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L’ANP s’attaque à un foyer terroriste à Biskra

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  • L’ANP s’attaque à un foyer terroriste à Biskra

    Une cinquantaine d’éléments encerclés

    L’ANP s’attaque à un foyer terroriste à Biskra


    Les forces de sécurité semblent décidées à harceler en continu les derniers maquis terroristes. Une semaine après le début de l’offensive à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, une autre, de plus grande envergure, vient d’être engagée dans la wilaya de Biskra. Des sources dignes de foi avancent la présence dans la zone ciblée d’une cinquantaine de terroristes, dotés d’un armement très sophistiqué.

    Ainsi, une opération de ratissage a été lancée par les forces de l’ANP dans la région de Mechounech, dans la wilaya de Biskra, où plus d’une cinquantaine de terroristes sont encerclés depuis mardi dernier. L’opération menée avec de lourds moyens humains et matériels est intervenue suite à l’attentat perpétré, dans la nuit de dimanche à lundi dans la région de Lahbal, et qui a, rappelons-le, coûté la vie à 3 militaires et blessé 7 autres, dont 2 gardes communaux. En parallèle, 2 terroristes, dont l’un est originaire de la wilaya d’El-Oued, ont été abattus par les services de sécurité. Ces derniers ont, selon nos sources, mis en place un important dispositif sécuritaire allant de la RN31 reliant les deux wilayas de Biskra et Batna, jusqu’à l’extrême-sud de cette dernière. Aussi les forces héliportées sont-elles appelées à pilonner les zones susceptibles de servir de bases arrière aux groupes armés qui, selon nos sources, activent dans un périmètre qui s’étend sur quatre wilayas de l’est du pays, à savoir Biskra, Batna, Tébessa et Khenchela où, précisément dans les monts du djebel Boudoukhen, réputé fief du GSPC, près d’une cinquantaine de terroristes seraient encerclés.
    En effet, selon notre source, l’opération qui a ciblé, dimanche, un poste avancé des forces de sécurité, à Mechounech aurait été perpétrée par les éléments du GSPC de la zone IX que dirige Amar Laouar, alias Mokhtar Belmokhtar. L’objectif de cette action terroriste était, selon nos sources, de desserrer l’étau sur le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb qui subit, depuis le 25 mars dernier, une forte pression des forces de l’ANP dans la région de Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, et qui a, jusqu’à hier, perdu 21 de ses éléments. Le groupe encerclé à Biskra serait, selon notre source, doté d’un armement très sophistiqué, dont une partie a été financée avec l’argent du racket des touristes allemands enlevés en 2003 à Tamanrasset par le sinistre Mokhtar Belmokhtar.
    Celui-là même qui a su tirer profit de complicités au niveau des frontières pour pénétrer jusqu’au Mali, au Niger, en Mauritanie ou encore au Tchad. Des relations favorisées par des alliances parentales et par la connexion avérée entre le terrorisme et la contrebande. D’ailleurs, parmi la cinquantaine de terroristes encerclés en ce moment à Mechounech, figurent des Africains du Sahel, dont des Maliens et des Nigériens et également des Marocains. Si pour les observateurs de la scène sécuritaire l’objectif de l’attentat de Mechounech était, sans le moindre doute, de faire “diversion”, il n’en reste pas moins que la cible de Mokhtar Belmokhtar était toujours les militaires. En novembre 2006, les hommes de ce dernier s’étaient, rappelons-le, préparés pour perpétrer un attentat contre les forces spéciales, attentat avorté non sans avoir coûté la vie à 3 militaires et 2 éléments de l’autodéfense.

    Lynda Nacer (liberte)

