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  • bourse-Les bonnes résolutions pour passer une belle année

    Dans un contexte de taux bas, les actions restent incontournables pour obtenir du rendement. A condition de suivre les conseils des gérants.
    Après un dernier trimestre 2018 catastrophique, 2019 a finalement été un très bon millésime pour les investisseurs, avec un gain de près de 30 % pour le CAC 40. Il s’agit de la plus forte hausse de l’indice parisien depuis 1999. Les indices américains ont, pour leur part, grimpé de plus de 20 % et planent à leurs plus-hauts historiques. Après une telle performance, les gérants sont prudemment – voire très prudemment ! – optimistes pour 2020 : « A l’issue des années de forte croissance boursière, il peut y avoir des répliques, mais aussi plus de volatilité sur les marchés », prévient Wilfrid Galand, stratégiste à Montpensier Finance.

    De plus, le contexte macroéconomique semble moins porteur cette année : si le marché américain a bien tenu jusqu’à présent (grâce à la politique très active de la Réserve fédérale), la croissance européenne pour 2020 a été revue à la baisse par le FMI. Et la croissance chinoise est tombée à 6 % au troisième trimestre 2019, soit son plus bas niveau depuis vingt-sept ans. « Le ralentissement de l’économie mondiale a entraîné une décélération de la croissance bénéficiaire des entreprises », ajoute Olivier Raingeard, directeur des investissements de Neuflize OBC.

    Diversification
    Qu’il semble loin, le temps de l’alignement des planètes si favorable aux entreprises ! Mais, compte tenu de l’environnement de taux bas, les actions restent quasiment incontournables pour les investisseurs qui souhaitent obtenir un peu de rendement : d’ailleurs, les professionnels de l’investissement ont fait de l’acronyme Tina (pour there is no alternative) leur mantra. En respectant quelques règles de base. La première est d’être très diversifié, tant du point de vue géographique que sectoriel. Le marché américain a été le plus performant ces dernières années, alors que l’Europe est restée à la traîne, notamment à cause de nombreuses incertitudes politiques. Mais la donne pourrait bien changer : le scénario du Brexit semble enfin se préciser, et les valorisations des actions européennes paraissent bien plus attractives qu’outre-Atlantique. « L’indice S&P 500 est valorisé 10 % au-dessus de sa moyenne des vingt dernières années, alors que l’Eurostoxx est pile dans cette moyenne », constate Wilfrid Galand. De plus, la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump contre la Chine l’an dernier, une des causes du ralentissement mondial, s’est achevée. Et, après les efforts des banques centrales l’an dernier, les Etats pourraient prendre le relais pour soutenir l’économie avec des relances budgétaires, que ce soit en Europe, aux Etats-Unis et même en Chine.

    Carine de Vitry, directrice financière.
    “Je constitue mon portefeuille avec des valeurs solides et reconnues”

    « A la suite d’un héritage, j’ai ouvert un PEA et un compte-titres auprès de Boursorama au début de l’année dernière. J’ai opté pour cette banque en ligne car elle n’est pas chère et je trouvais l’interface facile à utiliser. Je ne suis pas une boursicoteuse de nature, mais j’ai un objectif de long terme : me constituer un complément de retraite car, comme beaucoup de femmes, j’ai interrompu ma carrière pour élever mes enfants. Je constitue donc mon portefeuille au fur et à mesure avec des valeurs solides et reconnues : Danone, Bouygues, L’Oréal, Seb... Je consulte mes comptes une fois par mois et je ne lis pas les revues spécialisées. Un de mes premiers achats a été EssilorLuxottica, qui a progressé de plus de 40 % depuis. Avec mon comptetitres, j’ai aussi acheté de belles valeurs américaines, comme Alphabet (Google), et j’attends qu’Amazon baisse un peu pour en acheter. »•



    De quoi alimenter la consommation – donc la croissance – dans les grandes économies du monde.

    Sélection
    En revanche, pour investir, il va falloir Sélection En revanche, pour investir, il va falloir choisir drastiquement et envisager une rotation sectorielle : « Après des années de hausse quasi continue, les valeurs de croissance sont devenues très chères, alors que les titres cycliques et value restent fortement décotés, nous y voyons une opportunité », estime Serge Pizem, responsable du multi-asset à Axa IM. Les investisseurs peuvent donc revenir sur de belles valeurs industrielles comme Saint-Gobain ou l’italien CNH Industrial, le premier fabricant mondial de tracteurs. Mais en évitant le secteur bancaire, qui a légèrement rebondi depuis l’automne dernier mais reste dans une situation compliquée : « Pour une banque, les taux d’intérêt, c’est comme le prix du baril pour un pétrolier. Et les taux vont rester bas un moment... », détaille Romain Boscher, directeur de la gestion actions de Fidelity International. En revanche, le secteur de la santé a les faveurs de nombreux gérants : un secteur défensif qui profite d’une croissance structurelle avec le vieillissement de la population mondiale et l’accès croissant aux soins dans les pays émergents. Dans ce secteur, on peut faire le pari de l’américain Thermo Fisher ou de Sanofi. Le groupe français, qui a depuis septembre dernier un nouveau patron, le Britannique Paul Hudson, transfuge de Novartis, veut renouer avec la croissance.

    A FAIRE
    Opérer une rotation dans son portefeuille

    Après des années de performance tirée principalement par les valeurs de croissance américaines, les entreprises délaissées par les marchés, malgré une gestion rigoureuse et de bons résultats financiers, comme Saint-Gobain, pourraient retrouver les faveurs des marchés.

    A NE PAS FAIRE
    Investir dans les entreprises zombies

    Un certain nombre de sociétés peuvent éviter la faillite en obtenant des prêts à taux quasi gratuits sans parvenir à engranger suffisamment de bénéfices pour se développer. Un piège pour les investisseurs.

    Rémunération
    Autre piste pour sélectionner les titres dans des marchés plus volatils : les actions à dividendes. Mais en privilégiant les entreprises peu endettées, avec un bilan solide et de la visibilité sur leurs carnets de commandes. Les meilleures parviennent même à verser un dividende stable ou en croissance chaque année, grâce à une bonne gestion et un marché porteur. A l’heure où les rendements d’Etat et obligataires sont très bas, un rendement d’environ 3 % est très attractif, à condition d’être solide. Il y a aussi des entreprises qui rachètent leurs propres actions, une autre manière de rémunérer les actionnaires. Très courant aux Etats-Unis (les entreprises du S&P 500 ont racheté plus de 3 600 milliards de dollars d’actions en dix ans), le phénomène se développe désormais en Europe. En novembre dernier, le fondateur d’Iliad, Xavier Niel, a ainsi racheté 1,4 milliard d’euros d’actions (environ 20 % du capital) à un prix bien supérieur au cours de Bourse, ce qui a dopé le titre, malmené depuis quelques années.

    Enfin, on peut se concentrer sur les secteurs profitant d’une croissance naturelle : « Les investissements thématiques peuvent aider les investisseurs à s’aligner sur leurs convictions de long terme », explique Neil Dwane, stratégiste monde d’Allianz GI. Evidemment, la numérisation de l’économie reste le thème le plus porteur pour les années à venir, et le géant de l’e-commerce Amazon, largement rentable, est un des mieux placés pour en profiter. A partir de toutes ces analyses, Challenges a constitué une liste d’actions qui devraient profiter des années à venir (voir tableau cicontre), même si les marchés sont moins porteurs qu’en 2019.

    Damien Pelé
    Dernière modification par nacer-eddine06, 09 janvier 2020, 20h19.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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