Le professeur Chems Eddine Chitour a appelé hier le nouveau président Abdemajid Tebboune à éradiquer les pratiques mafieuses du précédent gouvernement et à «parler vrai» pour faire revenir la confiance parmi ses citoyens. «C’est l’un des chantiers les plus importants», selon lui.
Invité de la rédaction de la Chaîne 3 pour commenter l’élection présidentielle du 12 décembre dernier, le Pr Chitour a souligné «qu’on ne saurait bâtir le pays si la jeunesse est mise sur la touche et continue à être marginalisée» alors qu’«il y a des langages différents selon le type d’auditoire auquel aura à faire le nouveau Président». Pour le professeur, un président de la République «doit surtout parler vrai» et faire aussi preuve de pédagogie pour convaincre les jeunes notamment que «c’est la voie possible». Et d’ajouter : «Il faudrait tout de même donner l’exemple.» Un état des lieux «sans complaisance doit être fait en prenant la société à témoin», a-t-il encore expliqué. L’intervenant met en avant également la nécessité de tracer des perspectives «à un pays en friche». Il invite le nouveau Président à dire aux Algériens que leur Etat fait face à une situation pénible «du point de vue économique», estimant que ce qui a été fait auparavant n’est nullement l’effet de l’intelligence «de ceux qui l’ont dirigé mais le résultat de la rente, donnant l’illusion à ses citoyens qu’ils vivaient dans un pays développé. «Nous n’avons pas créé de richesses ces deux derniers années», a-t-il affirmé. Pour ce qu’il a appelé la «Révolution tranquille du 22 février», le professeur Chitour juge que celle-ci a donné une belle image de tolérance et d’ouverture de l’Algérie, mais pour autant, insiste-t-il, «il faut maintenant passer à autre chose». Et de souligner que les partis politiques devraient s’impliquer dans la construction du pays. Le mouvement populaire doit s’organiser et ne jamais oublier l’Algérie profonde. L’invité de la radio juge que le moment est venu pour celui-ci de se structurer et de dégager des représentants avec lesquels engager le dialogue sur le fait de savoir «ce que nous voulons pour ce pays et vers où nous voulons aller car le pays est en panne» et encore «nous avons besoin de tout le monde, il faut discuter». Prenant l’exemple des étudiants, ils peuvent, selon lui, se structurer et éviter les jugements hâtifs. «Il ne faut pas qu’il y ait des gens qui tirent sur les ambulances», a encore précisé le professeur. Évoquant par la même occasion les donneurs de leçons de ceux qui vivent à l’étranger et qui se permettent de juger et donner leurs points de vues, pour ceux-là, le Pr Chitour les invite à venir en Algérie «vivre à la même fréquence des Algériens», eux qui ont une dette envers ce pays ne doivent pas «mettre de l’huile sur le feu». S'adressant à nouveau au Président récemment élu, il assure que ses promesses «doivent être tenues», notamment en faisant respecter les principes d’alternance, de liberté, d’indépendance de la justice et, d’un autre côté, à répondre au droit des nationaux à accéder à l’éducation, à la santé, à avoir un métier décent et à un logement. «Le moment est venu pour que plus rien ne soit comme avant et ce, dans toutes nos démarches.»
Ilhem Tir
Invité de la rédaction de la Chaîne 3 pour commenter l’élection présidentielle du 12 décembre dernier, le Pr Chitour a souligné «qu’on ne saurait bâtir le pays si la jeunesse est mise sur la touche et continue à être marginalisée» alors qu’«il y a des langages différents selon le type d’auditoire auquel aura à faire le nouveau Président». Pour le professeur, un président de la République «doit surtout parler vrai» et faire aussi preuve de pédagogie pour convaincre les jeunes notamment que «c’est la voie possible». Et d’ajouter : «Il faudrait tout de même donner l’exemple.» Un état des lieux «sans complaisance doit être fait en prenant la société à témoin», a-t-il encore expliqué. L’intervenant met en avant également la nécessité de tracer des perspectives «à un pays en friche». Il invite le nouveau Président à dire aux Algériens que leur Etat fait face à une situation pénible «du point de vue économique», estimant que ce qui a été fait auparavant n’est nullement l’effet de l’intelligence «de ceux qui l’ont dirigé mais le résultat de la rente, donnant l’illusion à ses citoyens qu’ils vivaient dans un pays développé. «Nous n’avons pas créé de richesses ces deux derniers années», a-t-il affirmé. Pour ce qu’il a appelé la «Révolution tranquille du 22 février», le professeur Chitour juge que celle-ci a donné une belle image de tolérance et d’ouverture de l’Algérie, mais pour autant, insiste-t-il, «il faut maintenant passer à autre chose». Et de souligner que les partis politiques devraient s’impliquer dans la construction du pays. Le mouvement populaire doit s’organiser et ne jamais oublier l’Algérie profonde. L’invité de la radio juge que le moment est venu pour celui-ci de se structurer et de dégager des représentants avec lesquels engager le dialogue sur le fait de savoir «ce que nous voulons pour ce pays et vers où nous voulons aller car le pays est en panne» et encore «nous avons besoin de tout le monde, il faut discuter». Prenant l’exemple des étudiants, ils peuvent, selon lui, se structurer et éviter les jugements hâtifs. «Il ne faut pas qu’il y ait des gens qui tirent sur les ambulances», a encore précisé le professeur. Évoquant par la même occasion les donneurs de leçons de ceux qui vivent à l’étranger et qui se permettent de juger et donner leurs points de vues, pour ceux-là, le Pr Chitour les invite à venir en Algérie «vivre à la même fréquence des Algériens», eux qui ont une dette envers ce pays ne doivent pas «mettre de l’huile sur le feu». S'adressant à nouveau au Président récemment élu, il assure que ses promesses «doivent être tenues», notamment en faisant respecter les principes d’alternance, de liberté, d’indépendance de la justice et, d’un autre côté, à répondre au droit des nationaux à accéder à l’éducation, à la santé, à avoir un métier décent et à un logement. «Le moment est venu pour que plus rien ne soit comme avant et ce, dans toutes nos démarches.»
Ilhem Tir
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