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Le Maroc est, qu’il le veuille ou non, un pays colonisateur et la question du Sahara occidental relève des prérogatives de l’ONU ainsi que du Conseil de sécurité. Le fait que cette évidence enrage le Makhzen et les médias marocains ne change strictement rien au problème. En politique, comme dans bien d’autres domaines, il n’y a pas de hasard. Si plusieurs journaux et sites électroniques marocains, comme Al Ahdath al Magharibiya, Assabah ou le 360, pour ne citer que ceux-là, ont redoublé de férocité contre l’Algérie, c’est bien parce que le président élu Abdelmadjid Tebboune a abordé le sujet des relations bilatérales entre notre pays et son voisin marocain en déclarant textuellement : « Le peuple marocain aime l’Algérie et les Algériens aiment le peuple marocain, mais la maladie ne disparaît que lorsque disparaissent les causes. » On sait de quoi il s’agit puisque le différend remonte à plusieurs décennies et porte, entre autres sujets, sur la question sahraouie.
L’Algérie, fidèle à sa doctrine qui a fait dire à de nombreux peuples africains et autres que sa capitale « est la Mecque des révolutionnaires », a toujours soutenu, et soutiendra toujours, le peuple sahraoui dans sa revendication légitime qui n’est, ni plus ni moins, qu’une affaire de décolonisation. A ce titre, le Maroc est, qu’il le veuille ou non, un pays colonisateur et la question du Sahara occidental relève des prérogatives de l’ONU ainsi que du Conseil de sécurité. Le fait que cette évidence enrage le Makhzen et les médias marocains ne change strictement rien au problème et le processus de décolonisation, réclamé par l’Union africaine et par l’Assemblée générale de l’ONU, transcende les états d’âme, souvent paroxystiques, des dirigeants et des médias marocains.
S’agissant des rapports strictement bilatéraux, et compte tenu des multiples suppliques de Rabat qui voudrait ouvrir ces frontières que le roi
Hassan II lui-même avait brutalement fermées, sous prétexte que les services secrets algériens avaient fomenté l’attentat de Marrakech, il faudrait replacer les choses dans leur véritable contexte. C’est bien le roi Hassan II qui a frappé aveuglément des milliers de ressortissants algériens, spoliés de leurs biens, embastillés puis chassés du Maroc, avant de procéder à l’instauration d’un visa à l’encontre de nos concitoyens. Et c’est bien lui qui, pour manifester sa frustration et sa fureur au lendemain d’un vote de l’ONU sur le droit du peuple sahraoui à la souveraineté, avait, unilatéralement, condamné l’Union du Maghreb arabe à un gel qui s’apparente, aujourd’hui, à un coma artificiel. Ce sont là des vérités incontournables et ce n’est pas en poussant des cris de vierges effarouchées ou en crachant, à tort et à travers, des insanités à l’encontre de l’Algérie et de son président, à peine élu, que le Makhzen et ses médias pourront y changer quoi que ce soit.
Quand on veut réellement agir dans le sens du droit et de l’équité, on s’abstient de proférer des insultes, des injures et des flots de bave envenimée. Quand on cherche à dissiper des « malentendus », on fait preuve de retenue et de contrition, pour peu qu’on soit sincèrement désireux d’effacer les tâches d’une errance passée. Or, celle-ci ne semble pas dépassée, à en juger par les invectives qui deviennent des caractéristiques du langage, aussi habituel qu’outrancier, d’un royaume aux abois. Drapé dans les oripeaux de la double tutelle franco-israélienne, le royaume de Mohammed VI a-t-il de nouvelles sueurs froides en découvrant que la position de l’Algérie brille par sa constance et sa justesse ? Or, cette position n’est-elle pas le reflet d’une doctrine immuable qui consacre les peuples, d’abord et surtout ? L’Algérie aurait aimé ouvrir grandes les portes du Maghreb arabe uni à tous les peuples de la région, dont le peuple frère marocain. Mais il y a des contingences qui ne peuvent être occultées et c’est le vœu formulé par le président Tebboune quand il demande des excuses pour toutes les atteintes injustifiées que le royaume a commises envers le peuple algérien. Des excuses et des réparations, somme toute, légitimes.
