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EON abandonne Endesa

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    Le groupe énergétique allemand EON a conclu lundi une trêve de dernière minute dans la bataille pour la prise de contrôle du groupe espagnol Endesa, en s'inclinant face à ses concurrents, l'italien Enel et l'espagnol Acciona, qui lui concèdent en échange un paquet d'actifs. "EON a conclu aujourd'hui un accord" avec le consortium formé de l'électricien italien et du groupe espagnol de BTP (Paris: BTPC.PA - actualité) , premiers actionnaires d'Endesa qui contrôlent à eux deux 46% du capital, selon un communiqué du groupe de Düsseldorf (ouest).

    Le groupe allemand, qui a lancé une offre de 42,3 milliards d'euros sur le premier électricien espagnol, la plus importante jamais vue dans l'énergie, a annoncé qu'il renonçait à prendre une participation minoritaire.

    Il s'engage également à ne pas repartir à l'assaut d'Endesa pendant quatre ans. Son offre, qui expire mardi à la Bourse de Madrid, n'a de toute façon quasiment aucune chance d'aboutir à une prise de contrôle, en raison du blocage d'Enel et Acciona.

    En échange de sa capitulation, "quand Enel et Acciona auront pris le contrôle d'Endesa, EON recevra une large participation regroupant des activités en Espagne, en Italie et en France tout comme en Pologne et en Turquie", a précisé le géant allemand, ajoutant: "Il s'agit d'actifs d'une valeur totale de 10 milliards d'euros."

    Acciona et Enel vont lancer "très bientôt" leur OPA (Offre publique d'achat) sur le premier électricien espagnol, a déclaré une porte-parole d'Acciona, qui a toutefois ajouté: "Il n'y a pas de date pour l'instant."

    Les deux groupes s'étaient engagés à verser "au moins 41 euros par action", ce qui valoriserait Endesa à 43,4 milliards d'euros.

    Aux termes de l'accord, EON doit notamment prendre le contrôle en Espagne du fournisseur d'électricité Viesgo, filiale d'Enel, ainsi que de capacités de production appartenant à Endesa.

    "Au total, EON contrôlera en 2010 en Espagne une capacité de production de 6.400 megawatts", ce qui en ferait le numéro quatre du marché domestique, a-t-il indiqué.

    En Italie, le groupe allemand doit racheter à Endesa une capacité de production totale de 5.000 mégawatts.

    En France, EON doit acquérir Endesa France (ancienne Société nationale d'électricité et de thermique ou Snet), et se hisser ainsi à la troisième place du marché français de la production d'électricité.

    "Le rachat d'une participation minoritaire dans Endesa aurait abouti à un blocage mutuel des actionnaires et à des procédures juridiques sans fin. Notre accord avec Enel et Acciona permet de clarifier la situation pour tous. Dans le même temps, EON prend des positions stratégiques en Espagne, Italie et France, que nous comptons développer", a commenté le patron du groupe allemand, Wulf Bernotat, cité dans le communiqué.

    Interrogé lundi par l'AFP, Endesa n'a fait aucun commentaire sur son démantèlement prévu.

    L'accord conclu lundi met fin à un feuilleton qui dure depuis septembre 2005 autour d'Endesa, et qui a viré au chemin de croix pour EON.

    Le groupe allemand s'était porté en février 2006 au secours d'Endesa, visé par une OPA hostile du numéro un espagnol du gaz Gas Natural (Madrid: GAS.MC - actualité) .

    Mais le gouvernement espagnol, qui ne faisait lundi soir aucun commentaire, s'est toujours farouchement opposé à l'arrivée de ce chevalier blanc allemand.

    source : AFP
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