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Sahara occidental en 2019… une année de retraits et un revers pour le Polisario

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  • Sahara occidental en 2019… une année de retraits et un revers pour le Polisario

    30/12/2019 14h25

    L'année 2019 a été marquée par une série d'événements qui ont affecté le conflit du Sahara occidental.*Alors que le Maroc est sorti vainqueur cette année, marquant des points diplomatiques en Afrique et en Amérique latine, le Polisario a connu un revers initié par la situation en Algérie.



    Latifa Babas
    Journaliste

    2019 a été une année calme en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental.*Alors que le Front Polisario a été ralenti par les manifestations en Algérie, le Maroc a fait des pas en avant, obtenant le soutien de plusieurs pays, notamment en Amérique latine.

    En effet, l'année écoulée a été chargée pour l'Algérie, l'un des principaux partisans africains du Front.*En février 2019, les Algériens sont descendus dans les rues lors d'une vague de manifestations qu'ils ont appelées «Hirak».*Ils ont protesté contre l'éventuel cinquième mandat présidentiel de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné des semaines plus tard.

    Les manifestations en Algérie ont*également affecté*les activités des lobbyistes du pays aux États-Unis.*Au lieu de défendre les intérêts du mouvement séparatiste à Washington, les lobbyistes algériens ont tourné une grande partie de leur attention vers la crise dans leur pays.

    Par conséquent, le Polisario a*rompu*avec une tradition bien établie, qui consistait à mobiliser ses membres sur la scène internationale des semaines avant l'adoption de chaque résolution des Nations Unies sur le conflit territorial.

    Le Maroc prend pied en Amérique latine

    L'Algérie n'est pas le seul pays à avoir connu des changements politiques.*Une situation similaire en Amérique latine a permis à Rabat de gagner du terrain, notamment en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental.

    En janvier, le Venezuela a pris les devants en*s'engageant à renforcer ses relations diplomatiques*avec le Maroc.*Le 29 janvier, le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido a déclaré au ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita qu'il souhaitait établir des relations «ouvertes, solides et étendues» avec le Royaume.

    Des mois plus tard, Guaido a*nommé*José Ignacio Guedez comme son «envoyé spécial» à Rabat.*Quelques mois après sa nomination, Guedez a assisté à une réunion aux côtés de diplomates accrédités par le Maroc à Rabat.

    En juin, El Salvador, un autre pays d'Amérique latine, a*retiré*sa reconnaissance de la «RASD».*La décision a été annoncée après la visite du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita dans le pays dans le cadre d'une tournée en Amérique latine.*Au cours du même mois, la Barbade a suivi les traces d'El Salvador*retirant sa reconnaissance*de la «RASD» lors d'une visite effectuée par le Premier ministre du pays, Mia Mottley, au Maroc.

    Alors que ces pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont décidé de se ranger du côté du Maroc en 2019, en rompant les liens avec le Polisario, d'autres devraient faire de même dans les prochains mois, notamment la*Bolivie*, l'*Uruguay*et l'*Équateur*.

    Nouveaux consulats africains au Sahara

    En Afrique, le Maroc a également réussi à gagner le soutien de plusieurs pays, dont ceux qui reconnaissent avoir soutenu le Front dans le passé.*En fait, en mars 2019,*plusieurs États membres de la SADC*, un groupement d'Afrique australe connu pour avoir soutenu le Polisario, ont*snobé*une conférence de solidarité avec le Front pour assister à la réunion parallèle du Maroc sur le Sahara occidental.

    À l'époque, les deux réunions ont amené certains des dirigeants de l'organisation à*remettre en question l'unité de la SADC*.*Des mois après cette réunion, le Royaume du Lesotho, un pays d'Afrique australe et membre de la SADC, a*annoncé qu'il avait gelé*les relations diplomatiques avec le Polisario.

    Ce changement est intervenu alors que plusieurs autres pays africains ont annoncé l'ouverture de consulats au Sahara.*En juin, la Côte d'Ivoire a inauguré*un consulat honoraire*dans la ville de Laayoune.*En décembre, les*Comores ont*emboîté le pas, ouvrant un consulat dans la même ville.*Parallèlement, la Gambie a annoncé l'ouverture prochaine d'un consulat à Dakhla.

    Ces mesures positives prises par le Maroc ont eu lieu dans un contexte particulier.*Ce dernier a été marqué par la décision du président américain Donald Trump, qui a*licencié*, en septembre, son conseiller à la sécurité nationale John Bolton.

    La décision a été bien accueillie par le Maroc, qui a vu dans le départ de Bolton une bonne étape.*En effet, alors qu'il était au pouvoir, le fonctionnaire américain a fait pression sur l'organe des Nations Unies pour prolonger le mandat de la MINURSO de seulement six mois au lieu d'un an.

    L'année 2019 a été marquée par une autre*démission*, à savoir celle de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Horst Kohler.*L'ancien président allemand a démissionné de son poste en mai pour des «raisons de santé».

    Sa démission a mis un terme aux tables rondes qu'il a lancées en décembre 2018 et contraint les Nations Unies à prolonger le mandat de la MINURSO d'un an au lieu de six mois.
    Ya biladi
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