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Salaire net mensuel moyen en Algérie : 700 dinars de plus en une année

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  • Salaire net mensuel moyen en Algérie : 700 dinars de plus en une année

    ISMA BERSALI 23 DÉCEMBRE 2019
    Menée en mai 2018 sur un échantillon de 748 entreprises, dont plus de la moitié sont publiques, cette enquête évoque une grande disparité dans la rémunération entre les secteurs public et privé.

    Selon le dernier rapport de l’Office national des statistiques (ONS), le salaire net mensuel moyen en Algérie a effleuré une hausse. Il est passé de 40 325 Da en 2017 au chiffre rond de 41 000 Da en 2018, soit une augmentation de moins de 700 DA (1,6%) en une année. Cette étude n’a pas touché les secteurs de l’agriculture et l’administration.


    A en croire cette étude, les Algériens sont mieux rémunérés chaque année. Depuis 2014, les salaires ont connu des hausses annuelles allant de 4,8% en 2014 ; 3,8% en 2015 ; 1,7% en 2016 puis 1,1% en 2017 pour remonter légèrement à 1,6% en 2018. Ils restent tout de même loin des hausses de la période de 2010 à 2013, où elles n’étaient pas moins de 7,4%, atteignant les 13,7% la dernière année.

    Menée en mai 2018 sur un échantillon de 748 entreprises, dont plus de la moitié sont publiques, cette enquête évoque une grande disparité dans la rémunération entre les secteurs public et privé. Contrairement aux idées reçues, le public paierait nettement mieux ses salariés que le privé. Dans le secteur juridique, à titre d’exemple, le décalage entre ces deux employeurs est estimé à 23 900 DA.

    Un employé dans ce secteur touche en moyenne 57 300 DA, alors qu’il ne dépasse pas les 33 400 DA chez le privé. Une disparité expliquée, selon l’ONS, par l’envergure de certaines entreprises publiques en termes d’effectif offrant un système de rémunération meilleur. Selon cette enquête, pour vivre au-dessus du besoin en Algérie, il faut travailler dans une grande entreprise, publique de préférence, dans un secteur pourvoyeur de richesses, tel que celui des hydrocarbures et avoir une excellente qualification.

    Dans cette optique, il est sans surprise de constater que les secteurs des hydrocarbures et des finances gardent leur place de secteur très généreux avec leurs employés. Dans le premier, les salaires avoisinent les 106 200 DA. Dans le secteur des finances, à savoir les banques et assurances, un employé touche en moyenne 60 300 DA.


    A la 3e place sur le podium des secteurs les plus généreux, se trouve celui de la production et la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau avec un salaire moyen de 46 359 DA, suivi par celui de la santé avec 46 000 DA à la 4e place. Les secteurs les moins attractifs en matière de rémunération sont ceux de la construction, avec 31 000 DA, l’immobilier et services aux entreprises avec 33 900 DA, puis l’hôtellerie et restaurants avec 34 400 DA.

    D’après l’ONS, la raison de cette faible rémunération est liée à la qualification des employés. D’ailleurs, dans ce sens, les cadres ont vu leurs salaires augmenter de 1,2%, les agents de maîtrise de 1,9% tandis que le personnel d’exécution n’a été touché que par 1,04% d’augmentation. Prenant toujours en compte ce critère de qualification, le salaire net moyen en 2018, tous secteurs confondus, est de 80 000 DA pour les cadres, 48 200 DA pour le personnel de maîtrise et 29 200 DA pour les agents d’exécution.

    Donc qualification et secteur jumelés, un cadre dans le secteur des hydrocarbures toucherait en moyenne plus de 130 000 DA par mois. Il est suivi des cadres de santé qui toucheraient 97 700 DA. Toutefois, ce dernier salaire concerne les médecins et autres cadres exerçant dans les structures de santé du secteur privé. «Ceux du secteur public sont classés dans le volet administration et ne sont pas concernés par cette étude», explique l’ONS.

    Le salaire des cadres du secteur du commerce et réparation est de 85 700 DA. Ils sont ainsi classés à la 3e place sur l’échelle des salariés les mieux payés. Ils sont suivis par les cadres en finances avec 73 970 DA comme salaire mensuel. En bas de l’échelle, on retrouve toujours les cadres en hôtellerie et restauration avec 65 300 DA, suivi de ceux de la construction avec un salaire mensuel 63 000 DA.

    Avec tous ces salaires et cette pseudo hausse, il est toujours impossible pour l’Algérien, aussi qualifié soit-il, de vivre à l’aise et pouvoir envisager des loisirs. Ceci n’est pas seulement un constat réel mais aussi l’avis des experts qui relèvent à chaque fois une érosion de plus dans le pouvoir d’achat. La situation financière du pays, la dévaluation du dinar et la précarité de l’emploi y sont pour beaucoup dans cette réalité.

  • #2
    J'avais pris lecture de ce sujet sur TSA. Cependant, l'information de ces rémunérations est peu représentative car elle ne fait cas du pouvoir d'achat et n'aligne que des chiffres qui ne veulent rien dire.

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