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Pleureuse : une profession toujours d’actualité ?

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  • Pleureuse : une profession toujours d’actualité ?

    Les pleureuses professionnelles ont pour mission d’afficher de manière ostentatoire chagrin et douleur lors de funérailles.

    Largement pratiquée dans l’Antiquité, cette activité était tout à fait banale en Égypte, en Grèce, à Rome, comme en attestent de nombreuses représentations picturales et témoignages écrits. On ne pouvait alors envisager de cérémonial funèbre digne de ce nom sans recourir à leurs services.
    Les religions monothéistes en ont réprouvé l’usage, qu’il s’agisse du christianisme ou de l’Islam. Si pareil refus a largement réduit cette pratique, il ne l’a certainement pas éradiquée. Il existe encore des pleureuses professionnelles, en Afrique, en Asie … et en Europe. Quel est leur rôle ? Que représente ce marché ?
    La mise en scène du chagrin
    En grande majorité de sexe féminin, les pleureuses ont pour mission de feindre une tristesse exacerbée, traduite par des comportements excessifs : sanglots, cris, griffures des joues, des bras, se frapper la poitrine, s’arracher la chevelure et les habits, se heurter la tête contre les parois, se rouler par terre …
    Ces manifestations s’étalent durant la mise en cercueil, les différentes bénédictions, l’arrivée au cimetière ; elles sont hiérarchisées, augmentent au fur et à mesure que les funérailles se déroulent, pouvant atteindre un paroxysme au moment de la mise en terre.

    L’objectif est de rendre un hommage extrême à un personnage dont on veut souligner l’importance, la notoriété ; la pleureuse de ce fait a une fonction sociale évidente, elle traduit l’influence que le défunt avait, son ancrage, sa puissance.
    Certaines font référence à la vie du disparu, évoquent son action, son rôle, d’où une fonction de biographe.
    Par ailleurs l’excès de ce comportement a pour vocation d’enclencher l’émotion de la famille, d’entraîner ses pleurs, de souligner sa tristesse, voire de l’accroître.
    Ce travail permet à nombre de femmes de survivre dans des milieux sociaux souvent défavorisés et difficiles ; cela leur apporte une forme d’émancipation et de reconnaissance sociale, car beaucoup considèrent cela comme un talent, un don qui peut se transmettre de génération en génération. De fait les pleureuses font souvent l’objet d’un profond respect.
    Une activité encore vivace
    Les pleureuses sont encore très actives dans certaines parties du globe.
    Ainsi dans plusieurs pays d’Afrique (Cameroun, Gabon, Côte d’Ivoire, …), elles se montrent très présentes, organisées en corporation. Elles possèdent des agences, montent des entreprises, engagent du personnel. Leurs services sont détaillés, pleur normal, pleur en se traînant par terre, pleur en insultant le coupable de la mort, pleur en menaçant d’entrer dans la tombe, … Ces prestations, allant de 300 à 500 euros, font l’objet de réduction selon le nombre d’intervenantes engagées. Par ailleurs les pleureuses se mettent de plus en plus en avant via le web, et recrutent par le même biais, insistant sur la qualité de la formation des recrues.

    En Inde, les rudaali sont issues des classes populaires ; les familles très riches les engagent pour se lamenter à la place des femmes aisées dont l’attitude doit demeurer concentrée et irréprochable en toute circonstance.
    A Taïwan comme en Chine, l’arrivée de la pleureuse prend des allures de véritable spectacle. Ainsi chaque manifestation de Mme Hu Xianglian, l’une des dernières représentantes de la profession et une véritable célébrité, tient de la performance théâtrale. Ses interventions se doublent de lecture de texte, de chorégraphie, et elle se présente toujours accompagnée d’une petite fanfare, ainsi que d’un microphone, d’éléments de sonorisation et de spots lumineux.
    On pourrait croire cette tradition éteinte dans les pays occidentaux ; pourtant les pleureuses officiaient encore dans la France des années 60. Par ailleurs les anglais perpétuent cette coutume : ainsi l’agence Rent a mourner met à disposition des familles en deuil des figurants destinés à gonfler les rangs de funérailles trop clairsemés. Informés sur la biographie du défunt, ces participants rémunérés seront à même d’en faire le panégyrique, de discuter avec les personnes présentes pendant les obsèques tout en demeurant à la fois discrets et élégants.

  • #2
    En Algérie, elles travaillent sans contrepartie.
    Elles le font fi sabil Allah.

    Allah yekhalihoum dima andhel.

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    • #3
      En Corée du nord, il y a une école internationale spéciale pour dictateurs.

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      • #4
        Ca me rappelle des souvenirs d'enfance. Je me souviens qu'on allait chercher telle dame qui savait faire pleurer les autres lors d'un décès. Les femmes disaient "il faut chercher Mme...., elle va nous aider à évacuer notre douleur".

        La personne en question commençait alors à marcher en rond en parlant de la personne défunte et en remémorant comment elle était. Certaines dames se levaient également et la suivait en marchant et en pleurant également.

        Je n'ai plus vu ça en grandissant mais c'est vrai que ça marque.

        En tout cas, ce n'était pas non plus des manifestations extravagantes comme dans l'article ci-dessus. Personne ne se roulait par terre ou quoi que ce soit. Juste des invocations en marchant et les autres personnes pouvaient évacuer leur chagrin.

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        • #5
          Pas forcément f les décès, ça peut aller dans tous les domaines, hta f zhar

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