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Libye : Erdoğan je « tranquilliser les Algériens »

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  • Libye : Erdoğan je « tranquilliser les Algériens »

    Fayez al-Sarraj, le Premier ministre du Gouvernement d’union nationale, et Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des Affaires étrangères, se trouvent ce lundi à Alger, où la crise libyenne est appréhendée à l’échelle régionale

    Selon des informations recueillies par Middle East Eye, Recep Tayyip Erdoğan aurait expressément demandé à Kais Saied, lors de sa visite en Tunisie le 25 décembre, de « tranquilliser les Algériens » (AFP)
    Par Malek Bachir – ALGER, Algérie
    Date de publication: Lundi 6 janvier 2020 - 11:54
    |
    Dernière mise à jour: il y a 2 jours 8 heures

    Recep Tayyip Erdoğan le sait, intervenir militairement en Libye suppose de tenir compte des voisins : la Tunisie et l’Algérie, cette dernière partageant avec la Libye une frontière de presque 1 000 kilomètres près de laquelle sont déployés plus de 50 000 hommes.

    C’est aussi sans doute pour ça que le 25 décembre, lors de sa visite surprise au président tunisien Kais Saied, il lui a expressément demandé, selon des informations recueillies par Middle East Eye, de « tranquilliser les Algériens ».


    Amine Snoussi
    @amin_snoussi
    Kais Saied s’est entretenu avec Erdogan aujourd’hui pour évoquer le problème Libyen. Quelques heures plus tard, Erdogan annonce la possibilité d’un envoi de troupes armées en Libye.

    Les électeurs ont voté pour un changement, ils auront la plus vieille des cruautés: la guerre.

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    21:45 - 25 déc. 2019 · Tunisia
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    15 personnes parlent à ce sujet
    Ce message aurait eu pour conséquence de déclencher, dès le lendemain à Alger, une réunion du Haut conseil de sécurité, exceptionnellement élargie à de hauts gradés de l’armée mais aussi aux patrons de la gendarmerie, de la garde présidentielle et de la police.


    L’Algérie face au conflit libyen : quelle marge de manœuvre ?
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    Selon des sources sécuritaires, les autorités algériennes s’inquièteraient d’abord de la probabilité d’une intervention militaire égyptienne en soutien au maréchal Haftar qui viendrait en réponse à l’implication turque aux côtés du Gouvernement d’union nationale (GNA).

    Car ce week-end, le ministère égyptien des Affaires étrangères a organisé une réunion au Caire avec les ambassadeurs américain et européens pour leur exposer son « rejet du projet turc d'envoi de troupes en Libye », appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à ce genre de développement, qui préfigure une escalade régionale.

    Déstabilisation régionale
    La déstabilisation régionale est une autre source d’inquiétude. Dans un des scénarios imaginés par les services de renseignement, une instabilité – provoquée par exemple par les flux d’armes ou de combattants et indirectement, des flux migratoires – qui contaminerait « la Tunisie, le Niger, le Tchad, le Soudan avec de possibles répercussions sur les forces françaises présentes au Sahel » serait aussi très alarmante.

    À tel point que la relance du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant les états-majors militaires de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger, créé en avril 2010 pour lutter contre al-Qaïda au Maghreb islamique, dont les résultats sont en deçà des objectifs attendus, est envisagée.

    L’Algérie n’a cessé de réclamé une solution négociée à la crise en demandant que tous les acteurs, y compris les islamistes armés – alors que l’Égypte s’y opposait –, soient assis autour de la table

    La visite, ce lundi, de Fayez al-Sarraj, Premier ministre du GNA, qui doit rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune, et du ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu sera l’occasion d’aborder ces questions.

    Ce n’est pas la première fois que Fayez al-Sarraj vient à Alger. En janvier 2016, à l’époque où Alger s’était imposée comme un médiateur incontournable dans ce qui n’était encore qualifié que de « crise », il avait rencontré son homologue du moment, Abdelmalek Sellal, et le président Bouteflika.

    L’Algérie n’a cessé de réclamé une solution négociée à la crise en demandant que tous les acteurs, y compris les islamistes armés – alors que l’Égypte s’y opposait –, soient assis autour de la table.


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    « L’Algérie a entretenu de très bonnes relations avec la Libye dès la guerre de libération [1956-1962] », expliquait l’ancien ambassadeur algérien Abdelaziz Rahabi à MEE à l’époque.

    « Notre voisin a servi de base logistique pour l’armement de l’Est algérien. Certaines personnalités féodales entretenaient des liens avec les révolutionnaires. En grande partie parce que le roi Idriss Senoussi [roi de Libye de 1951 à 1969] était d’origine algérienne. Et puis les familles touarègues des deux côtés des frontières ont toujours été entremêlées. »

    Si bien que les Algériens sont les seuls à pouvoir intervenir pour apaiser les tensions lors des affrontements entre les milices touarègues et les milices toubous dans le sud de la Libye.

    L’Algérie mobilise d’ailleurs régulièrement de l’aide humanitaire pour les tribus de l’autre côté de sa frontière : la dernière caravane, chargée de plus de plus de 100 tonnes de denrées alimentaires, médicaments, vêtements, tentes, groupes électrogènes, etc., est partie le samedi 4 janvier, en coordination avec le Croissant-Rouge algérien (CRA).
    middleeasteye
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