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Quel est l'obstacle Numero 1 du Hirak ?

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  • Quel est l'obstacle Numero 1 du Hirak ?

    La réponse n'est ni l'armée ou son Etat major, ni le FLN, ni les lahassines errandjers, ni wlad frança, ni les clans ou issabates, bien que tout ce beau monde contribue, chacun à son échelle, avec sa petite brique pour consolider le mur qui est devant nous, inévitable

    le vrai ennemi et l'obstacle numero 1 du Hirak c'est le manque de conceptions et de visions pour le long terme, et par définition, l'absence volontaire ou involontaire des intellectuels engagés pour la cause dont le Hirak est censé voir s'ouvrir des horizons, la raison, on le saura top vite, c'est pas un mystère !!

    tout le monde aura remarqué l'étrange discrétion de quelques intellectuels francophones dz principalement exilés en France qui preferent temporiser et gagner du temps pour revenir une fois que les choses se seraient calmés, ni vu ni connu, je t'ai bien eu par mon silence, confortablement planqué !

    ceux d'entre eux qui parlent en ce moment, en général n'ont pas pour autant de visions bien différentes d'un simple marcheur lambda, à part de l'information qui leur est généralement fournie par leur réseau au pouvoir et non pas le fruit de leur solide travail journalistique ou universitaire, la politique, la sociologie et l'anthropologie sont réduites à de simples vidéo d'informations sensationnelles, du spectacle et rien d'autres !

    avec les arabophones, on est pas mieux lotis, entre des ex dirigeants en manque de perspectives politiques ( zitout, tit tit, etc ) ou de simples youtubeurs en guise d'alerteurs ( amir dz ) l'algérien est bien nourri en informations accessoires ou secondaires, bien que vraies en général ,

    mais jamais de synthèse encore moins une ligne d'horizon pour aller de l'avant et en finir avec le simple constat, que tout le monde ou presque fait et sait désormais qu'on a affaire à une mafia et non pas à un Etat digne de ce nom.

    cet Etat, hélàs, n'a jamais existé depuis des siècles et avait loupé la chance d'exister en 1962 et même une toute petite en 1992, et tout le monde aura oublié l'essentiel pour se focaliser que sur les détails ( images des personnalités de la glorieuse guerre de libération par exemple )

    la raison de tout ça, est complexe à expliquer sur un simple article, çà serait prétentieux
    mais globalement, il y'a deux ou trois facteurs essentiels à prendre en compte pour arriver à la réponse

    - le pouvoir algérien a dès sa prise en main du pays, a mis l'intellectuel à l'index, et a tout fait pour le neutraliser, à court terme comme pour le long terme ( à mon avis il a réussi son coup ), Mohamed Harbi a fini par dire ce qu'il nous vaudrait mieux ne pas savoir !

    - nos intellectuels arabophones sont principalement islamistes ou trop marqués idéologiquement, et il y'en a tout de même de toutes les qualités, mais de tout ce qu'ils peuvent "pondre" comme littérature, elle n'est liée qu'à l'orient, son histoire, sa noblesse ou sa décadence, ne se regardent jamais dans un miroir en tant qu'Algériens avant tout, ou du moins respecter la géographie du pays, donc fatalement africains avant tout, d'ou leur limites

    - nos intellectuels francophones sont doublement concernés, d'une, ils avaient un "trésor de guerre" que le pouvoir avec son arabisation idéologique avec l'intention malveillante de nuire à la nouvelle génération, s'est dépêché de leur retirer comme on ferait un hold up d'une banque.

    résultat, une grande partie s'est clochardisée en baissant les bras, l'âge et le pain quotidien oblige l'intellectuel de vivre et s'alimenter, quand aux reste, il y'a ceux qui se sont exilés et donc, avec le temps, plus personne ne les calcule

    reste l'immense majorité des intellectuels francophones dz de la classe moyenne, il s'agit principalement des kabyles qui avaient trouvé en l'amazighité et leur langue maternelle, l'objet essentiel sinon exclusif à toutes leur luttes, y compris et surtout en concomittance avec la politique,

    guervoyant inlassablement avec une issaba au pouvoir ( pourtant en partie kabyle ) qui peut avoir tout interêt.... sauf l'interêt de la langue et la culture autochtone,

    d'ou une lutte qui finalement au mieux a donné le mirage d'une région éveillée à la politique, cependant avait accouché en 40 ans de luttes, globalement de deux chanteurs, l'un intègre, a été lâchement assassiné par la issaba ( ses propres frères pourtant ),

    et l'autre chanteur, certes un politique, mais du RCD ( pour le moins bien énigmatique ) Ferhat Mhenni en guise d'alternative à la seule kabylie svp, autant dire, ajouter un problème à une catastrophe déjà bien avancée !

