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L’Algérie du pétrole et du gaz rongée par une profonde crise sociale
Analphabétisme, chômage, émigration clandestine, violence, enfants errants...) L’Algérie du pétrole et du gaz rongée par une profonde crise sociale
Au moment où les tenants des rênes du pouvoir en Algérie s’occupent à dilapider les revenus des colossales richesses pétrolières et gazières dans l’armement à outrance inopportun, dans le financement du « Polisario » et de sa cause désespérée -au détriment du Maghreb et de son développement- et dans l’enrichissement illicite des « intouchables », la société algérienne, désarmée et ne sachant à quel saint se vouer, souffre de mille maux.
La gestion catastrophique des deniers publics engendre des situations sociales qui devraient donner honte aux responsables algériens en déphasage total avec la réalité d’un peuple aux prises, malgré lui, avec les démons de la pauvreté et de la misère.
Outre le phénomène de l’analphabétisme, de la non scolarisation des enfants, de l’émigration au risque de leur vie de milliers de jeunes censés être au centre des préoccupations des pouvoirs publics, et outre le déficit criarde en infrastructures de base dans les différents domaines de la vie, c’est au phénomène de l’errance des enfants en bas âge que les Algériens assistent, impuissants.
Ce phénomène a pris une ampleur dont la gravité soulève de nombreuses interrogations : Quelle utilisation réserve-t-on aux dizaines de milliards de dollars drainés annuellement par la vente des hydrocarbures ? Quelles en sont les retombées sur le développement économique et social en Algérie ?
Quelle politique sociale pour assurer le minimum de dignité aux Algériens jeunes et moins jeunes ? Que dalle ! L’acquisition de l’armement lourd et sophistiqué semble malheureusement constituer la priorité des priorités du régime algérien engagé dans une paranoïa militariste fébrile et effrénée que rien ne peut justifier. L’hostilté continue aux intérêts du Maroc voisin, et par là de l’ensemble du Maghreb, s’est érigée en culture et en mode de gouvernance contre toute logique. La recherche d’un leadership militaire régional semble aveugler les responsables du pays au point d’oublier que tout un peuple a besoin d’être nourri, soigné, éduqué, logé et rassuré quant à sa liberté et sa stabilité. La recherche d’un ennemi extérieur imaginaire pour justifier l’injustifiable fait que les intérêts du peuple algérien, y compris sécuritaires, sont systématiquement largués en seconde position.
Plus de 20.000 jeunes algériens recensés dans cinq WilayaS du pays vivent dans la rue, victimes de la pauvreté, indiquent, justement, les résultats d’une enquête effectuée en 2006 par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem).
Ces jeunes, qui errent dans les rues et squattent des lieux abandonnés, ont été recensés dans les Wilayas de Annaba, Tizi Ouzou (est), Constantine (sud-est) Oran et Aïn Defla (ouest).
Les enfants errants deviennent une véritable menace pour la société puisqu’ils commettent des délits tels le vol, vol à main armée, agression sur parents, appartenance à un groupe de malfaiteurs, soutien au terrorisme, mendicité et vagabondage, ainsi que la détention et la consommation de drogues et de stupéfiants, précise l’enquête de la Forem.
Un enfant de la rue sur deux présente des dermatoses et des infections respiratoires et consomme des psychotropes (diluants, colles), indique l’enquête dont les conclusions révèlent, par ailleurs, que 33 pc des enfants n’ont jamais été scolarisés, 54 pc ont le niveau primaire et 13 pc ont un niveau moyen.
Parallèlement à ces données, 60 pc des enfants passent la nuit dans la rue ou dans les jardins publics, 29 pc sous des tentes ou dans des baraques de fortune et 6 pc squattent les gares routières. Pour 51 pc des enfants, la pauvreté est la principale raison du choix de la rue, 36 pc des enfants à cause des conflits de famille et 13 pc à la suite d’agressions, notamment sexuelles.
Une autre enquête, effectuée entre mars et mai 2006 et réalisée par l’Observatoire des droits de l’enfant (ODE), a concerné trois grandes wilayas (Alger, Oran et Annaba) et une région de l’extrême Sud (Tamanrasset), fait ressortir que 61 pc des enfants de la rue vivent de la mendicité, 15 pc de vols et 2 pc de la prostitution.
Ce n’était là qu’un aspect d’une situation sociale en continuelle dégradation dans un pays membre de l’OPEP et second grand exportateur de gaz dans le monde. « Dieu donne les fèves à celui qui n’a pas de dents », dit l’adage maghrébin... J. H.
