NAJAF, Irak (Reuters) — Le plus haut dignitaire chiite d’Irak, le grand ayatollah Ali Sistani, est opposé à un projet de loi qui doit permettre à des milliers d’anciens membres du parti Baâth de réintégrer des emplois publics, a rapporté hier son entourage.
Le Premier ministre chiite Nouri Al-Maliki et le président Djalal Talabani, d’origine kurde, se sont entendus la semaine dernière sur les termes d’un projet de loi qui doit être soumis au Parlement pour ratification.
Il prévoit d’autoriser les anciens membres du Baâth à retrouver des fonctions au sein de l’armée et de l’appareil d’Etat. Seuls les hauts cadres du parti, aujourd’hui interdit, ne pourront pas prétendre à des emplois publics.
Le projet de loi prévoit également l’immunité aux anciens baâthistes, après une période de trois mois pendant laquelle des poursuites judiciaires pourront être lancées à leur encontre.
"Le cabinet de Sistani refuse le remplacement de la loi car il ne s’agit pas d’une exigence des Irakiens mais d’une exigence politique destinée à satisfaire certaines parties", a déclaré un collaborateur de Sistani dans la ville sainte de Najaf.
Le grand ayatollah ne fait presque jamais de déclaration publique mais exerce en coulisse une réelle influence en Irak où il est le chef spirituel de la communauté majoritaire.
Washington pousse le gouvernement Maliki à faire un geste en direction de la minorité sunnite, en amendant la loi sur la "débaâthification" en vertu de laquelle les anciens membres du parti Baâth, pour la plupart des sunnites, ont été chassés de l’appareil d’Etat et de l’armée.
La commission de débaâthification, mise en place en 2003, s’est plainte de ne pas avoir été consultée sur le projet de loi, qui permettra, selon elle, à d’anciens baâthistes d’occuper à nouveau des postes stratégiques.
Le chef de cette commission, Ahmed Chalabi, a rencontré Sistani dimanche à Najaf pour discuter de ce projet de loi et de l’opération de sécurité menée par les forces irakiennes et américaines à Bagdad.
Le Premier ministre chiite Nouri Al-Maliki et le président Djalal Talabani, d’origine kurde, se sont entendus la semaine dernière sur les termes d’un projet de loi qui doit être soumis au Parlement pour ratification.
Il prévoit d’autoriser les anciens membres du Baâth à retrouver des fonctions au sein de l’armée et de l’appareil d’Etat. Seuls les hauts cadres du parti, aujourd’hui interdit, ne pourront pas prétendre à des emplois publics.
Le projet de loi prévoit également l’immunité aux anciens baâthistes, après une période de trois mois pendant laquelle des poursuites judiciaires pourront être lancées à leur encontre.
"Le cabinet de Sistani refuse le remplacement de la loi car il ne s’agit pas d’une exigence des Irakiens mais d’une exigence politique destinée à satisfaire certaines parties", a déclaré un collaborateur de Sistani dans la ville sainte de Najaf.
Le grand ayatollah ne fait presque jamais de déclaration publique mais exerce en coulisse une réelle influence en Irak où il est le chef spirituel de la communauté majoritaire.
Washington pousse le gouvernement Maliki à faire un geste en direction de la minorité sunnite, en amendant la loi sur la "débaâthification" en vertu de laquelle les anciens membres du parti Baâth, pour la plupart des sunnites, ont été chassés de l’appareil d’Etat et de l’armée.
La commission de débaâthification, mise en place en 2003, s’est plainte de ne pas avoir été consultée sur le projet de loi, qui permettra, selon elle, à d’anciens baâthistes d’occuper à nouveau des postes stratégiques.
Le chef de cette commission, Ahmed Chalabi, a rencontré Sistani dimanche à Najaf pour discuter de ce projet de loi et de l’opération de sécurité menée par les forces irakiennes et américaines à Bagdad.
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