    concrètement,les algériens déjà englués avec leur prison dorée que sont les réseaux sociaux, seul endroit de culture et d'information de tout un pays ( pas de véritables médias en dehors des étrangers, pas de librairies, pas de théâtre, pas de cinéma, etc etc ) cette prison, à terme, comme partout dans le monde, va être notre propre tombe, du moins culturelle,

    en attendant, outre farcebook et des journalistes plus ou moins intègres, les algériens ont peu de référence idéologiques et intellectuelles sur quoi baser leur échanges politiques et des "arbitrages" pour canaliser leur débats et en faire in fine.... des synthèses, fatalement et cruellement absentes actuellement,

    à part le coran, et toute la littérature qui en découle depuis 14 siècles, pour une grande partie d'entre nous, et les quelques autres, se contentent de....chanteurs et musiciens aussi poètes soient ils, en guise de référence intellectuelle absolue,

    bien maigre notre patrimoine, la 3issaba partira un jour, mais en laissant le néant !!

    sur quoi un Hirak pourrait alors s'appuyer pour voir fleurir l'Algérie avec d'autres arbres et plantes à part nos épineuses issabates au pouvoir ?.

  • #2
    et l'obstacle du hirak, c'est quoi, c'est qui?

    Tu sembles désigner les intellectuels.

    Mais c'est quoi un intellectuel ?
    C'est qui, ces intellectuels qui ont été l'obstacle no 1 au hirak, selon toi?

