Houda Feraoun a quitté enfin le gouvernement, mais ses scandales marquent toujours le secteur des télécommunications, des TIC et de la Poste.
Des scandales que la justice algérienne tarde toujours à étudier et juger.
Cette fois-ci, Algérie Part va ouvrir le dossier du partenariat noué entre Mobilis et l’opérateur français Orange.
Il s’agit de l’un des dossiers les plus scabreux de l’ex-ministre Houda Feraoun. Un dossier qui donne lieu à un véritable scandale de sabotage d’une entreprise publique.
Le préjudice pour le Trésor Public est énorme.
L’offre Sosh a été lancé officiellement en décembre 2015. Il s’agissait d’une option particulièrement avantageuse permettant d’appeler en illimité les mobiles en Algérie de l’opérateur Mobilis pour 5€ par mois.
L’option s’est arrêté définitivement au mois de Septembre 2016 pour les clients ayant souscrit à cette option. Nous avons mené notre enquête sur cette affaire qui n’a jamais dévoilé ses secrets.
Notre enquête apporte des éléments de clarification, permettant d’apprécier et de juger de la pertinence de cet accord commercial Mobilis-Orange pour drainer le trafic téléphonique à partir de la France qui représente plus de 50% des appels internationaux à destination de l’Algérie.
C’était un accord purement commercial, il ne s’agit nullement d’un partenariat au sens capitalistique ou à partage de revenu pour qu’il fasse l’objet d’autorisation des organes sociaux de l’entreprise conformément aux procédures internes.
C’était un acte de gestion courant à l’instar des accords commerciaux qui sont étudiés, négociés et conclus au niveau des structures chargées de l’interconnexion et du roaming avec assistance de la direction juridique.
Ils portent essentiellement sur les tarifs de roaming et d’interconnexion entre opérateurs mobiles avec engagement contractuel des opérateurs pour garantir un volume donné de minutes de communication à assurer.
A titre d’exemple Mobilis conclut des accords avec les opérateurs mobiles en Arabie Saoudite régulièrement durant les périodes du Hadj ou de la Omra et avec la Tunisie lors de la saison estivale où un nombre important de nos concitoyens passent leurs vacances d’été dans ce pays voisin. La principale préoccupation de Mobilis est de réduire à chaque fois que c’est possible la sortie des devises de notre pays qui correspondent aux communications effectuées par nos clients à l’étranger.
Il s’avère ainsi que l’accord négocié par Mobilis avec Orange était générateur de revenus pour le pays, mais il avait menacé les intérêts de quelques acteurs frauduleux dans le marché des télécoms en Algérie. Houda Feraoun, la ministre des TIC, Télécommunications et de la Poste, a été préalablement (2 mois avant la signature de l’accord) informée des tenants et aboutissants du projet de cette coopération avec l’opérateur français Orange et de ses enjeux.
Au moment des faits, Saad Dama, l’ancien PDG de Mobilis, avait été encouragé dans cette démarche par Houda Feraoun qui semblait convaincue par les objectifs de cet accord commercial. A la fin de l’année 2015, la jeune ministre disait ouvertement à l’ex-PDG de Mobilis que « c’est très bien de gagner des revenus supplémentaires pour Mobilis et pour le pays ». Houda Feraoun a même promis à son interlocuteur qu’elle saura gérer les pressions qui vont naitre des personnes dont les intérêts illégaux seront touchés et menacés à la suite de cet accord avec Orange.
A l’automne 2016, Houda Feraoun a changé totalement son discours prétendant qu’elle avait pris connaissance de l’existence de l’accord avec Orange qu’à travers la presse nationale. Houda Feraoun est allée jusqu’à déclarer à l’APS, l’agence de presse gouvernementale, qu’elle va fournir des données et statistiques démontrant à la commission des TIC du parlement que l’accord avec Orange était finalement un très mauvais accord pour l’Algérie.
Force est de constater que Houda Feraoun n’a jamais dévoilé publiquement ces données pour appuyer ses déclarations et ses jugements hâtifs.
Mieux encore, elle a refusé de répondre à une question orale d’un sénateur, membre du Conseil de la Nation sur ces statistiques invoquant la confidentialité des résultats de Mobilis par rapport a ses concurrents. Etrange argument qui voile à peine une intrigante fuite en avant.
Et pourtant, l’accord commercial conclu en 2015 entre Orange et Mobilis avait plusieurs objectifs et plus particulièrement :
Générer des devises que provoquait le nombre grandissant des appels internationaux en provenance de l’Algérie.
