C'est à propos de la dernière vidéo de Naima Salhi après la mort de Gaid Salah [03:45]
Abdelghani Badi. Avocat : «Le discours raciste et violent agrée visiblement le pouvoir»
El-Watan : Les propagateurs de la haine sont connus de tous. Des actions en justice sont engagées contre présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, mais à ce jour aucune réaction de la justice ou même de ses collègues de l’APN. Pourquoi ?
En effet, des avocats du barreau de Béjaïa, et d’autres ont déposé des plaintes contre Naima Salhi, députée à l’APN, mais sans réaction à ce jour. Je m’interroge d’ailleurs sur l’inaction du ministère de la Justice et de la commission juridique de l’APN après les dérapages répétés de la députée. Le discours raciste et violent dont font la promotion les Salhi, Benkoula et d’autres agrée visiblement le pouvoir. Il sert sa stratégie de domestication du hirak. Légalement, les déclarations criminelles de ces individus n’exigent aucunement le dépôt d’une plainte, mais seulement une déclaration, comme celle que j’ai postée sur ma page Facebook et qui a été partagée des centaines de fois. Le parquet doit s’autosaisir après toutes ces attaques qui ciblent une région du pays, la Kabylie en l’occurrence.
Concernant Naïma Salhi, je vous apprends que la famille du commandant Lakhdar Bouregaâ s’est approchée de notre collectif d’avocats pour le dépôt d’une plainte contre la députée, et ce, dans les plus brefs délais. La famille de Bouregaâ veut la poursuivre en justice à cause de sa dernière vidéo. Nous allons saisir la commission juridique de l’APN, le ministère, etc. Les discours de haine sont inacceptables. D’ailleurs, des militants «inventorient» les propos de Benkoula, Naima Salhi, etc. La VAR, comme l’appellent les facebookeurs, est active. Il s’agit de répertorier tous les propos racistes, d’où qu’ils viennent : qu’il s’agisse des séparatistes ou des baâthistes, dont le discours est revenu au-devant de la scène, nul n’est au-dessus de la loi. La loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur, parce que les conséquences de tels agissements sur le pays, comme nous le craignons, seront à terme terrifiantes. Par leur discours, ces gens sèment les graines d’une future guerre civile. Il y a les exemples des voisins, en Libye, en Syrie et au Yémen, où la guerre a été alimentée par le confessionnalisme, le racisme communautaire, religieux….
El-Watan
29 décembre 2019
Abdelghani Badi. Avocat : «Le discours raciste et violent agrée visiblement le pouvoir»
El-Watan : Les propagateurs de la haine sont connus de tous. Des actions en justice sont engagées contre présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, mais à ce jour aucune réaction de la justice ou même de ses collègues de l’APN. Pourquoi ?
En effet, des avocats du barreau de Béjaïa, et d’autres ont déposé des plaintes contre Naima Salhi, députée à l’APN, mais sans réaction à ce jour. Je m’interroge d’ailleurs sur l’inaction du ministère de la Justice et de la commission juridique de l’APN après les dérapages répétés de la députée. Le discours raciste et violent dont font la promotion les Salhi, Benkoula et d’autres agrée visiblement le pouvoir. Il sert sa stratégie de domestication du hirak. Légalement, les déclarations criminelles de ces individus n’exigent aucunement le dépôt d’une plainte, mais seulement une déclaration, comme celle que j’ai postée sur ma page Facebook et qui a été partagée des centaines de fois. Le parquet doit s’autosaisir après toutes ces attaques qui ciblent une région du pays, la Kabylie en l’occurrence.
Concernant Naïma Salhi, je vous apprends que la famille du commandant Lakhdar Bouregaâ s’est approchée de notre collectif d’avocats pour le dépôt d’une plainte contre la députée, et ce, dans les plus brefs délais. La famille de Bouregaâ veut la poursuivre en justice à cause de sa dernière vidéo. Nous allons saisir la commission juridique de l’APN, le ministère, etc. Les discours de haine sont inacceptables. D’ailleurs, des militants «inventorient» les propos de Benkoula, Naima Salhi, etc. La VAR, comme l’appellent les facebookeurs, est active. Il s’agit de répertorier tous les propos racistes, d’où qu’ils viennent : qu’il s’agisse des séparatistes ou des baâthistes, dont le discours est revenu au-devant de la scène, nul n’est au-dessus de la loi. La loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur, parce que les conséquences de tels agissements sur le pays, comme nous le craignons, seront à terme terrifiantes. Par leur discours, ces gens sèment les graines d’une future guerre civile. Il y a les exemples des voisins, en Libye, en Syrie et au Yémen, où la guerre a été alimentée par le confessionnalisme, le racisme communautaire, religieux….
El-Watan
29 décembre 2019
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