    Commentaire


    • #3
      Texte de Hamrouche 1

      Dans une contribution adressée à notre rédaction, l’ancien chef de gouvernement fustige le système politique algérien qui a «anéanti l’embryon de l’Etat, fruit de la Guerre de Libération nationale, annihilé la loi et détruit la gouvernance». Il salue la mobilisation populaire du 22 Février, sa lucidité et son pacifisme et estime pour sa part que «le changement du système n’est pas le problème mais la solution».
      Du dialogue et du patriotisme
      Tout succès a un prix, tout échec a des coûts, une non-décision est un désastre, toute résignation est un suicide. Des éclairages sont nécessaires pour tout questionnement, débat ou décision. Ils servent parfois de déclencheurs d’alerte. Beaucoup d’écrits et d’analyses présentent le hirak comme une crise ou la crise. Alors que le mouvement du 22 Février est venu mettre un terme à l’expansion des difficultés, des impasses et des menaces engendrées, accumulées et non résolues par le système. Par cette mobilisation inattendue, les Algériens ont refusé que leur pays chute ou cède au chaos.
      Non. Le peuple n’a pas créé de nouvelles difficultés, ni de nouvelle déstabilisation, ni de nouveau dysfonctionnement, y compris sur le plan économique et social. Il n’a créé ni perturbation ni violence supplémentaire au pouvoir ou à l’armée. «Silmiya» et «Djeïch chaâb khawa khawa» sont des mots d’ordre francs et puissants. Le choix de «Silmiya» est une opposition aux turbulences et difficultés qu’éprouvait notre système de pouvoir et de sécurité des années durant.
      Le mouvement du peuple est un sursaut de survie et une action préventive contre une possible déstabilisation généralisée et internationalisée. Les Algériens, par l’ampleur de leur mobilisation et le caractère national, unitaire, pacifique et durable de leur hirak ont, en plus, haussé le prestige de l’Algérie, nourri la fierté nationale et rendu à l’image de l’armée son éclat malgré l’affligeant fait de voir une kyrielle d’anciens hauts responsables en prison, ce qui dénote l’ampleur d’un désastre national.
      Autre mérite du hirak, c’est d’avoir révélé tant de désordres et de malversations dont la presse et les médias abreuvent l’opinion impliquant des plus hauts responsables et fonctionnaires de différentes institutions, Premiers ministre, généraux-majors, ministres et autres hauts cadres et agents de l’Etat, banquiers et entrepreneurs. Sont-ils victimes ou bourreaux, ou de simples serviteurs zélés d’un système qui interdit toute gouvernance institutionnelle, toute surveillance politique et toute administration légale ? Des tenants du pouvoir n’ont-ils pas phagocyté et détourné des services de sécurité de l’Etat pour les mettre au service des personnes et de leurs desseins inavoués ?
      Des hommes et des gardiens du système pataugent dans leurs propres incohérences, turpitudes et crises. Ils tentent d’imputer toutes leurs dérives et les coûts de leurs défaillances au hirak. C’est pourquoi, plus de six mois après, le peuple et l’armée sont toujours seuls. C’est dramatique, mais nullement une surprise.
      Depuis le 22 février, le peuple demande pacifiquement de mettre un terme à ces séries d’agissements, d’indisciplines constitutionnelles, de dérives, de blocages et de dysfonctionnements institutionnel et légal. Le changement du système est la solution et non le problème.
      Le peuple réclame le changement du système par voie pacifique en toute lucidité et en toute civilité, sous le vocable «Itnahaw ga3». Pour cela, un démantèlement ou une déconnection des nuisibles castes d’allégeance et de coercition/corruption est indispensable. Il y va de la cohésion de l’armée et de tout pouvoir national légal.
      Le refus d’adaptation et de transformation sur de longues périodes avait fini par rendre impossible un simple changement d’hommes et de pratiques. Ce sera plus dur pour un changement du système mais réalisable de façon concertée, ordonnée et déterminée, malgré l’hostilité ou l’impuissance qui caractérisent nos élites politiques. Ce sont des caractéristiques qui marquent des élites des pays qui stagnent, régressent ou n’arrivent pas à émerger par le développement !