Les extrapolations sur une Algérie à la dérive ont, sans doute, conduit les auteurs de ces injures à prendre leur désir pour la réalité. Ils feraient mieux de se préoccuper de la situation qui prévaut au Maroc où les exportations de drogue et d’autres maux sociaux impactent le mal-être de la population et où la lave coule sous la cendre. Nous ne leur souhaitons pas une quelconque tragédie car ce serait le peuple frère qui en pâtirait, et lui seul. Bien au contraire, notre vœu serait que l’UMA retrouve son élan originel et que soit dépassé le clivage qui désunit, au plan bilatéral, dés lors que le dossier du Sahara occidental relève de la communauté internationale. Il faut prendre garde, cependant, à la cuisante méprise de croire que la retenue et la patience dont l’Algérie fait preuve sans cesse serait un signe de faiblesse et justifierait un saut dans l’inconnu. Ce serait là l’ultime erreur et elle serait fatale. Chaabane Bansaci
L’Algérie, fidèle à sa doctrine qui a fait dire à de nombreux peuples africains et autres que sa capitale « est la Mecque des révolutionnaires », a toujours soutenu, et soutiendra toujours, le peuple sahraoui dans sa revendication légitime qui n’est, ni plus ni moins, qu’une affaire de décolonisation. A ce titre, le Maroc est, qu’il le veuille ou non, un pays colonisateur et la question du Sahara occidental relève des prérogatives de l’ONU ainsi que du Conseil de sécurité. Le fait que cette évidence enrage le Makhzen et les médias marocains ne change strictement rien au problème et le processus de décolonisation, réclamé par l’Union africaine et par l’Assemblée générale de l’ONU, transcende les états d’âme, souvent paroxystiques, des dirigeants et des médias marocains.
S’agissant des rapports strictement bilatéraux, et compte tenu des multiples suppliques de Rabat qui voudrait ouvrir ces frontières que le roi
Hassan II lui-même avait brutalement fermées, sous prétexte que les services secrets algériens avaient fomenté l’attentat de Marrakech, il faudrait replacer les choses dans leur véritable contexte. C’est bien le roi Hassan II qui a frappé aveuglément des milliers de ressortissants algériens, spoliés de leurs biens, embastillés puis chassés du Maroc, avant de procéder à l’instauration d’un visa à l’encontre de nos concitoyens. Et c’est bien lui qui, pour manifester sa frustration et sa fureur au lendemain d’un vote de l’ONU sur le droit du peuple sahraoui à la souveraineté, avait, unilatéralement, condamné l’Union du Maghreb arabe à un gel qui s’apparente, aujourd’hui, à un coma artificiel. Ce sont là des vérités incontournables et ce n’est pas en poussant des cris de vierges effarouchées ou en crachant, à tort et à travers, des insanités à l’encontre de l’Algérie et de son président, à peine élu, que le Makhzen et ses médias pourront y changer quoi que ce soit.
Quand on veut réellement agir dans le sens du droit et de l’équité, on s’abstient de proférer des insultes, des injures et des flots de bave envenimée. Quand on cherche à dissiper des « malentendus », on fait preuve de retenue et de contrition, pour peu qu’on soit sincèrement désireux d’effacer les tâches d’une errance passée. Or, celle-ci ne semble pas dépassée, à en juger par les invectives qui deviennent des caractéristiques du langage, aussi habituel qu’outrancier, d’un royaume aux abois. Drapé dans les oripeaux de la double tutelle franco-israélienne, le royaume de Mohammed VI a-t-il de nouvelles sueurs froides en découvrant que la position de l’Algérie brille par sa constance et sa justesse ? Or, cette position n’est-elle pas le reflet d’une doctrine immuable qui consacre les peuples, d’abord et surtout ? L’Algérie aurait aimé ouvrir grandes les portes du Maghreb arabe uni à tous les peuples de la région, dont le peuple frère marocain. Mais il y a des contingences qui ne peuvent être occultées et c’est le vœu formulé par le président Tebboune quand il demande des excuses pour toutes les atteintes injustifiées que le royaume a commises envers le peuple algérien. Des excuses et des réparations, somme toute, légitimes.
Les extrapolations sur une Algérie à la dérive ont, sans doute, conduit les auteurs de ces injures à prendre leur désir pour la réalité. Ils feraient mieux de se préoccuper de la situation qui prévaut au Maroc où les exportations de drogue et d’autres maux sociaux impactent le mal-être de la population et où la lave coule sous la cendre. Nous ne leur souhaitons pas une quelconque tragédie car ce serait le peuple frère qui en pâtirait, et lui seul. Bien au contraire, notre vœu serait que l’UMA retrouve son élan originel et que soit dépassé le clivage qui désunit, au plan bilatéral, dés lors que le dossier du Sahara occidental relève de la communauté internationale. Il faut prendre garde, cependant, à la cuisante méprise de croire que la retenue et la patience dont l’Algérie fait preuve sans cesse serait un signe de faiblesse et justifierait un saut dans l’inconnu. Ce serait là l’ultime erreur et elle serait fatale. Chaabane Bansaci
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