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    adelmadjid Tebboune a présidé dimanche 5 janvier son premier conseil des ministres. C’était aussi le premier conseil pour Abdelaziz Djerad et son nouveau gouvernement.

    Que faut-il en retenir ? D’abord cette précision utile dans le communiqué final qui met fin aux supputations nées de l’absence de référence au poste de ministre de la Défense lors de l’annonce, jeudi soir, de la composante du gouvernement.

    « Le Président de la République, Chef suprême des forces armées, Ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé ce jour dimanche 09 Djoumada El Oula 1441 correspondant au 05 janvier 2020 une réunion du Conseil des ministres », précise le communiqué. Officiellement donc, le président de la République détient le portefeuille de la défense sans vice-ministre ni ministre délégué.

    On retient aussi que Tebboune, président, n’a toujours pas appelé solennellement au dialogue avec le hirak. En conférence de presse le lendemain de son élection, il avait lancé un appel dans ce sens mais il ne l’a pas renouvelé dans son discours d’investiture ni lors de son unique sortie sur le terrain quand il a inauguré la foire de la production nationale. De même qu’il n’a pas évoqué l’apaisement du climat général réclamé par le hirak et l’opposition, encore moins la question des détenus.

    En revanche, le chef de l’État a réitéré son intention de lancer le projet qu’il a défini comme prioritaire que ce soit lors de sa campagne électorale ou lors de son investiture, soit la révision de la constitution.

    « L’édification de l’Algérie à laquelle aspirent les citoyens et citoyennes implique la reconsidération du système de gouvernance à travers un profond amendement de la Constitution, pierre angulaire de l’édification de la nouvelle République, ainsi que de certains textes de loi importants, à l’instar de la loi organique relative au régime électoral », a déclaré Tebboune devant les nouveaux membres du gouvernement.

    Ceux qui attendaient ce premier conseil des ministres pour savoir plus sur la teneur de cette importante réforme ou le calendrier de sa mise en œuvre, sont restés sur leur faim. De même que pour les autres dossiers, nombreux à être évoqués mais sans indication sur les changements concrets que le nouveau pouvoir compte introduire.

    Tout au long de son intervention, telle que rapportée par l’agence officielle, le chef de l’État s’est contenté de prodiguer orientations et instructions qui s’apparentent à des généralités qu’on lui a déjà entendu à plusieurs reprises.

    « Préservation du denier public », « lutte contre les comportements bureaucratiques », « rétablissement de l’autorité de l’État », « recouvrement de la confiance des citoyens », « moralisation de la vie politique », « séparation entre l’argent et la politique », « lutte contre la médiocrité dans la gestion », « instauration de l’État de droit », « indépendance de la justice », « consolidation de la liberté de la presse », sont les quelques engagements réitérés par le président.

    Même pour faire face à la crise économique qui frappe aux portes, aucune mesure n’est annoncée, mais juste une « insistance » sur « l’impératif d’appliquer un modèle économique solide basé sur la diversification », « affranchi des entraves bureaucratiques » et qui « doit permettre à l’économie nationale de se libérer de la dépendance aux hydrocarbures ». Il en sera ainsi pour tous les secteurs évoqués, de la communication au sport, en passant par l’industrie cinématographique.

    Sur le plan social, le président a réitéré sa promesse de campagne de supprimer l’imposition pour les faibles revenus, mais sans autres détails.

    Il est vrai que ce premier Conseil des ministres était une sorte de prise de contact et une occasion pour le président de tracer les grandes lignes de ce que sera sa politique. Les projets de loi et autres décisions, il appartient aux différents départements de les élaborer à la lumière des réalités du terrain et justement de ses orientations présidentielles.

    Mais certains dossiers, comme la situation politique et les questions du dialogue et de l’apaisement du climat général sont d’une telle urgence qu’il était légitime de s’attendre à des mesures concrètes dès ce premier conseil. Curieusement, ils n’ont même pas été évoqués. Peut-être que le nouveau président cherche à les traiter personnellement, sans impliquer le gouvernement.

    tsa
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