      Dès lors, il ne serait pas simple d’engager, par une voie consensuelle ordinaire, des processus d’un changement ordonné que le hirak et l’armée ont revendiqué et mentionné par la demande de la mise en œuvre des articles 102, 7 et 8.
      En réalité, le pays a cruellement besoin non pas d’un simple consentement ou un changement d’hommes, mais d’un vrai modèle institutionnel politique et étatique. Car sa survie, celle de son armée et de son gouvernement en dépendent. Le nombre de lacunes à combler, de blocages à déverrouiller et d’impasses à briser ainsi que la mise en place d’un ordre politique composé de partis de gouvernement, capables de faire émerger des élites, des compétences, des adhésions et des soutiens redonnent une forte exigence à cette question. D’autant que l’immensité des tâches et la nature des dégradations ainsi que des attentes politiques et des besoins sociaux rendent toute approche naïve ou parcellaire, toute précipitation ou rafistolage plus problématique, et plus coûteux que les vingt-cinq dernières années de blocage et de statu quo.
      Des élites timorées et incrustées dans des réseaux d’allégeance et de coercition/corruption continuent, malgré ce désastre, à vouloir garder le droit d’autogérer le pouvoir, de préserver leurs statuts et positions tout en maintenant leur divorce avec le peuple et leur désincarnation sociale et identitaire. Ces réseaux veulent continuer à fixer la posture de l’armée et sa feuille de route. Ces tenants, leurs médias et leurs relais sont toujours en action de régénérescence ou de renforcement. Ils refusent tout bonnement un fonctionnement institutionnel de l’Etat et des pouvoirs. Car ils redoutent qu’un simple contrôle de légalité fasse fondre leurs armes : le mensonge, le chantage ou la menace. Ce sont des armes par lesquelles l’Algérie a été stoppée dans son élan et soumise à une régression générale terrible.
      Ce sont aussi toutes ces raisons qui font que l’armée ne veut plus, ne peut plus servir de base sociale et politique ni de régulateur ou protecteur de tel pouvoir et de tel gouvernement. Une façade qui a remis en cause la souveraineté des électeurs et mis en danger la cohésion et la sécurité de l’armée. Une persistance dans cette pratique serait une menace mortelle pour l’Algérie, son Etat et son armée. Le commandement de l’ANP l’avait bien apprécié et avait affiché une position en harmonie avec celle du hirak en exigeant l’activation de l’article 102 en liaison avec les articles 7 et 8. Donc, demander aujourd’hui l’organisation au plus vite des élections apparaît comme une logique froide de raison.
      Mais il reste à savoir et à fixer les conditions, les garanties et l’organisation des vérifications, des contrôles et des voies de recours pour une élection qu’on veut exemplaire et originelle. Toutes ces questions graves et plus décisives les unes que les autres échoient-elles à un processus de dialogue mené par ceux-là mêmes dont le hirak exige le départ ?
      Il n’y a pas que la question des conditions d’organisation des élections et ses conséquences. Il y a aussi l’exigence de la séparation de l’Etat, sa pérennité et sa stabilité de la vie d’un Exécutif. Les conditions de la légitimation du gouvernement, de son fonctionnement, de son évaluation et de son remplacement demeurent-elles tributaires des réseaux qui contrôlent aujourd’hui des administrations gouvernementales et locales et qui possèdent de vrais relais clientélistes. Ils manœuvreront pour bloquer la volonté des Algériens ou à défaut la faire dévier.
      Le futur Président «élu» disposera de quelles forces légales, de quels appuis politiques et sociaux, de quels mécanismes décisionnels et constitutionnels ? Certes, la Constitution actuelle lui confère tous les pouvoirs, mais sans aucun mécanisme opératoire. Toutes ses décisions dépendront du soutien ou non de ces réseaux.
      Il y a également le souci de l’irréversibilité du fonctionnement de la démocratie et d’un gouvernement élu qui relèvent aussi de la pérennité de l’Etat et la permanence de la garantie de sécurité, la garantie de liberté et la garantie du droit. Ainsi que des droits et obligations internationaux que l’Etat doit, en toutes circonstances, défendre les premiers et en assumer les seconds.