Combattre le blanchiment d’argent causé par le détournement illégal des appels internationaux à destination de l’Algérie. Ces appels internationaux frauduleux génèrent des revenus importants aux fraudeurs en devises fortes qui échappent totalement à la Banque d’Algérie et au fisc algérien.
Pour des raisons de sécurité nationale, le trafic international sera canalisé sur des routes conventionnelles accessibles aux Services compétents pour exercer l’interception légale, au contraire de son acheminement sur les applications IP telles que Viber, Skype, Whatsapp qui sont incontrôlables.
Inverser le sens des appels (de la France vers l’Algérie plutôt que le contraire) permettant ainsi de réduire conséquemment les sorties de devises fortes du pays et augmenter sensiblement les rentrées de ces devises dans les caisses du Trésor Public.
Renforcer la relation entre la communauté algérienne et leur pays natal
Gagner en notoriété pour Mobilis à l’international et profiter de la présence du grand opérateur français Orange dans une douzaine de pays en Afrique de l’ouest pour préparer le terrain à une possible présence de Mobilis sur le continent africain.
Conquérir de nouvelles parts de marché en Algérie et devenir le leader de la téléphonie mobile
Contrairement aux affirmations de la ministre, l’offre Orange Mobilis a rencontré un succès spectaculaire. Le réseau entre les deux opérateurs a été multiplié par 900%, l’équation a été multipliée par 10 alors que les revenus de Mobilis en devises ont été multipliés par 9.
Mobilis a réussi en l’espace de cinq mois à inverser le trafic entre l’Algérie et la France qui était en faveur de la France et ce en diminuant le maximum d’appel sortant, garantissant une importante rentrée en devises à l’Algérie et en diminuant par la même occasion les sorties en devises de notre pays.
L’opérateur historique de la téléphonie mobile Mobilis est devenu au 1er semestre 2016 pour la première fois depuis sa création, le leader du marché de la téléphonie mobile en Algérie en termes de chiffre d’affaire et parc d’abonnés. Le chiffre d’affaires de Mobilis en 2011 tournait autour de 40 milliards de dinars alors que l’opérateur Ooredoo gagnait 57 milliards de dinars et Djezzy 143 milliards de dinars.
Mobilis a commencé à réaliser des progressions à 2 chiffres depuis 2012 : 10,6 % en 2012, 27 % en 2013, 20 % en 2014, 19 % en 2015 et 20 % en 2016. C’est les fruits d’une stratégie quinquennal (2012-2017) présentée au niveau su Conseil National d’investissement en date du 25 juin 2012, c’est-à-dire bien avant l’arrivée de Houda Feraoun au ministère des Télécommunications et de la Poste et des TIC.
Grâce à l’offre d’Orange, les revenus de Mobilis ont progressé considérablement. Ses revenus avec Orange ont atteint au mois juillet 2016 1.3 millions d’euros sans oublier les 230 000 euro mensuels versés à Mobilis avant l’accord. Ce chiffre d‘affaires a augmenté d’une façon exponentielle, mois par mois depuis son lancement et aurait pu être plus important si le plan de communication prévu pour l’opération avait été lancée par Mobilis en grande pompe.
Pas moins de 1 870 000 clients de Djezzy et Ooredoo malgré leurs fidélités à leurs numéros et en absence de l’option de la portabilité de numéro en Algérie, ont fait le choix d’acquérir une puce Mobilis pour pouvoir faire bénéficier de l’offre SOSH en France Métropolitaine. L’opération commerciale menée en partenariat avec Orange a surtout permis à Mobilis de devenir leader du marché de la téléphonie mobile en Algérie.
Preuve en est, en 2016, Mobilis a réalisé un chiffre d’affaire de 124 Milliard de DA alors que Ooredoo n’a fait que 112 milliards de DA et Djezzy 110 milliards de DA. En dépit de ses chiffres encourageants, Houda Feraoun interviendra pour saboter l’accord de Mobilis avec Orange et provoquera le limogeage de Saad Dama en décembre 2015, soit quelques jours après l’annonce du contrat avec Orange.
Houda Feraoun va tenter, par la suite, après le 10 septembre 2016, de lancer des accords commerciaux entre Mobilis avec d’autres opérateurs français comme SFR ou Free dans le but de compenser les pertes occasionnées par l’annulation de l’offre Orange.
En vain. Houda Feraoun a saboté toute une entreprise publique employant plus de 4700 travailleurs pour dégommer un haut responsable qui dérangeait ses alliés et ses propres intérêts mercantiles.
