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Un Etudiant Marocain A L'universite De Tel Aviv

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  • Un Etudiant Marocain A L'universite De Tel Aviv

    Le livre s’intitule ” Fayce, le JE de la paix”. Il vient d’être publié par Ram Editions, à Paris. La préface est de Shimon Peres. L’auteur : Fayçal G., un jeune Marocain musulman, né en 1978 ans à Casablanca. Le voici ingénieur en électronique, diplômé de l’Ecole d’ingénierie de Tel-Aviv, employé dans une société de high-tech israélienne, vivant à Tel Aviv. Une autobiographie qui ne manque pas de sel…

    mar
    19
    Par Mati Ben-Avraham à Jérusalem

    Mati Ben-Avraham : Dans quel milieu avez-vous grandi au Maroc?

    Fayçal G. : J’ai grandi dans un milieu très modeste, dans un quartier non pas populaire, mais bien loin d’être huppé. Ma grand-mère et ma mère étaient religieuses. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, du moins pour quelqu’un de l’extérieur, j’ai passé toute ma scolarité dans des écoles juives : l’Alliance d’abord, Maïmonide ensuite. En fait, ma mère voulait que je puisse étudier dans les meilleures conditions possibles. Donc, d’abord, dans une école française, et il faut savoir que, au Maroc, les écoles juives étaient toutes homologuées par des académies françaises. Partant, être admis dans une école juive ouvrait les portes vers les pays francophones, le Canada par exemple.

    MBA : Et comment vous sentiez-vous, musulman dans un établissement scolaire juif?

    Fayçal G. : Très bien. Il faut savoir qu’il y a une grande différence entre ce qui se passe ici et ce qui se passe au Maroc. Là-bas, on est tous des copains, des amis. C’était ainsi à l’école où, effectivement, 90% des élèves étaient juifs, et le reste musulmans et chrétiens. Mais nous étions d’abord marocains, tous des marocains. Dans mon quartier, un milieu totalement musulman, quand on me demandait où j’étudiais, je répondais à Maïmonide. Tout le monde savait que c’était un lycée juif. Mais personne n’y prêtait attention. Encore une fois, nous étions des marocains. La différence entre les uns et les autres, je l’ai connue ici. Là oui, quand je racontais que j’avais étudié dans une école juive, mes interlocuteurs restaient interdits. Ils avaient du mal à saisir.

    MBA : Finalement, qu’est-ce-qui vous a amené à atterrir en Israël et non pas en France ou au Canada?

    Fayçal G. : En fait, tout a commencé à l’école primaire. Quand mes camarades de classe juifs allaient aux cours d’hébreu, je me retrouvais seul. J’ai donc décidé de participer à ces cours, avec la bénédiction de ma mère. Je me suis dit : bon, une langue de plus, c’est un atout supplémentaire pour l’avenir. Par la suite, en terminale, j’ai demandé à faire une année préparatoire à Paris, à Orsay. Ma demande a été refusée, car je n’avais personne pour m’héberger. Là-dessus, des amis m’ont lancé : et pourquoi pas en Israël? L’idée m’a paru saugrenue. D’un coté, il y avait tout ce que l’on racontait sur Israël mais, de l’autre, j’étais prêt à tout pour réussir une carrière scientifique. Et je me suis dit : et pourquoi pas? J’ai donc envoyé une demande à l’université de Tel Aviv. A la fin de l’année, après mon bac donc, j’ai reçu une réponse positive. J’ai été super content. Je me suis dit : il est temps de mettre les préjugés de côté et d’aller voir sur place.

    MBA : Quels préjugés?

    Fayçal G. : Il faut dire qu’au Maroc, à travers ce que l’on voit à la télévision, principalement TV5, l’impression qui se dégage est que les israéliens sont des tueurs d’enfants, qu’ils passent la majeure partie de leur temps à faire la guerre aux autres. Donc, partir en Israël équivalait à un suicide. Logique, non? Surtout quand on a vécu dans un milieu arabe, musulman, alimenté d’images anti-israéliennes. Ce qu’il m’a fallu faire, en quelque sorte, c’est de sortir de la propagande, changer un regard façonné surtout par TV5.

    MBA : Nanti de cet avis favorable de l’université de Tel Aviv, vous avez débarqué à l’aéroport Ben Gourion. Le début d’un parcours du combattant?

    Fayçal G. : Plus ou moins. Non pas tant au niveau des formalités que de la bureaucratie. Bon, d’abord il y a le choc culturel. J’ai 18 ans. Je n’étais jamais sorti de chez moi. Je n’avais jamais pris l’avion. 48 heures auparavant, je n’étais pas encore totalement décidé car j’attendais une autre réponse, celle de l’université de Lille. Et puis ma mère arrive. Elle me dit : tu prends tes affaires et tu pars à Tel Aviv, voici ton billet d’avion! En quelque sorte, je me suis fait éjecté. Et je débarque, seul, dans un pays que je ne connais pas, où les rudiments d’hébreu retenus ne permettent pas forcément de se faire comprendre ou de comprendre et où le fait d’être arabe musulman n’arrange pas forcément les choses. Un choc, un vrai. L’amorce d’un parcours de combattant, oui! Une version marocaine de Forrest Gump! Je le raconte dans mon livre, surtout l’épisode de l’arrivée à l’aéroport Ben Gourion. Epique. Quand je le raconte à des mais, ils n’arrêtent pas de rigoler. Et moi aussi. Je ris de moi-même.

    MBA : On peut parler de péripéties. Peut-on dire que vous avez perçu ce qu’était la réalité israélienne avec l’attentat du Dolphinarium?