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      • #4
        Texte de Hamrouche 2

        Dès les années 1990, l’opinion publique avait appris à ses dépens que ces réseaux fonctionnent comme des structures mafieuses qui achètent et vendent par «chkara» des soutiens jusque dans l’administration et l’appareil de sécurité. Des réseaux qui chahutent les politiques sécuritaires de l’Etat et les choix du gouvernement.
        Ce sont ces réseaux, essence du système, qui ont réduit l’activisme de la société et des partis à un niveau infra-politique, et empêché le gouvernement d’être l’organisateur-régulateur de l’économie ou un «arbitre» social. Mais ils en ont fait une puissance nourricière en corruptions et en prébendes de ces seuls réseaux comme condition. C’est pour cela que le gouvernement ne fabrique sur commande que des décisions qui relèvent de traits : politiser/dépolitiser, légitimer/délégitimer, légaliser/délégaliser, coopter/exclure, accréditer/discréditer ou autoriser/interdire. C’est pourquoi le système et tout responsable ne s’accommodent nullement du contrôle légal, de surveillance institutionnelle, fut-elle celle de l’armée, ou de flexibilité et de comptabilité.
        Ce système, que certains veulent préserver coûte que coûte, n’a pas assuré l’édification de l’Etat, l’efficience du gouvernement, l’administration du pays et son développement. Mais il a réussi à empêcher le projet Algérie de devenir une réalité et le pays d’être un «tigre» économique. Il a fait échouer toutes les options, tous les choix et tous les projets industriels. Bien pire, il a compromis, ces dernières années, des hauts gradés de l’armée dans des malversations et des complots. Cela relève-t-il aussi d’un devoir national ou d’un patriotisme béat de ceux qui pensent qu’il faut détruire sa racine identitaire pour pouvoir vivre débridé et déresponsabilisé ailleurs. Heureusement que notre diaspora de par le monde – y compris ceux de la troisième génération, ne l’entend pas de cette oreille ! Elle continue à s’intéresser au sort de son pays d’origine. Une nationalité est un choix personnel et responsable, une identité/nationalité d’origine est un droit naturel.
        Le système algérien n’est pas un modèle et ne ressemble à aucun autre. C’est un non-système appelé système pour indiquer ses complexes négations. C’est un système liberticide, antipolitique, anti-militance, anti-gouvernance, anti-institutions, anti-organisation et antinational. C’est pour toutes ces raisons qu’il a anéanti l’embryon de l’Etat, fruit de la guerre de la Libération nationale, annihilé la loi et détruit la gouvernance. Pour sa survie, il finira par briser la cohésion de l’ANP. Les hommes et les femmes de l’ANP évalueront mieux que moi le degré de cette menace.
        De tous ces faits et méfaits, aucune organisation, association ni aucun parti, n’a aujourd’hui les compétences et les ressources nécessaires pour prétendre constituer une alternative possible et crédible de gouvernement ni apporter un vrai soutien ni organiser ou surveiller une vraie élection ou conduire un processus de changement.
        Que le dialogue apporte des réponses pour baliser ce chemin que le peuple demande par tant de résolutions aussi fastidieuses les unes que les autres. Car un dialogue ne peut être une fin en soi ni n’a de vertus par lui-même.
        La qualité politique et morale, et la diversité de ceux qui y participent ou y contribuent seront ou ne seront pas en cause. Ce sont la pertinence, la prépondérance et la puissance qui confèrent crédit et faisabilité à leurs conclusions et aboutissements.
        Que les partis n’arrivent pas à mesurer la portée stratégique d’un mouvement national massif, unitaire et pacifique que leurs paradigmes ne saisissaient pas. Que des intérêts, des anxiétés, des ambiguïtés et des ambitions continuent à se manifester est banal. Une fois leurs paradigmes réajustés, les partis seront l’ossature indispensable à de futurs gouvernements démocratiques. Que des phases de structuration, de transformation, de mutation et d’adaptation se fassent en concertation, librement et démocratiquement, ce sont des exigences minimales qui doivent leur être garanties. Que le commandement de l’ANP a besoin d’articuler et de sécuriser ses futures interfaces avec le chef de l’Etat élu, les institutions constitutionnelles et le gouvernement est naturel.
        Les procès d’intention, querelles, animosités, conflits ou antagonismes d’hier ou de personnes n’ont plus de sens ni d’utilité ni de signification.
        Le peuple a parlé et a clamé haut et fort, l’armée a répondu en accompagnant son mouvement. Le peuple par son hirak pacifique, national et unitaire a déjà gagné en créant une situation algérienne nouvelle forte. Il faut établir des passerelles et des confiances entre ces deux corps vitaux de l’Algérie, le peuple et son Armée nationale populaire. Qu’émergent des médiations porteuses de capacités, de vertus et d’honnêtetés pour contribuer et aider à libérer le pays et l’armée des pièges de ce système mortel. Heureusement ou malheureusement, la grosse part de ces tâches et de ces initiatives reviennent au commandement de l’ANP.
        Arrêtons de fabriquer des fictions et des promesses mensongères. Arrêtons de parler de faux conflits et de fausses solutions. Cessons de prêter oreille et crédit à des suggestions d’experts, groupes et autres think tanks, même si elles sont utiles et éclairantes parfois, elles ne seront jamais pertinentes et déterminantes.
        Il existe des pays qui aident au développement économique, culturel et améliorent parfois la sécurité. Mais il n’y a aucun qui aide à l’édification de l’Etat national, sa consolidation ou sa préservation et à l’ancrage et au renforcement des droits des citoyens par la démocratie et la gouvernance. L’édification de l’Etat national est une affaire du peuple et de sa volonté. Les Etats vivent et survivent par la seule volonté de leurs peuples, leurs armées et leurs élites. Stabilité, sécurité, prospérité sont des fruits de liberté, de démocratie et de responsabilité.
        Seul l’Etat national démocratique et social respectueux des valeurs de l’islam défendra les Algériens, leur liberté et leurs droits. Il délégitimera toute tentative d’immixtion ou droit d’ingérence au nom de l’humanitaire, de religion, de minorité ou de population en danger. L’embryon actuel de l’Etat et l’armée ne seront pas en mesure de l’assurer sans le peuple et l’ensemble de ses constituants.
        Le choix n’est pas et ne doit pas être entre le système ou le chaos, mais entre le système et une Algérie meilleure. Pour cela, le peuple est en processus constituant tous les vendredis et sa jeunesse estudiantine tous les mardis depuis plus de six mois. Un mouvement un et indivisible.

