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L’experimentation

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  • L’experimentation

    Quand les arabes ont remonté à la surface le trésor des connaissances, ils se sont attelés de suite à composer des dictionnaires arabes-grecs, arabes-latins. Une fois acquis cet héritage, ils ne contentèrent pas de le compiler. Mais les Arabes avaient trop de génie et surtout trop d’originalité dans la pensée pour se contenter du rôle de disciples ou de bons élèves.
    L’ardeur qu’ils apportèrent aux études est vraiment frappante. Lorsque les Arabes rentrent dans une ville, leur premier souci était d’y fonder :
    1. la construction d’une mosquée,
    2. la construction d’une école,
    3. la protection de tous les livres pour y en constituer une grande bibliothèque.
    4. la protection des lieux de cultes non musulmans.
    Benjamin de Tudèle qui est un juif espagnol et grand voyageur, mort en 1173, raconte en avoir compté 20 écoles à Alexandrie.
    Les grands cités comme Bagdad, Le Caire, Tolède ou Cordoba…etc. étaient des villes universitaires équipées de laboratoires, de riches bibliothèques, en un mot de tout le matériel nécessaire aux recherches scientifiques. L’Andalousie avait 70 bibliothèques publiques, celle de Cordoba contenait à elle seule 600 000 volumes.
    Après avoir parcouru toute cette documentation qu’ils ont rassemblée, les Arabes comprirent de suite que l’expérience et l’observation valent mieux que les meilleurs livres. Banale aujourd’hui, cette vérité fût comprise par les occidentaux que 1000 ans plus tard.
    Ce qu’on dénomme aujourd’hui comme travaux pratiques, expériences, observations, sont les bases des méthodes scientifiques modernes. Ce mérite a été reconnu aux Arabes, vient de plusieurs savants occidentaux, dont le fondateur de l’Université de Berlin Humboldt mort en 1835 ; et de plusieurs orientalistes occidentaux.
    Expérimenter et observer, telle fût la méthode des Arabes. Etudier dans les livres, de respecter l’opinion des maîtres, n’étaient pas suffisant pour les étudiants dans les universités de Bagdad ou de Cordoba. Les Arabes furent les premiers à comprendre l’importance des expériences. En Astronomie, on compte 2 à 3 astronautes parmi les grecs, on en voit par contre une liste infinie de savants astronomes Arabes. N’en parlons pas des autres sciences qui en compte des listes et des listes.
    L’habitude de l’expérimentation donna à leurs travaux une précision et une originalité qu’on ne trouvait pas auparavant. Même en Chine, l’influence des Arabes est parvenue grâce à l’astronome chinois Cocheon King qui avait reçu en 1280 le traité d’astronomie d’Ibn Younis. Quant à la médecine Arabe, elle fut introduite en 1215 avec l’invasion de Kublaï.

    L’Art des Arabes

    La véritable originalité d’un peuple se révèle dans la rapidité avec laquelle il sait transformer les matériaux qu’il a entre les mains, pour les adapter à ses besoins et créer ainsi un art nouveau. Aucun peuple n’a dépassé à ce point de vue les Arabes.
    Pour preuve il faut visiter et parcourir les palais d’Andalousie ou les mosquées du Caire. Les éléments primitifs se sont au contraire transformés en combinaisons si nouvelles qu’il est impossible de dire d’où elles dérivent. Nous sommes en présence d’un art nouveau, un art original : L’ART ARABO-ISLAMIQUE.
    Les peuples qui remplacèrent les Arabes, se trouvèrent en présence d’éléments byzantins, hindous, persans, grecques…etc, fort différents ; ils n’arrivèrent qu’à superposer ces différents éléments. Ils furent incapables et impuissants à en tirer aucune combinaison : un Art original, un art nouveau.
    Pour preuve, il n’y a qu’à parcourir les œuvres littéraires et artistiques des Arabes, pour constater qu’ils ont toujours essayé d’embellir la nature par de l’imagination, le brillant, l’exubérance et de la fantaisie dans les moindres détails. Aucun peuple n’avait bâtie, de tels palais avec d’aussi merveilleux ornements qui semblent des dentelles de marbre incrustées d’or et de pierres précieuses. Aucun peuple ne les possédera plus, car elles correspondent à un âge de jeunesse et d’illusions évanouies pour toujours. Ce n’est pas en ces temps de banalité, de comptabilité utilitaire et froide dans lesquels l’humanité est entrée maintenant qu’il faudra les demander.
    D’aucuns diront que Mouldi exagèrent,
    D’aucuns diront que Mouldi fait de la propagande.
    Je comprends complètement ces réactions, car certains intervenants ignorent la magnificence de la Civilisation Arabe à laquelle ils appartiennent. Je dois révéler aux sceptiques que mes sources sont à la portée de n’importe quel citoyen qui prend la peine de chercher.
    Mes sources sont des témoignages que j’ai recueilli dans des livres qui ont été écrit par des occidentaux :
    o Karl Wilhem Von Humboldt ( 1767-1835), c’est un philosophe et diplomate allemand et fondateur de l’Université de Berlin.
    o Jean Baptiste Delambre ( 1749-1822), c’est un astronome français, et membre fondateur du bureau des longitudes en 1795.
    o Jean Jacques Emmanuel Sédillot ( 1777-1932), c’est un astronome et orientaliste français.
    o Gustave Le Bon ( 1841-1931), c’est un médecin français et pionnier de la sociologie moderne en France et en Europe.
    o Benjamin de Tudèle ( 1166-1171) c’est un juif d’Andalousie, qui écrivit un récit tout en hébreu de son voyage à Jérusalem, dont il décrivit la ville d’Alexandrie.
    Malheureusement, si je cite des sources d’origine Arabe, je serai étiqueté dans ce monde d’étiquette que nous vivons, de Baâthiste par certains et par d’autres d’extrémistes. Mais Dieu merci, imbibé :
    · De ma foi musulmane inébranlable,
    · De l’histoire magnifique de mon pays,
    · De l’éclat et du rayonnement de la civilisation Arabe,
    · Je dors tranquille sur mes 2 oreilles.
    Si le monde était monde, mais le monde n'est pas monde.

  • #2
    Mouldi,

    Je suis d'accord avec tout ce que tu dis, excepté... la dernière phrase.

    Je ne dors pas sur mes deux oreilles, moi, parce que je considère que nous avons fait de grands bonds an arrière. Aussi bien au niveau scientifique qu'au niveau culturel.
    En tout cas c'est ce que je constate dans mon pays (je ne sais pas comment ça se passe dans d'autres pays arbes ou musulmans).

    Ca serait bien que les citoyens de nos pays essayent de les développer sur ces axes-là plutot que de se plaindre continuellement de l'hégémonie du monde occidental, ou de tout essayer pour le rejoindre. Et ça vaut aussi pour beaucoup de pays pauvres d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, qui ont tous des trésors de cultures derrière eux, mais qui n'en font que peu de choses.

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