Un scandale sans précédent. Algérie Part publiera prochainement la suite de ses investigations sur ce dossier méconnu de l’opinion publique.
Des scandales que la justice algérienne tarde toujours à étudier et juger.
Cette fois-ci, Algérie Part va ouvrir le dossier du partenariat noué entre Mobilis et l’opérateur français Orange.
Il s’agit de l’un des dossiers les plus scabreux de l’ex-ministre Houda Feraoun. Un dossier qui donne lieu à un véritable scandale de sabotage d’une entreprise publique.
Le préjudice pour le Trésor Public est énorme.
L’offre Sosh a été lancé officiellement en décembre 2015. Il s’agissait d’une option particulièrement avantageuse permettant d’appeler en illimité les mobiles en Algérie de l’opérateur Mobilis pour 5€ par mois.
L’option s’est arrêté définitivement au mois de Septembre 2016 pour les clients ayant souscrit à cette option. Nous avons mené notre enquête sur cette affaire qui n’a jamais dévoilé ses secrets.
Notre enquête apporte des éléments de clarification, permettant d’apprécier et de juger de la pertinence de cet accord commercial Mobilis-Orange pour drainer le trafic téléphonique à partir de la France qui représente plus de 50% des appels internationaux à destination de l’Algérie.
C’était un accord purement commercial, il ne s’agit nullement d’un partenariat au sens capitalistique ou à partage de revenu pour qu’il fasse l’objet d’autorisation des organes sociaux de l’entreprise conformément aux procédures internes.
C’était un acte de gestion courant à l’instar des accords commerciaux qui sont étudiés, négociés et conclus au niveau des structures chargées de l’interconnexion et du roaming avec assistance de la direction juridique.
Ils portent essentiellement sur les tarifs de roaming et d’interconnexion entre opérateurs mobiles avec engagement contractuel des opérateurs pour garantir un volume donné de minutes de communication à assurer.
A titre d’exemple Mobilis conclut des accords avec les opérateurs mobiles en Arabie Saoudite régulièrement durant les périodes du Hadj ou de la Omra et avec la Tunisie lors de la saison estivale où un nombre important de nos concitoyens passent leurs vacances d’été dans ce pays voisin. La principale préoccupation de Mobilis est de réduire à chaque fois que c’est possible la sortie des devises de notre pays qui correspondent aux communications effectuées par nos clients à l’étranger.
Il s’avère ainsi que l’accord négocié par Mobilis avec Orange était générateur de revenus pour le pays, mais il avait menacé les intérêts de quelques acteurs frauduleux dans le marché des télécoms en Algérie. Houda Feraoun, la ministre des TIC, Télécommunications et de la Poste, a été préalablement (2 mois avant la signature de l’accord) informée des tenants et aboutissants du projet de cette coopération avec l’opérateur français Orange et de ses enjeux.
Au moment des faits, Saad Dama, l’ancien PDG de Mobilis, avait été encouragé dans cette démarche par Houda Feraoun qui semblait convaincue par les objectifs de cet accord commercial. A la fin de l’année 2015, la jeune ministre disait ouvertement à l’ex-PDG de Mobilis que « c’est très bien de gagner des revenus supplémentaires pour Mobilis et pour le pays ». Houda Feraoun a même promis à son interlocuteur qu’elle saura gérer les pressions qui vont naitre des personnes dont les intérêts illégaux seront touchés et menacés à la suite de cet accord avec Orange.
A l’automne 2016, Houda Feraoun a changé totalement son discours prétendant qu’elle avait pris connaissance de l’existence de l’accord avec Orange qu’à travers la presse nationale. Houda Feraoun est allée jusqu’à déclarer à l’APS, l’agence de presse gouvernementale, qu’elle va fournir des données et statistiques démontrant à la commission des TIC du parlement que l’accord avec Orange était finalement un très mauvais accord pour l’Algérie.
Force est de constater que Houda Feraoun n’a jamais dévoilé publiquement ces données pour appuyer ses déclarations et ses jugements hâtifs.
Mieux encore, elle a refusé de répondre à une question orale d’un sénateur, membre du Conseil de la Nation sur ces statistiques invoquant la confidentialité des résultats de Mobilis par rapport a ses concurrents. Etrange argument qui voile à peine une intrigante fuite en avant.
Et pourtant, l’accord commercial conclu en 2015 entre Orange et Mobilis avait plusieurs objectifs et plus particulièrement :
Générer des devises que provoquait le nombre grandissant des appels internationaux en provenance de l’Algérie.
