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Le poids des militaires dans le pouvoir algérien

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  • Le poids des militaires dans le pouvoir algérien

    On prête aux militaires la faveur de désignation des présidents algériens. De ma part, je pense que les choses sont bien compliquées que ça. Même durant la décennie noire où les militaires ont pris les choses en main, ces derniers n'ont jamais composé sans les politiques au pouvoir. Comme la désignation du feu Boudiaf au sommet du HCE. Boudiaf a été choisi par Nezzar et Toufik mais aussi par Réda malek, Ali Haroun, Laila Aslaoui et tous ces politiques qui composent le système en place. Bouteflika, même s'il a été imposé par Belkhir qui passait beaucoup plus pour un civil qu'un militaire malgré son grade de général (il était directeur de cabinet et ambassadeur), il a pu complètement éloigner les militaires de la politique. Son bras de fer emporté contre le généralissime Lamari en 2004 et son combat d'usure contre Toufik emporté en 2013 n'était que le coup de grace. Bouteflika, mégalomane qu'il était, n'est pas le genre à s'accomoder d'un concurrent à ses côtés.

    Le retour des militaires sur la scène politique dernièrement ne signifie pas à mon sens leur prise de pouvoir. Les militaires étaient forcés de prendre les choses en main après la défaillance de la classe politique qualifiée de 3issaba. Aucun homme politique au pouvoir n'aurait eu l'audace de s'adresser au peuple. Les militaires, à leur tête Gaid, pensaient ainsi pouvoir tenir mieux la situation et sauver les meubles. Il faut dire qu'ils ont réussi pour le moment. Quant à nous, on s'est un peu perdu dans les questions de savoir qui est-ce qui a désigné tebboune et de la véracité des conflits qui auraient pu y avoir au sein du système. Pour vaincre son ennemi, il faut tout d'abord bien le désigner.


    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

  • #2
    Mafia politico financière.

    Comme c'est assez complexe, débattre sur le sujet a toujours été le sport numéro un par exemple dans les terrasses de café, des tas d'opinion différentes, souvent sous le titre guerre des clans, et cela arrangeait bien les tenants du pouvoir qui est un mélange de tout. Il y a toujours la question par exemple : "qui a commandité l'assassinat de Boudiaf?".

    Pour éviter ces longs débats et confusions, les algériens résument le problème en général par le mot Système ou Mafia, sans entrer dans les détails.

    L'armée n'est pas visée en tant qu'institution. L'institution peut être un rempart en dernier ressort si menace de guerre civile chaos. Elle remplit sa mission sécuritaire comme par exemple son intervention contre le dernier grand acte terroriste à In Amenas sur un site gazier. Même à ce sujet sécuritaire c'est complexe avec les théories du complot différentes versions.

    L'armée c'est le peuple avant tout dans sa très grande composante. Dans cette armée il y a il y a eu beaucoup de supérieurs honnêtes, exemple le plus connu Zéroual, mais sont beaucoup sur la réserve, une règle d'or qui s'explique par le virus MAFIA infiltré en elle. L'écrivain Yasmina Khadra a beaucoup témoigné sur le problème tout en restant assez réservé.

    Ce virus mafia touche beaucoup l'armée mais pas qu'elle. Elle est infiltrée dans les partis politique fln rnd et présente dans toutes les affaires économiques. Le système c'est un tout un lobby très puissant depuis l'indépendance, beaucoup de familles, toutes régions, déjà au pied de Tebboune.

    Le Hirak vise directement ce système impliquant beaucoup de militaires en partie qui veulent tout contrôler à l'ombre en imposant des lignes rouges mais ne vise pas l'armée en tant qu'institution. Ces militaires s'ingèrent partout surtout dans l'économie à l'ombre même en temps calme. Face à la crise politique ces militaires n'ont pas respecté la constitution à la lettre et ont toujours désigné un président avec de fausses élections, chiffres préparés à l'avance. Le Système fixe les lignes rouges au président. Bouteflika avait rassuré la mafia avec la ligne rouge et en rusé il a mis ses conditions et en a fait bien profité son clan, une mafia agrandie. La seule élection où la mafia n'avait pas besoin de tricher c'était en 1995, la seule très crédible pour Zéroual. Là, le peuple a voté pour la sécurité du pays pour l'armée en tant qu'institution durant la décennie noire.

    Le poids des militaires dans le pouvoir algérien est énorme en temps calme à l'ombre au profit de la mafia politico financière en partie. Il faut comparer avec le système égyptien ou russe par exemple.
    En Egypte l'armée avait un énorme pouvoir à l'ombre. Elle est intervenue quand le peuple ne voulait plus de Moubarak. Elle a laissé le peuple égyptien goûter à l'islamisme et aux élections libres. Après de grandes divisions et menace de guerre civile, elle en a profité pour reprendre le pouvoir de manière directe et violente contre les islamistes. Il y a eu un très grand retour en arrière pour les libertés Elle a donné l'excuse de l'insécurité terrorisme ensuite.
    Dernière modification par panshir, 20 décembre 2019, 22h41.