        Par Mouloud Hamrouche
        Ancien chef de gouvernement
        (06-09-1989 – 03-06-1991)

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        • #5
          Quel est l'obstacle Numero 1 du Hirak ?
          obstacle de l’Algérie actuel c'est la molécule de base d'origine qui construit la vrais formule chémique ....le médicaments générique n'est pas remède d'effet long terme en autre terme le bricolage de la gestion des visions qui résoudre l'équation .....la molécule est ces particule électron et proton orbite est noyaux tous comme l'équilibre du system solaire galactique ....obstacle de l’Algérie ces propre repère original de centre de gravité ....
          dz(0000/1111)dz

          Commentaire


          • #6
            " [B]Seul l’Etat national démocratique et social respectueux des valeurs de l’islam défendra les Algériens, leur liberté et leurs droits." Hamrouche.

            Miloud Hamrouche, celui-là qui avait légalisé le FIS n'en démord pas ses incuries.

            Islam et démocratie: est-ce possible?

            Commentaire


            • #7
              Tizi Oualou
              le vrai ennemi et l'obstacle numero 1 du Hirak c'est le manque de conceptions et de visions pour le long terme, et par définition, l'absence volontaire ou involontaire des intellectuels engagés pour la cause dont le Hirak est censé voir s'ouvrir des horizons, la raison, on le saura top vite, c'est pas un mystère !!
              Je ne suis pas d'accord,
              Le Hirak n'a pas à proposer des solutions, il n'est pas sensé avoir des visions à long termes vu qu'il y a plusieurs courants dedans, le fait de penser à une conception future favorise la division plus qu'autres choses, pour moi le Hirak c'est une union pour la liberté et l'état de droit, c'est l'objectif principal (et unique), c'est pour cette raison que tout le monde est uni pour l'instant de Ali Belhadj à Fethi gherras.
              en revanche, c'est à travers l'état de droit et la démocratie que les compétents et les vrais élus auront à projeter des conceptions futures.


              Et si le Hirak était un obstacle pour la continuité du régime ?

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              • #8
                tizioualou
                reste l'immense majorité des intellectuels francophones dz de la classe moyenne, il s'agit principalement des kabyles
                Pas forcément!
                "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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                • #9
                  Selon moi, on a trop d'attentes du hirak. On attend de lui le changement de tout ce qui va mal en Algérie. Certains en ont fait l'équivalent de la révolution de 54.
                  Je crois qu'il a fait ce qu'il a pu et c'est déjà beaucoup d'avoir déboulonné Bouteflika et sa bande de mafieux, d'avoir nettoyé un peu les écuries d'Augias.
                  Selon moi, il commence à atteindre ses limites. Pourrait-il forcer le système à un changement constitutionnel profond de décentralisation et de rééquilibrage des prérogatives ? C'est son objectif.
                  Il lui faut au plus vite un minimum de structuration pour avoir quelque chance de réussir à atteindre cet objectif.

                  Commentaire


                  • #10
                    Hamrouche n'est pas un intellectuel tel qu'est défini chez les gens qui compennent le terme, c'est un POLITIQUE, un IMMENSE Homme Politique qu'on a encore entre les mains, mais n'est pas intellectuel pour autant.

                    l'intellectuel, c'est celui qui a fais des études universitaires avec des spécialités précises ( il peut en avoir plusieurs, c'est un bonus ) et donc travailler uniquement dans ce sens la, ça exclu d'emblé les hommes politiques de cette définition, quand ceux ci ne feraient plus de politique, ils peuvent éventuellement postuler à cet adjectif, et c'est pas gagné, en général, ça passe pas

                    le Hirak n'a pas vocation a trouver des solutions à la place des intellectuels, relisez mieux avant de quoter inutilement, je pense que mon texte est précis, du moins, j'ai essayé

                    donc, je ne parle pas du hirak de ce qu'il fait ou ne fait pas, je ne dit pas non plus que c'est la faute à nos intellectuels, je dit qu'on ON EN A PAS, et ceux qui existent, sont marginalisés, ou ne sont pas calculés par les algériens ( y compris sur ce forum ) parce que nous n'avons pas cette tradition la, y compris d'ailleurs chez tous les pays arabo musulmans en général sans préciser
                    cette tradition suppose que les pouvoirs qui se succèdent dans un pays, écoutent et accordent du crédit à son élite, j'ai précisé cela dans le texte, et donc, pas besoin de me répéter inutilement

                    Commentaire


                    • #11
                      Donc, selon toi, c'est l'absence d'intellectuels qui est l'obstacle à la réussite du hirak?

