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Face à la nouvelle donne libyenne, l’Algérie se cherche une place

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  • Face à la nouvelle donne libyenne, l’Algérie se cherche une place

    Sécurité.
    Publié le 08/01/2020 - 17:18
    Alors que la Turquie vient de déployer des troupes en Libye, les pays du Maghreb s’inquiètent d’une nouvelle dégradation de la situation.

    C’est un Dilem ironique qui croque la nouvelle donne libyenne dans Liberté. Alors que la Turquie vient d’envoyer des troupes en Libye, qu’importe l’ingérence étrangère… pourvu qu’elle ne soit pas française, semble estimer ce couple face à un ancien président français, dépeint plus nain que jamais.

    Neuf ans après, le souvenir de l’intervention française qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi reste vif. Tant en Libye qu’au Maghreb et au Sahel, elle est accusée d’avoir durablement déstabilisé la région.



    Depuis que Recep Tayyip Erdogan a annoncé qu’il s’investissait directement dans le pays, achevant d’internationaliser la crise libyenne, beaucoup craignent une dégradation de la situation. L’Algérie, qui “partage 1 000 kilomètres de frontières avec la Libye,” rappelle El Watan, tente de se refaire une place dans ce dossier.

    Face au bourbier libyen, titre ainsi le grand quotidien algérien, alors que le tout nouveau président, Abdelmajid Tebboune, a reçu, lundi 6 janvier, Fayez el-Sarraj, le président du gouvernement d’union nationale, et le chef de la diplomatie de la Turquie, venu l’appuyer face au maréchal Haftar. “L’Algérie tente de reprendre l’initiative au niveau diplomatique, domaine dans lequel elle s’est faite jusque-là discrète en raison d’abord de la longue maladie de l’ex-président Bouteflika [contraint à la démission en avril 2019], et ensuite de sa crise politique interne. Une éclipse suivie d’une sorte de déclassement diplomatique de l’Algérie”, explique El Watan.

    Base arrière du terrorisme
    Plus question désormais de se faire discret sur ce terrain-là. “L’avis de l’Algérie revêt une importance pour la Turquie du fait qu’elle reconnaît le gouvernement de Fayez Al-Sarraj. La Turquie cherche surtout des alliés pour contrecarrer l’axe Haftar, Égypte et Émirats Arabes Unis, avec l’appui, bien entendu, de la France et de la Russie”, analyse Liberté.

    L’enjeu est multiple. D’une part, financièrement, “le coût de la sécurisation de la longue frontière algéro-libyenne avoisine, selon des experts en défense, atteint les 500 millions de dollars par an et requiert une mobilisation permanente de plusieurs milliers de militaires”, rapporte El Watan. Mais surtout, d’un point de vue sécuritaire, chacun craint qu’“un conflit prolongé transforme la Libye en base arrière du terrorisme”, conclut le quotidien, alors que les attaques terroristes ne cessent de s’accentuer dans le Sahel voisin.
    Courrier international
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