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L'an 2020 n'en sera que plus beau !

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  • L'an 2020 n'en sera que plus beau !

    "Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué" préconise un adage.

    Alors, parodier sur l'An 2020 est assuément non seulement benoît mais surtout téméraire. En effet, la plus part des indicateurs " prophétisent" des années de récession à venir, l'Algérie sera-t'elle épargnée des "intempéries" résultées par l'air morose ambiant?

    Pas sûr.

    - La plus belle année de l’Algérie indépendante prend fin. La société a laissé éclore un potentiel révolutionnaire jamais insoupçonné. Et ce, sans que l’on ait eu à la voir se transformer dans sa structure et dans sa culture.

    Dans une société paralysée par des décennies d’école crétinisante, de formatage mental religieux et politique, de terreur, de promotion de la haine et de l’intolérance et de corruption, le peuple, presque unanime, et dans une ambiance de communion, a subitement rompu ses chaînes pour proclamer la fin de sa condition de communauté très largement fragmentée, réprimée, terrorisée et corrompue.

    Durant plus de dix mois, et dans un pacificisme jamais démenti, pas même localement, le peuple est régulièrement et massivement sorti exiger le droit de se défaire d’un système de pouvoir autoritaire et sectaire qui lui a été historiquement imposé et d’en inventer un autre qui traduirait son aspiration à une gestion souveraine de ses affaires. Ce qui lui a été prescrit par la force des armes, le peuple veut l’abolir par la puissance tranquille de sa seule volonté !

    Le pouvoir, habitué, du fait de ses capacités manipulatoires, répressives et corruptives, à avoir le dernier mot contre les revendications collectives, a tenté de canaliser le mouvement populaire, cédant sur le circonstanciel pour préserver l’essentiel. Alors, une fois l’effet de surprise passé et des concessions symboliques lâchées, retour aux fondamentaux : il bat le rappel des forces conservatrices, manœuvre, censure, intimide, réprime…

    Tout cela marqué par les abus, les maladresses, les hésitations et les contradictions d’un pouvoir qui a toujours préféré la corruption des élites sociales et politiques à la gestion politique des mouvements sociaux.

    Ainsi, le régime a fini par considérer la revendication populaire de rupture avec le système comme irrecevable, poursuivant alors la mise en œuvre de son option conservatrice qu’il croit avoir imposée par sa stratégie de passage en force et en particulier par la tenue de l’élection présidentielle empêchée en avril puis en juillet derniers. Dans des conditions qui furent loin d’être celles qui, normalement, consacrent la validité d’un scrutin démocratique.

    Après bientôt une année, la finalité politique du soulèvement pacifique est donc toujours au stade d’objectif. Le mouvement populaire, qui a déjà éprouvé les pires difficultés sans perdre ni de sa mobilisation, ni de sa vitalité physique et intellectuelle, ni de sa discipline pacifiste, est condamné à l’endurance si, comme il apparaît, la volonté populaire d’émancipation démocratique ne l’a pas quitté.

    Alors, 2020 a des chances de ressembler à 2019, dans un continuum révolutionnaire que rien ne vient, pour l’heure, démentir. La voie choisie par le peuple est longue et belle : on y paie de temps de résistance ce qu’on veut préserver de paix et d’unité. Le monde s’en souviendra et, peut-être un jour, s’en inspirera. 2019 fut une bonne année. Que 2020 soit meilleure!-.


    Liberté. dz

  • #2
    L'Algérie ne sera pas épargnée par une austérité mondiale. Cependant, ces temps difficiles ne sont pas imputables à l'Hirak dont- certainement- le régime en voudra en faire supporter la responsabilité.

    - Économie algérienne : ce qui nous attend en 2020

    L'année 2020 s’annonce compliquée sur le plan économique. Elle commence par des augmentations de prix imputables aux nombreux nouveaux impôts introduits par la loi de finance. Dans le but de tenter de limiter le déficit budgétaire, le gouvernement a en effet fait preuve de beaucoup d’inventivité en matière fiscale.
    (…).
    Une croissance économique en berne

    Sur un plan plus général, la performance de l’économie algérienne dépendra de la croissance qui devrait rester très faible au cours de l’année à venir. Dans ce domaine, le dernier gouvernement a révisé en baisse ses ambitions en ramenant sa prévision pour l’année 2020 à 1,8%, ce qui constitue en soi un objectif assez modeste et inférieur au taux de croissance de la population.

    Cet objectif est jugé encore trop optimiste aux yeux de nombreuses institutions internationales. La Banque Mondiale annonce une croissance limitée à 1,5% pour l’année prochaine. La société d’assurance-crédit Euler Hermes est encore plus pessimiste et table sur une croissance annuelle de +0,5% seulement en 2020. Une fois n’est pas coutume, pour l’instant seul le FMI s’attend à un chiffre supérieur à 2% pour l’année prochaine.

    Le chômage en hausse

    Dans ce contexte de croissance anémique, l’évolution de l’emploi devrait constituer une préoccupation de plus en plus importante dans la période à venir. Alors que les effets du ralentissement économique sur la situation de l’emploi sont déjà visibles au quotidien dans toutes les régions du pays, les institutions financières internationales annoncent une aggravation sensible du chômage au cours des prochains mois au moment où des centaines de milliers de jeunes, diplômés ou non, se présentent sur le marché du travail.

    Le FMI annonce néanmoins une forte augmentation du taux de chômage qui devrait passer à 12,5% en 2019 et à 13,3% en 2020.

    Un nouveau déficit important pour les finances publiques

    Contrairement aux attentes des autorités algériennes, la situation financière du pays ne devrait pas non plus s’améliorer sensiblement l’année prochaine. Pour l’instant, la réduction du déficit budgétaire n’est pas réellement au programme du gouvernement . La Loi de finances prévoit un solde négatif du Trésor identique à celui de 2019 et supérieur à 2400 milliards de dinars (près de 20 milliards de dollars).

    Circonstance aggravante, cette stabilisation du déficit à un niveau très élevé n’a pu être obtenue qu’au prix de coupes sombres dans les dépenses d’équipement, qui ont été réduites de 20%, et du gel presque complet de tout nouveau projet d’infrastructure financé par le budget de l’Etat.
    L’accumulation des déficits budgétaires depuis 2015 laisse, en outre, des traces dans la dette de l’Etat qui devrait franchir la barre des 50% du PIB en 2019 et pourrait être supérieure à 60% du PIB fin 2020-.

    TSA (extraits).

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