  • #2


    Le tribunal criminel près la cour d’Alger a prononcé
    14 autres peines capitales par contumace
    20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Mokhtar Belmokhtar et Hassan Hattab
    Samedi 31 Mars 2007
    Mokhtar Belmokhtar, connu sous le sobriquet Belaouar, et l’ancien chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab, qui sont en fuite, ont été condamnés par contumace, jeudi dernier, par le tribunal criminel près la cour d’Alger, à 20 ans de réclusion criminelle. Dans cette première affaire, le tribunal a condamné deux autres personnes, Hassan Allan (en fuite) et Nourredine Ghrika, a des peines respectives de 20 et 15 ans de réclusion criminelle.
    Dans une seconde affaire, 14 personnes ont été condamnées par contumace à la peine capitale pour formation de groupes terroristes.
    Rappelons que le parquet avait requis la perpétuité contre les quatre accusés du premier procès, à savoir Mokhtar Belmokhtar, Hassan Hattab, Hassan Allan et Nourredine Ghrika dont les trois premiers sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt international. Des chefs d’inculpation d’appartenance à un groupe terroriste activant à l’étranger, de meurtre, de trafic, d’importation illicite d’armes et d’enlèvement de ressortissants étrangers ont été retenus contre trois des mis en cause. L’accusation d’enlèvement de touristes étrangers contre Nourredine Ghrika, le seul inculpé dans le box, n’a pas été retenue. Ses avocats, Me Mustapha Bouchachi et Me Abdelhamid Mellouche, ont demandé au tribunal de donner son accord pour que leur mandant puisse bénéficier des mesures de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Une demande qui a été rejetée. Noureddine Ghrika, chargé de la communication de Katibat Echahada, relevant des groupes islamistes armés qui activaient dans le Sud, est impliqué dans plusieurs actes terroristes perpétrés entre 1993 à 2004, selon l’arrêt de renvoi. L’accusé a reconnu avoir rejoint ce groupe après la participation de son frère Brahim, qui a reçu des entraînements militaires en Afghanistan, à un acte terroriste à Ghardaïa qui a fait 13 morts, tous des policiers, arguant qu’il «avait peur de payer à la place de son frère après avoir su qu’il était recherché par les forces de sécurité». Le mis en cause activait au niveau de la région de Djbel Boukhil (proche des wilayas de Djelfa et de Msila) sous les ordres de l’«émir» du groupe Mokhtar Ben Mokhtar. Il a participé à plusieurs actes terroristes dont l’assassinat d’un policier devant son domicile à Théniet El Makhzen à Ghardaïa et le vol de son arme et de plusieurs véhicules appartenant à des entreprises publiques à Ghardaïa. L’argent de la vente des véhicules volés était destiné à l’achat d’armes dont une partie était distribuée à des groupes terroristes activant dans d’autres régions. En 1996, l’accusé et les membres de son groupe terroriste avaient commis un acte criminel contre la société Anabib tuant 5 de ses employés étrangers et des militaires et un autre acte terroriste contre une société relevant de la compagnie Sonatrach lors duquel ils avaient volé 5 voitures.
    «Abderrazak El Para a planifié et exécuté, seul, l’enlèvement des touristes étrangers»
    Lors de son audition, l’accusé a reconnu avoir participé à des faux barrages dressés sur la route reliant Laghouat à Aflou. L’arrêt de renvoi confirme également la participation du prévenu dans l’installation d’un faux barrage où deux policiers et cinq civils ont été assassinés et à une embuscade dans la région de Meqsam à Meniaa, tendue à une patrouille des douanes dont les armes, les véhicules et les tenues ont été volés. Ghrika est impliqué aussi dans l’assassinat d’un membre d’une autre patrouille des douanes. Suite à cette opération, le groupe terroriste s’est emparé de six pistolets mitrailleurs, cinq pistolets automatiques et trois véhicules. En 2001, après l’adhésion du groupe de Mokhtar Ben Mokhtar à celui de Hassen Hattab, ce dernier, selon l’arrêt de renvoi, a envoyé deux éléments de l’organisation Al Qaïda à Katibat Echahada. L’accusé a nié l’existence de toute coordination entre l’organisation Al Qaïda et les groupes islamistes armés, précisant que cette adhésion «est irréelle et n’est qu’un souhait émis par Ben Mokhtar».
    L’accusé a participé en 2002, à deux actes terroristes avec son groupe dans la région de Aïn Salah. Le premier a été mené contre des touristes étrangers qui ont été dépouillés de leur véhicule et de leur argent. Le second concerne le vol de cinq véhicules d’une entreprise privée spécialisée dans les travaux routiers aux frontières entre l’Algérie et le Niger. Ghrika est accusé aussi de participation à l’enlèvement en 2003, de 15 touristes allemands, en compagnie de Amar Saïfi, alias Abderrazak El Para, qui les a remis par la suite au gouvernement allemand contre une rançon de 5 millions d’euros. Il a nié ce fait, arguant que Amar Saïfi est derrière la planification et l’exécution de cet acte sans consulter personne. L’arrêt de renvoi précise par ailleurs que Katibat Echahada a intercepté trente et un touristes et s’est emparée de trois véhicules et des sommes d’argent en devises et des appareils photo. Ghrika a été arrêté en juillet 2004 avec un autre terroriste dénommé Jermane Kamel. Pour tous ces faits, le tribunal a prononcé une condamnation à 15 ans de réclusion à l’encontre de l’ex-homme de Mokhtar Belmokhtar.
    Par ailleurs, le tribunal a prononcé une condamnation à mort par contumace contre 14 terroristes accusés de formation de groupes terroristes.
    A préciser enfin que plus de 170 affaires de terrorisme ont été programmées pour cette session criminelle ouverte le 24 février dernier au tribunal d’Alger.
    H. Y. / APS

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