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De la servitude moderne De Jean François Brient

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  • De la servitude moderne De Jean François Brient

    CHAPITRE XVII : L’ILLUSION DU VOTE ET DE LA
    DEMOCRATIE PARLEMENTAIRE
    « Voter, c’est abdiquer. »
    Élisée Reclus
    Pourtant, les esclaves modernes se pensent toujours citoyens. Ils
    croient voter et décider librement qui doit conduire leurs affaires.
    Comme s’ils avaient encore le choix. Ils n’en ont conservé que
    l’illusion. Croyez-vous encore qu’il existe une différence
    fondamentale quant au choix de société dans laquelle nous voulons
    vivre entre le PS et l’UMP en France, entre les démocrates et les
    républicains aux États-Unis, entre les travaillistes et les conservateurs
    au Royaume-Uni ? Il n’existe pas d’opposition car les partis politiques
    dominants sont d’accord sur l’essentiel qui est la conservation de la
    présente société marchande. Il n’existe pas de partis politiques
    susceptibles d’accéder au pouvoir qui remette en cause le dogme du
    marché. Et ce sont ces partis qui avec la complicité médiatique
    monopolise l’apparence. Ils se chamaillent sur des points de détails
    pourvu que tout reste en place. Ils se disputent pour savoir qui
    occupera les places que leur offre le parlementarisme marchand. Ces
    pauvres chamailleries sont relayées par tous les médias dans le but
    d’occulter un véritable débat sur le choix de société dans laquelle nous
    souhaitons vivre. L’apparence et la futilité dominent sur la profondeur
    de l’affrontement des idées. Tout cela ne ressemble en rien, de près ou
    de loin à une démocratie.
    La démocratie réelle se définit d’abord et avant tout par la
    participation massive des citoyens à la gestion des affaires de la cité.
    Elle est directe et participative. Elle trouve son expression la plus
    authentique dans l’assemblée populaire et le dialogue permanent sur
    l’organisation de la vie en commun. La forme représentative et
    parlementaire qui usurpe le nom de démocratie limite le pouvoir des
    citoyens au simple droit de vote, c'est-à-dire au néant, tant il est vrai
    que le choix entre gris clair et gris foncé n’est pas un choix véritable.
    Les sièges parlementaires sont occupés dans leur immense majorité
    par la classe économiquement dominante, qu’elle soit de droite ou de
    la prétendue gauche social-démocrate.
    Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire. Il est tyrannique par
    nature, qu’il soit exercé par un roi, un dictateur ou un président élu. La
    seule différence dans le cas de la « démocratie » parlementaire, c’est
    que les esclaves ont l’illusion de choisir eux-mêmes le maitre qu’ils
    devront servir. Le vote a fait d’eux les complices de la tyrannie qui les
    opprime. Ils ne sont pas esclaves parce qu’il existe des maitres mais il
    existe des maitres parce qu’ils ont choisi de demeurer esclaves.

  • #2
    la servitude moderne

    "Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles."
    William Shakespeare
    La servitude moderne est une servitude volontaire, consentie par la
    foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent
    eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un
    peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus
    aliénant, que l’on consent généreusement à leur donner, s’ils sont
    suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maitres qu’ils
    devront servir. Pour que cette tragédie mêlée d’absurdité ait pu se
    mettre en place, il a fallu tout d’abord ôter aux membres de cette
    classe toute conscience de son exploitation et de son aliénation. Voila
    bien l’étrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves
    de l’Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières
    révolutions industrielles, nous sommes aujourd’hui devant une classe
    totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le
    savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule
    réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie
    pitoyable que l’on a construite pour eux. Le renoncement et la
    résignation sont la source de leur malheur.
    Voilà le mauvais rêve des esclaves modernes qui n’aspirent
    finalement qu’à se laisser aller dans la danse macabre du système de
    l’aliénation.
    L’oppression se modernise en étendant partout les formes de
    mystification qui permettent d’occulter notre condition d’esclave.
    Montrer la réalité telle qu’elle est vraiment et non telle qu’elle est
    présentée par le pouvoir constitue la subversion la plus authentique.
    Seule la vérité est révolutionnaire.

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    • #3
      bien sur le livre est sur le net et le film est diffusé gratuitement a voir sur you tube

      Commentaire

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