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Sports : Un duo pour une remise en ordre

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  • Sports : Un duo pour une remise en ordre

    Par Hamid Bellagha -4 janvier 2020
    La nouvelle composante du gouvernement de Abelmadjid Djerad étonne et détonne par quelques nouveautés. La première est la pléthore de ministères, 39 au total, quand on sait que l’on doit se serrer la ceinture des dépenses de gestion, notamment celles étatiques et spécialement celles des fonctionnaires.
    Un regroupement de plusieurs ministères en un, comme le Travail, la Solidarité et la Formation professionnelle, l’Economie (absente cette fois) avec l’Industrie, le Tourisme, l’Energie et les Mines, etc. Nous avons noté aussi la disparition de la fonction de vice-ministre de la Défense nationale, celui en charge du secteur étant toujours le président de la République, jusqu’à l’établissement d’une nouvelle Constitution.
    Donc, non seulement il y a, de l’avis de nombreux connaisseurs, un peu trop de portefeuilles, mais, et en plus, certains ministères seront bicéphales, avec un ministre et un secrétaire d’Etat. C’est notamment le cas du ministère de la Jeunesse et des Sports qui se retrouve avec Sid Ali Khaldi, un énarque de 32 ans qui succède à Raouf Bernaoui, en poste depuis avril dernier, et Noureddine Morceli, l’athlète qui a donné tant de plaisir aux Algériens aussi bien aux jeux Olympiques qu’aux Mondiaux d’athlétisme. Morceli sera chargé du sport d’élite.
    Ce bicéphalisme est-il opportun ? Est-il important ? Les conditions économiques particulières dans lesquelles se trouve le pays peuvent-elles permettre ce genre de gestion d’un ministère ? S’il est encore un peu tôt pour donner des réponses intelligentes, nous pouvons quand même affirmer que pour redresser un ministère à-vau-l’eau depuis des années, deux ministres ne seraient pas… suffisants. Plus pragmatiquement, le ministère de la Jeunesse et des Sports, surnommé à tort ou à raison ministère du « football », n’arrive plus à réunir les conditions idoines pour « fabriquer » des champions.

    Peu de moyens, de bons résultats
    On se souvient que lors des années 1970 et 80, et avec des moyens de bord réduits, l’Algérie avait su organiser des Championnats d’Afrique de football, de handball, de basket, des jeux Africains, des jeux Méditerranéens, et la liste est encore longue. La « production » de champions a aussi été prolifique avec des Rahoui, Boulmerka, Toumi et… Morceli, en athlétisme, la mythique EN de handball de Kostache et Aziz Derouaz, la vaillante équipe de football des jeux africains d’Alger, avec une prolongation sur celle de 82, la légion de judokas, de karatékas, d’escrimeurs et surtout de boxeurs qui ont apporté aussi leur contribution à la consécration du sport en Algérie, la liste est loin d’être exhaustive. Et puis, patatras. Tout s’est effondré tel un château de cartes. Non pas à cause d’une rareté soudaine de talents, mais plutôt d’une gabegie sans nom qui a frappé les gestionnaires de pratiquement tous les sports. De Bouredaâ, qui s’entraîne sans coach et fait des bains glacés avec des bouteilles d’eau congelées, se rend à des jeux Olympiques sans prise en charge, lui, qui a titillé les grands mondiaux du décathlon. A Belmadi, qui cherche désespérément une pelouse
    « correcte » pour jouer en Algérie. A Salim Ilès, qui a fait illusion avant d‘aller nager dans des eaux troubles, à Benida-Merrah et Toumi- Sief qui ont été aussi rapides sur les terrains d’athlétisme que pour les… quitter, en passant par des athlètes survoltés de ne pas avoir une piste pour s’entraîner, celle du 5-Juillet, la seule qui réponde aux standards internationaux, étant encore en réfection, le sport algérien, et dès les années 90 s’est égaré dans les dédales du népotisme et de l’incompétence de ses responsables.
    Le résultat a été un flop total dans toutes les disciplines, et ce n’est pas la « kahloucha » des coéquipiers de Mahrez, ni l’argent ramené de Doha aux derniers mondiaux par Makhloufi qui nous démentiront. Ils n’ont été que l’arbre qui cache très mal une forêt de broussailles et d‘épines.
    La tâche qui attend le duo Khaldi-Morceli est titanesque, colossale et surtout démesurée, quand on sait que les moyens matériels manquent cruellement dans pratiquement toutes les disciplines. Morceli chargé du sport d’élite ? Pourquoi pas, lui, qui a été longtemps au sommet de celle du demi-fond mondial, tout en soulignant que ce dernier n’a pas reçu son salaire de Sonatrach, où il émarge depuis sept ans. Une façon de rappeler que les entraves proviennent essentiellement de son propre entourage.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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