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Selon le bureau de GDF à Alger, que M. Chakib Khelil devait “s'entretenir avec les dirigeants de Gaz de France (GDF). Il doit également se rendre au terminal de Montoire (Bretagne), l'un des plus grands d'Europe, où la Sonatrach, compagnie publique algérienne, vient d’obtenir une capacité de regazéification”. L’installation de Sonatrach sur le marché français de la distribution du gaz était certainement au cœur de ce déplacement annulé. Pour rappel, les présidents-directeurs généraux de Gaz de France et de la Sonatrach avaient signé, en décembre dernier, en marge de la visite du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie à Alger, un accord portant sur l'achat d'environ 1 milliard de mètres cubes de gaz naturel algérien par an destiné à être transporté dans Medgaz, le projet de gazoduc sous-marin reliant directement l'Algérie et l'Espagne.
Cet accord, d'une durée de 20 ans, permettra ainsi à Gaz de France de poursuivre la diversification de ses voies d'approvisionnement et de renforcer sa position sur le marché européen du gaz naturel. Gaz de France est partenaire du projet Medgaz à hauteur de 12%. La mise en service de ce gazoduc, d'une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, est prévue en 2009. L'Algérie représentait 18% des approvisionnements de long terme du Groupe GDF en 2005. Gaz de France est également présent dans l'amont algérien où il détient les droits d'exploration, d'appréciation et d'exploitation des hydrocarbures sur le permis de Touat, dans le bassin de Sbaâ.
Mais l’accord porte aussi sur la réservation de capacité sur le terminal de regazéification de Montoire de Bretagne, qui permet à la Sonatrach de prendre pied sur le marché français. Sonatrach, déjà présente en Grande-Bretagne, en Espagne et en Italie, créera dans les prochains mois une société de distribution de gaz en France. Aussi, l’Algérie veut-elle capter “une part de la rente générée dans le segment distribution”.
La mission économique de l’ambassade de France dans une fiche de synthèse consacrée au secteur de l’hydrocarbure, publiée en janvier dernier, souligne que “l’Algérie représente un enjeu tout particulier pour les approvisionnements de la France et plus globalement de l’Europe. Ce pays a en effet figuré en 2005 au 6e rang de nos fournisseurs en pétrole brut en assurant 6,1% de nos approvisionnements. La même année, l’Algérie a également été le 4e fournisseur de la France en gaz naturel avec 16% de nos approvisionnements, derrière la Norvège, la Russie et les Pays-Bas”. La France représente environ 40% des exportations de GNL algérien. L’importance de l’Algérie dans la politique d’approvisionnement de l’Europe en général et de la France en particulier a fait que Sonatrach, sans peut-être le vouloir, a fait intrusion dans la campagne électorale de la présidentielle française.
En effet, pour GDF, Nicolas Sarkozy privilégie un rapprochement avec le producteur de gaz algérien Sonatrach à une fusion avec Suez, pour notamment “sécuriser l’approvisionnement de la France en gaz”, affirme un proche du candidat UMP à l’élection présidentielle 2007. Cette fusion supposerait des liens capitalistiques entre le géant algérien des hydrocarbures et le gazier tricolore, qui n’aurait ainsi pas besoin d’être privatisé, explique l’ancien ministre de l’Industrie, Patrick Devedjian, dans un entretien au Monde daté de mardi 13 mars dernier. Une proposition qui n’a pas emballé ni Sonatrach ni d’ailleurs GDF.
Dans une intervention lors de la Semaine de l'énergie en Algérie, le vice-président de GDF a indiqué que les futures installations du groupe dans la région de Rabaska, au Québec, peuvent permettre à Sonatrach d'accéder à de nouveaux marchés américains.
source : Liberté
Cet accord, d'une durée de 20 ans, permettra ainsi à Gaz de France de poursuivre la diversification de ses voies d'approvisionnement et de renforcer sa position sur le marché européen du gaz naturel. Gaz de France est partenaire du projet Medgaz à hauteur de 12%. La mise en service de ce gazoduc, d'une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, est prévue en 2009. L'Algérie représentait 18% des approvisionnements de long terme du Groupe GDF en 2005. Gaz de France est également présent dans l'amont algérien où il détient les droits d'exploration, d'appréciation et d'exploitation des hydrocarbures sur le permis de Touat, dans le bassin de Sbaâ.
Mais l’accord porte aussi sur la réservation de capacité sur le terminal de regazéification de Montoire de Bretagne, qui permet à la Sonatrach de prendre pied sur le marché français. Sonatrach, déjà présente en Grande-Bretagne, en Espagne et en Italie, créera dans les prochains mois une société de distribution de gaz en France. Aussi, l’Algérie veut-elle capter “une part de la rente générée dans le segment distribution”.
La mission économique de l’ambassade de France dans une fiche de synthèse consacrée au secteur de l’hydrocarbure, publiée en janvier dernier, souligne que “l’Algérie représente un enjeu tout particulier pour les approvisionnements de la France et plus globalement de l’Europe. Ce pays a en effet figuré en 2005 au 6e rang de nos fournisseurs en pétrole brut en assurant 6,1% de nos approvisionnements. La même année, l’Algérie a également été le 4e fournisseur de la France en gaz naturel avec 16% de nos approvisionnements, derrière la Norvège, la Russie et les Pays-Bas”. La France représente environ 40% des exportations de GNL algérien. L’importance de l’Algérie dans la politique d’approvisionnement de l’Europe en général et de la France en particulier a fait que Sonatrach, sans peut-être le vouloir, a fait intrusion dans la campagne électorale de la présidentielle française.
En effet, pour GDF, Nicolas Sarkozy privilégie un rapprochement avec le producteur de gaz algérien Sonatrach à une fusion avec Suez, pour notamment “sécuriser l’approvisionnement de la France en gaz”, affirme un proche du candidat UMP à l’élection présidentielle 2007. Cette fusion supposerait des liens capitalistiques entre le géant algérien des hydrocarbures et le gazier tricolore, qui n’aurait ainsi pas besoin d’être privatisé, explique l’ancien ministre de l’Industrie, Patrick Devedjian, dans un entretien au Monde daté de mardi 13 mars dernier. Une proposition qui n’a pas emballé ni Sonatrach ni d’ailleurs GDF.
Dans une intervention lors de la Semaine de l'énergie en Algérie, le vice-président de GDF a indiqué que les futures installations du groupe dans la région de Rabaska, au Québec, peuvent permettre à Sonatrach d'accéder à de nouveaux marchés américains.
source : Liberté
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