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    • #3
      Beau résumé Panshir,

      J'ajouterai que même le petit vendeur de dela3 à la sauvette s'est imprégné de cette esprit mafieu :

      Il fera aussi du piston pour ses meilleures dela3 et il saura soudoyer qui il faut....
      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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      • #4
        Depuis l’indépendance du pays, l’armée est au cœur du pouvoir. Hormis Boumediene qui en était le chef, aucun président n’a été élu sans l’aval des militaires. Hamrouche, lui-même ancien militaire, disait : " Je m’adresse à ceux qui gouvernent et à ceux qui les légitiment  ", à savoir les militaires.

        La spécificité de l’armée algérienne est qu’elle ne gouverne pas seule et en direct comme en Égypte. Il y a un consensus politico-militaire entre le pouvoir civil et militaire. Le pouvoir civil, incarné par le président, se met en façade et l’armée tire les ficelles en coulisses.

        Ce consensus politico-militaire s’est brisé après la destitution de Bouteflika et le retournement de son frère contre le Chef d’État-Major. Aujourd’hui, en choisissant Tebboune, l’armée veut rétablir cet équilibre.

        Si Bouteflika, par sa ruse, a réussi à réduire le pouvoir de l’armée, je ne pense pas que ça sera le cas de Tebboune. Il est sous la domination complète de l’État-Major qui a les pleins pouvoirs et qui veut reconstruire une façade civile, derrière laquelle il retournera tirer les ficelles.

        Le principal défi qui se pose à la révolution populaire encours est d’arriver au contrôle de l’armée par des civils pour permettre à la société de s’organiser et d’élire librement ses représentants. L'armée ne doit plus s'ingérer en politique et s'occuper uniquement des ses misions constitutionnelles de défense du territoire.
        Dernière modification par shadok, 21 décembre 2019, 01h27.
        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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        • #5
          À la cérémonie d'investiture de Tebboune la moitié de la salle était composée de gradés militaires en tenue . L'autre moitié composée d'opportunistes chayatine en grande partie et commis de l'état. Voilà les principales composantes du régime algérien.
          Dernière modification par ELKSOURI, 21 décembre 2019, 03h42.

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          • #6
            l armée algérienne est imbriquée dans l economie algérienne tout comme l Égypte c est une véritable mafia digne de la cosa nostra

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            • #7
              pour l'instant ceux qui sont en prison pour corruption et mafia sont des civils
              certes il y a des militaires corrompus comme dans tous les pays
              ici il ne sont ni 1ier ministre ni president ni ministres

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              • #8
                Gal : "Je suis l'incarnation du peuple algérien tout entier" !
                Un maffieux imbu de sa personnalité.
                C'est pourquoi, il faut le juger pour haute trahison
                « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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                • #9
                  De tout temps, l'Algérie fut comparée à la Turquie des colonels. C'est-à-dire qu'en Turquie, l'armée devait garantir la pseudo laïcité instaurée par Atatürk.

                  Cependant, en définitive, l'armée turque devait surtout veiller que son pays ne verser au socialisme ainsi qu'à anéantir toutes velléité indépendantiste kurde à l'instar les FARces marocaines d'égard des Sahraouis et des Rifains.

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                  • #10
                    Aucun homme politique au pouvoir n'aurait eu l'audace de s'adresser au peuple.
                    ,
                    La question judicieuse serait de se demander pourquoi ?

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                    • #11
                      voila une vidéo ou les Generaux répondent aux questionnement du peuple


                      "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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                      • #12
                        Le pouvoir civil, incarné par le président, se met en façade et l’armée tire les ficelles en coulisses.
                        Franchement, est-ce le cas durant les mandats de Boutef ? Loin de là, Boutef a mis tous les généraux à ses bottes y compris Gaid qui était son petit toutou malgré son flagrant handicape. S'il pouvait s'en affranchir, aurait-il laissé passer l'occasion au lieu de subir cette ultime humiliation. Il doit bien remercier le Hirak de l'avoir libéré.
                        Sinon, le pouvoir en Algérie n'est pas le fait d'un seul homme, excepté les cas de Boumedienne et Bouteflika. Mêmes Chadli et Zeroual qui étaient des généraux n'ont pas eu des coudes affranchis. Le refus de Hamrouche d'accepter la présidence s'explique surtout par ce fait.


                        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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