Combattre le blanchiment d’argent causé par le détournement illégal des appels internationaux à destination de l’Algérie. Ces appels internationaux frauduleux génèrent des revenus importants aux fraudeurs en devises fortes qui échappent totalement à la Banque d’Algérie et au fisc algérien.
Pour des raisons de sécurité nationale, le trafic international sera canalisé sur des routes conventionnelles accessibles aux Services compétents pour exercer l’interception légale, au contraire de son acheminement sur les applications IP telles que Viber, Skype, Whatsapp qui sont incontrôlables.
Inverser le sens des appels (de la France vers l’Algérie plutôt que le contraire) permettant ainsi de réduire conséquemment les sorties de devises fortes du pays et augmenter sensiblement les rentrées de ces devises dans les caisses du Trésor Public.
Renforcer la relation entre la communauté algérienne et leur pays natal
Gagner en notoriété pour Mobilis à l’international et profiter de la présence du grand opérateur français Orange dans une douzaine de pays en Afrique de l’ouest pour préparer le terrain à une possible présence de Mobilis sur le continent africain.
Conquérir de nouvelles parts de marché en Algérie et devenir le leader de la téléphonie mobile
Contrairement aux affirmations de la ministre, l’offre Orange Mobilis a rencontré un succès spectaculaire. Le réseau entre les deux opérateurs a été multiplié par 900%, l’équation a été multipliée par 10 alors que les revenus de Mobilis en devises ont été multipliés par 9.
Mobilis a réussi en l’espace de cinq mois à inverser le trafic entre l’Algérie et la France qui était en faveur de la France et ce en diminuant le maximum d’appel sortant, garantissant une importante rentrée en devises à l’Algérie et en diminuant par la même occasion les sorties en devises de notre pays.
L’opérateur historique de la téléphonie mobile Mobilis est devenu au 1er semestre 2016 pour la première fois depuis sa création, le leader du marché de la téléphonie mobile en Algérie en termes de chiffre d’affaire et parc d’abonnés. Le chiffre d’affaires de Mobilis en 2011 tournait autour de 40 milliards de dinars alors que l’opérateur Ooredoo gagnait 57 milliards de dinars et Djezzy 143 milliards de dinars.
Mobilis a commencé à réaliser des progressions à 2 chiffres depuis 2012 : 10,6 % en 2012, 27 % en 2013, 20 % en 2014, 19 % en 2015 et 20 % en 2016. C’est les fruits d’une stratégie quinquennal (2012-2017) présentée au niveau su Conseil National d’investissement en date du 25 juin 2012, c’est-à-dire bien avant l’arrivée de Houda Feraoun au ministère des Télécommunications et de la Poste et des TIC.
Grâce à l’offre d’Orange, les revenus de Mobilis ont progressé considérablement. Ses revenus avec Orange ont atteint au mois juillet 2016 1.3 millions d’euros sans oublier les 230 000 euro mensuels versés à Mobilis avant l’accord. Ce chiffre d‘affaires a augmenté d’une façon exponentielle, mois par mois depuis son lancement et aurait pu être plus important si le plan de communication prévu pour l’opération avait été lancée par Mobilis en grande pompe.
Pas moins de 1 870 000 clients de Djezzy et Ooredoo malgré leurs fidélités à leurs numéros et en absence de l’option de la portabilité de numéro en Algérie, ont fait le choix d’acquérir une puce Mobilis pour pouvoir faire bénéficier de l’offre SOSH en France Métropolitaine. L’opération commerciale menée en partenariat avec Orange a surtout permis à Mobilis de devenir leader du marché de la téléphonie mobile en Algérie.
Preuve en est, en 2016, Mobilis a réalisé un chiffre d’affaire de 124 Milliard de DA alors que Ooredoo n’a fait que 112 milliards de DA et Djezzy 110 milliards de DA. En dépit de ses chiffres encourageants, Houda Feraoun interviendra pour saboter l’accord de Mobilis avec Orange et provoquera le limogeage de Saad Dama en décembre 2015, soit quelques jours après l’annonce du contrat avec Orange.
Houda Feraoun va tenter, par la suite, après le 10 septembre 2016, de lancer des accords commerciaux entre Mobilis avec d’autres opérateurs français comme SFR ou Free dans le but de compenser les pertes occasionnées par l’annulation de l’offre Orange.
En vain. Houda Feraoun a saboté toute une entreprise publique employant plus de 4700 travailleurs pour dégommer un haut responsable qui dérangeait ses alliés et ses propres intérêts mercantiles.
Un scandale sans précédent. Algérie Part publiera prochainement la suite de ses investigations sur ce dossier méconnu de l’opinion publique.
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