L’Opinion
Au moment où les tenants des rênes du pouvoir en Algérie s’occupent à dilapider les revenus des colossales richesses pétrolières et gazières dans l’armement à outrance inopportun, dans le financement du « Polisario » et de sa cause désespérée -au détriment du Maghreb et de son développement- et dans l’enrichissement illicite des « intouchables », la société algérienne, désarmée et ne sachant à quel saint se vouer, souffre de mille maux.
La gestion catastrophique des deniers publics engendre des situations sociales qui devraient donner honte aux responsables algériens en déphasage total avec la réalité d’un peuple aux prises, malgré lui, avec les démons de la pauvreté et de la misère.
Outre le phénomène de l’analphabétisme, de la non scolarisation des enfants, de l’émigration au risque de leur vie de milliers de jeunes censés être au centre des préoccupations des pouvoirs publics, et outre le déficit criarde en infrastructures de base dans les différents domaines de la vie, c’est au phénomène de l’errance des enfants en bas âge que les Algériens assistent, impuissants.
Ce phénomène a pris une ampleur dont la gravité soulève de nombreuses interrogations : Quelle utilisation réserve-t-on aux dizaines de milliards de dollars drainés annuellement par la vente des hydrocarbures ? Quelles en sont les retombées sur le développement économique et social en Algérie ?
Quelle politique sociale pour assurer le minimum de dignité aux Algériens jeunes et moins jeunes ? Que dalle ! L’acquisition de l’armement lourd et sophistiqué semble malheureusement constituer la priorité des priorités du régime algérien engagé dans une paranoïa militariste fébrile et effrénée que rien ne peut justifier. L’hostilté continue aux intérêts du Maroc voisin, et par là de l’ensemble du Maghreb, s’est érigée en culture et en mode de gouvernance contre toute logique. La recherche d’un leadership militaire régional semble aveugler les responsables du pays au point d’oublier que tout un peuple a besoin d’être nourri, soigné, éduqué, logé et rassuré quant à sa liberté et sa stabilité. La recherche d’un ennemi extérieur imaginaire pour justifier l’injustifiable fait que les intérêts du peuple algérien, y compris sécuritaires, sont systématiquement largués en seconde position.
Plus de 20.000 jeunes algériens recensés dans cinq WilayaS du pays vivent dans la rue, victimes de la pauvreté, indiquent, justement, les résultats d’une enquête effectuée en 2006 par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem).
Ces jeunes, qui errent dans les rues et squattent des lieux abandonnés, ont été recensés dans les Wilayas de Annaba, Tizi Ouzou (est), Constantine (sud-est) Oran et Aïn Defla (ouest).
Les enfants errants deviennent une véritable menace pour la société puisqu’ils commettent des délits tels le vol, vol à main armée, agression sur parents, appartenance à un groupe de malfaiteurs, soutien au terrorisme, mendicité et vagabondage, ainsi que la détention et la consommation de drogues et de stupéfiants, précise l’enquête de la Forem.
Un enfant de la rue sur deux présente des dermatoses et des infections respiratoires et consomme des psychotropes (diluants, colles), indique l’enquête dont les conclusions révèlent, par ailleurs, que 33 pc des enfants n’ont jamais été scolarisés, 54 pc ont le niveau primaire et 13 pc ont un niveau moyen.
Parallèlement à ces données, 60 pc des enfants passent la nuit dans la rue ou dans les jardins publics, 29 pc sous des tentes ou dans des baraques de fortune et 6 pc squattent les gares routières. Pour 51 pc des enfants, la pauvreté est la principale raison du choix de la rue, 36 pc des enfants à cause des conflits de famille et 13 pc à la suite d’agressions, notamment sexuelles.
Une autre enquête, effectuée entre mars et mai 2006 et réalisée par l’Observatoire des droits de l’enfant (ODE), a concerné trois grandes wilayas (Alger, Oran et Annaba) et une région de l’extrême Sud (Tamanrasset), fait ressortir que 61 pc des enfants de la rue vivent de la mendicité, 15 pc de vols et 2 pc de la prostitution.
Ce n’était là qu’un aspect d’une situation sociale en continuelle dégradation dans un pays membre de l’OPEP et second grand exportateur de gaz dans le monde. « Dieu donne les fèves à celui qui n’a pas de dents », dit l’adage maghrébin... J. H.
L’Opinion
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