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Le Hirak parviendra t-il à la victoire comme la révolution de velours en ex-Tchécoslovaquie?

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  • Le Hirak parviendra t-il à la victoire comme la révolution de velours en ex-Tchécoslovaquie?

    - TCHÉCOSLOVAQUIE : LA RÉVOLUTION DE VELOURS

    Prague, 17 novembre 1989. Près de 80 000 étudiants et lycéens convergent vers la place Venceslas, au coeur de la capitale tchécoslovaque, avec un seul mot à la bouche : "Liberté". Face à eux, les policiers sont armés jusqu'aux dents. En fin de journée, la manifestation dégénère. Bilan : un mort et cinq cents blessés.

    En d'autres temps, un soulèvement aussi massif aurait été suivi d'une répression féroce. Mais, une semaine après la chute du mur de Berlin, les autorités ne sont plus en mesure de reprendre la main. Le peuple l'a compris. Le 18 novembre, ce ne sont plus 80 000 mais 200 000 personnes qui descendent dans la rue. Sans se douter que la direction du Parti démissionnera huit jours plus tard.

    Sans se douter que la direction du Parti démissionnera huit jours plus tard. Ni que Vaclav Havel, le dissident le plus célèbre du pays, deviendra président de la République le mois suivants.

    Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi l'un des Etats les plus autoritaires du bloc soviétique s'est-il effondré en moins d'une semaine ? Et comment expliquer que le changement de régime se soit fait sans effusion de sang ? C'est à ces questions que répond le documentaire de Cory Taylor, Tchécoslovaquie : la révolution de velours.

    UN POUVOIR VIEILLISSANT ET SCLÉROSÉ

    Retraçant à grandes enjambées l'histoire de la Tchécoslovaquie communiste, le film rappelle que la "révolution de velours" s'inscrit dans un double contexte. Le premier est celui de l'effritement du bloc soviétique à la fin des années 1980. Comme dans les autres démocraties populaires, les réformes engagées par Mikhaïl Gorbatchev en URSS ont déstabilisé, à Prague, un pouvoir vieillissant et sclérosé. Tout cela est bien montré, même si le rôle de Moscou dans la dislocation du Parti communiste tchécoslovaque aurait sans doute mérité davantage d'explications.

    Si l'évolution de la situation géopolitique en Europe de l'Est a précipité son déclenchement, la "révolution de velours" s'inscrit toutefois dans un contexte national spécifique. Celui d'une société hantée par le souvenir du "printemps de Prague", cette expérience de "socialisme à visage humain" que l'URSS réprima violemment en 1968. Une société qui, en quelque sorte, avait une revanche à prendre.

    S'appuyant sur les témoignages d'universitaires, comme le politologue Jacques Rupnik, et d'anciens dissidents, comme Vaclav Havel, le documentaire montre comment la jeunesse enfiévrée des années 1980 est parvenue à entraîner ses pères pour les convaincre de reprendre la lutte interrompue vingt ans plus tôt.

    Comme l'expliquent plusieurs témoins, cette "jonction" réussie entre les "étudiants de 1989" et les "manifestants de 1968", c'est-à-dire le ralliement de larges fractions du corps social, contribua de façon décisive au succès de la "révolution de velours".


    Le Monde.fr

  • #2
    si tebboune échoue.... un prague bis est tout a fait plausible

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