                      C'est vrai que les sociétés arabes n'accordent guère d'importance à l'intellectuel sauf quelque fois à leurs oulémas ( islamiques) mais ca ne les a pas empêché de réussir des révolutions.
                      La révolution de 54 n'a pas été l'oeuvre d'intellectuels mais plutôt d'hommes bien ordinaires.

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                      • #12
                        @tizi oualou

                        Je ne sais pas si tu as lu le texte de hamrourch:
                        Il y a ce passage:


                        Des élites timorées et incrustées dans des réseaux d’allégeance et de coercition/corruption continuent, malgré ce désastre, à vouloir garder le droit d’autogérer le pouvoir, de préserver leurs statuts et positions tout en maintenant leur divorce avec le peuple et leur désincarnation sociale et identitaire. Ces réseaux veulent continuer à fixer la posture de l’armée et sa feuille de route. Ces tenants, leurs médias et leurs relais sont toujours en action de régénérescence ou de renforcement. Ils refusent tout bonnement un fonctionnement institutionnel de l’Etat et des pouvoirs. Car ils redoutent qu’un simple contrôle de légalité fasse fondre leurs armes : le mensonge, le chantage ou la menace. Ce sont des armes par lesquelles l’Algérie a été stoppée dans son élan et soumise à une régression générale terrible.

                        Commentaire


                        • #13
                          Katiaret, qu'est-ce que c'est ce mélange !!! Formule mère, générique, protons, neutrons. Anna mafhem oualou.
                          "Para alcanzar lo imposible, uno debe intentar lo más absurdo".
                          Miguel de Cervantes.

                          Commentaire


                          • #14
                            si le system était uniforme et équilibré le Hirak n'a pas besoin de sortir dans la rue
                            - le régime Boutflika - Gaid Sahal était malade par une AVC a val du grasse ...
                            - la Justice de louh Taiyab et zéghmati a infecté l'états des droit ...
                            - passage par force et élection illégitime ....environnement polluer par la fraud et corruption
                            dz(0000/1111)dz

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                            • #15
                              Le hirak devrait-il passer à une seconde étape et durcir sa position? En premier lieu, s'inspire de Solidarność qui avait fait tomber la dictature polonaise sous l'impulsion de l'inénarrable Lech Walesa?

                              Question?

                              - Pologne : la vague Solidarność

                              En 1989, la République populaire de Pologne est, après l’URSS en février, le premier pays du bloc de l’Est à instaurer des élections partiellement libres.

                              Au début de l’année, le pays est dirigé par le général communiste Wojciech Jaruzelski. Il sort d’une année marquée par d’importants mouvements étudiants puis ouvriers, qui ont protesté contre la crise économique et sociale. Impuissant à la résoudre, Jaruzelski demande à Lech Wałęsa, leader du syndicat indépendant Solidarność (Solidarité) pourtant interdit depuis 1981, d'apaiser la contestation.

                              En février 1989, les négociations de la "table ronde" réunissent représentants du pouvoir et du syndicat. Deux mois plus tard, ils aboutissent à un accord : celui-ci prévoit l’organisation d’élections législatives partiellement libres (65% des sièges de la Sejm, la chambre basse du parlement, étant toujours réservés à la coalition gouvernementale composée du parti communistes et d'autres partis satellites, le reste revenant à l'opposition et aux candidats indépendants), ainsi que la création d'un Sénat sans réel pouvoir, et d’un poste de président de la République toutefois réservé à Jaruzelski.

                              Le 4 juin, Solidarność remporte le premier tour des législatives haut la main : il obtient 160 des 161 sièges ouverts de la Sejm et 92 des 100 sièges du Sénat. A l'inverse, seuls 5 candidats gouvernementaux dépassent alors les 50% de voix nécessaires pour remporter directement leur siège à la Sejm, les 264 autres devant attendre le second tour. Ces résultats totalement imprévus créent alors un profond choc psychologique dans la société polonaise, le pouvoir en sortant délégitimé.

                              Approuvé par les parlementaires à la présidence de la République (avec une seule voix de majorité, les autres bulletins étant blancs ou nuls), Jaruzelski accepte de nommer un membre de Solidarność, Tadeusz Mazowiecki, au poste de Premier ministre-.

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