    Fayçal G. : Ce serait un peu exagéré. En fait, mon premier contact réel avec la réalité israélienne, je l’ai vécu à côte de Kfar Kassem. Je travaillais dans une boite de services Internet, au début des attentats de la 2ème intifada. Notre mini-bus venait de quitter l’aire de stationnement. Soudainement, nous avons été caillassés par une trentaine de manifestants palestiniens. Le mini-bus a été contraint de s’arrêter. Nous n’en menions pas large. J’ai vraiment eu peur. Je ne comprenais pas car, dans ce bus, des passagers étaient arabes. Les assaillants n’en avaient rien à fiche, semble-t-il. Ils étaient prêts à nous massacrer. Ce fut une expérience choquante. Et puis, il y a eu l’attentat du Dolphinarium à Tel Aviv. J’y étais. Ce que je peux dire, en bref, c’est que ma perception d’Israël a changé radicalement à partir de là. C’est là que j’ai compris que le terrorisme était effectivement aveugle. Nous étions venus pour nous amuser en boite, juifs, arabes, tous des jeunes. Depuis ce moment, j’en veux aux terroristes. Je comprends la cause palestinienne, mais je ne comprends plus les méthodes qu’elle utilise. Mais c’est vrai, il faut être ici pour savoir de quoi l’on parle.

    MBA : Où en êtes-vous?

    Fayçal G. : Pas mal. J’ai quelques soucis avec le ministère de l’Intérieur. Quand on est étranger, arabe et musulman, c’est très, très problématique. De plus, quand on vient ici, on a la possibilité d’étudier un certain laps de temps. Et puis, basta! Le ministère de l’Intérieur vous indique la sortie. Bon, je suis né musulman. Mais ce n’est pas un crime, à ce que je sache. De plus, je ne suis pas pratiquant. Mais, il semble que les fonctionnaires soient butés. Jusqu’à l’entrée du ministère, je suis un homme comme tout le monde. A l’intérieur, je deviens celui dont on ne veut plus! C’est d’autant plus absurde que moi, je ne veux pas devenir israélien. Je demande simplement la possibilité de rester encore un temps, de passer ma maîtrise. Je suis devenu ingénieur en électronique. Je travaille également dans une start-up. Mon ambition est d’acquérir suffisamment de connaissances, de savoir-faire pour que, en rentrant au Maroc, je puisse lancer des start-up à l’israélienne, établir un pont entre le Maroc et Israël dans le champ des hautes technologies. Dans ce domaine, on le sait, Israël est l’un des pays les plus pointus. Mais, ce qui se passe, c’est que le ministère de l’Intérieur est fermé à ce genre de considérations. Il se refuse à renouveler mon visa. Je ne sais quoi faire. Cela fait 10 ans que je suis là. J’ai beaucoup de copains. Et une petite amie. Pour moi, Israël est devenu quelque chose de très important. Quand je partirai, je voudrai que ce soit avec le sentiment de pouvoir y revenir à tout moment. D’autant plus qu’avec mon ami Beni Issembert, nous avons créé une structure destinée à permettre, dans le futur, à de jeunes marocains musulmans de venir étudier en Israël. J’espère, par rapport à mes soucis actuels, que par l’intermédiaire de mon livre, préfacé par Shimon Peres, les autorités compétentes prolongeront mon séjour afin de me permettre d’aller au bout de mon aventure.

  • #2
    On devrait penser quoi de ça ?
    Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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    • #3
      Ben vive la fraternité maroco-israélienne

      Excusez moi mais j'ai envi de vomir :22:

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      • #4
        @mendz
        personne ne t'en empeche, y a les chiottes.

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        • #5
          excellente initiative a encourager,on a bcp a apprendre de ce pays.

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          • #6
            excellente initiative a encourager,on a bcp a apprendre de ce pays.
            Ah oui biensur, encouragons la traitrise et la trahison de la cause palestinienne.

            Pendant que vous vous félicitez pour ce genre de démarches et vous trinquez avec vos amis sionistes, les palestiniens meurent et subissent tout un traitement raciste humiliant et inhumain depuis plus d'un demi siècle déjà.

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            • #7
              eux aussi, ils ont profité de notre science pendant des siécle à nous la revanche aujourd'hui.
              إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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              • #8
                eux aussi, ils ont profité de notre science pendant des siécle à nous la revanche aujourd'hui.
                Si c'était seulement pour aquérir la science ok !

                Ya meme des palestiniens aux universités isréliennes, mais pourquoi tout cet éloge pour Israel ?? Il n'a pas de sang arabe qui coule dans ses veines ou quoi ??

                Il faut dire qu’au Maroc, à travers ce que l’on voit à la télévision, principalement TV5, l’impression qui se dégage est que les israéliens sont des tueurs d’enfants, qu’ils passent la majeure partie de leur temps à faire la guerre aux autres. Donc, partir en Israël équivalait à un suicide. Logique, non? Surtout quand on a vécu dans un milieu arabe, musulman, alimenté d’images anti-israéliennes. Ce qu’il m’a fallu faire, en quelque sorte, c’est de sortir de la propagande, changer un regard façonné surtout par TV5.
                Ben Bravo ! C'est pour ça que Péres prends la peine de préfacer son bouquin, c'est qu'il le mérite bien et rend de grands services à la propagande isarélienne.

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                • #9
                  أطلبوا العلم وإن كان في الصين"
                  je crois que c valable pour l'srael

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                  • #10
                    Bon, je suis né musulman.Mais ce n’est pas un crime, à ce que je sache. De plus, je ne suis pas pratiquant
                    Pôv choux, à ce train on va le faire pleurer !
                    ?

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