niveau comme dans super Mario.
          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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          • #6
            Ce ne sera pas une grosse perte !
            C'est un porte-avions qui est largement surclassé par ceux produits en occident.
            Lors de son intervention en Syrie, il a traversé la Méditerranée.
            Avec lui, pas besoin de radar, son panache de fumée noire était largement suffisant pour le détecter.

            https://www.youtube.com/watch?v=dDx5Iw1wLpE

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            • #7
              Sinon, les russes n'accordent pas trop d'importance aux portes avions, leurs navires ont des missiles qui tape plus loin et plus vite que leurs équivalents occidentaux.
              Cela étant, lancer un missile supersonique, voire hypersonique, est une chose. Atteindre une cible en mouvement en est une autre, selon le CEMM.
              « Notons déjà que, pour atteindre un groupe aéronaval, le missile est le dernier maillon de ce qu’on appelle une ‘kill chain’ : avant de tirer le missile, il faut d’abord localiser un groupe aéronaval en haute mer. Je précise qu’à partir d’une position connue, en 8 heures à 25 nœuds, un groupe aéronaval peut se situer n’importe où dans une zone grande comme la France métropolitaine [et en une demi-heure seulement, dans l’équivalent des Yvelines] », a relevé l’amiral Prazuck.
              « Il faut ensuite identifier avec certitude le porte-avions parmi ses escorteurs, voire au milieu d’un trafic commercial dense, car aujourd’hui les réalités de la mondialisation ont gommé toute ségrégation entre trafic commercial et zone de crise », a-t-il poursuivi.
              Or, un « cliché satellite d’un groupe de bateaux, tout précis soit-il, est caduque en une poignée de minutes », a fait valoir l’amiral Prazuck. Et ce n’est pas tout car il « convient également de déterminer et actualiser en permanence pour ce missile en vol une position future précise à moins de 100m alors que le groupe aéronaval se déplace à près d’1 km par minute » et de parvenir à « franchir les couches de défense successives qui entourent le porte-avions et qui évoluent elles aussi », a-t-il ajouté.
              Source : opex 360 -zone militaire

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              • #8
                En effet, mais avec l'arrivée des Khinjal et Tzirkon, il va falloir repenser toute cette approche.
                avec ces projectiles hypersoniques, les ciws et autres systèmes de défense risquent de devenir caduc.
                Par contre le laser a ses chances, à mon avis...
                J'aime surfer sur la vague du chaos.

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