Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Kamel Daoud - Où en est le rêve algérien ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Kamel Daoud - Où en est le rêve algérien ?

    Comment le soulèvement populaire du 22 février 2019 a-t-il pu échouer ? L’écrivain tente de comprendre en revisitant l’année écoulée...

    Vingt-trois décembre 2019. Près du Palais du peuple à Alger, les télévisions du pays insistent sur le défilé de milliers d’Algériens dans les rues. Pour une fois, la foule ne « marche » pas contre un régime mais pour jeter un « dernier regard » sur la dépouille du général Gaïd Salah, mort il y a quelques jours. Effet de loupe sur les sanglots et les hommages au « Sauveur », oraisons, salut militaire maladroitement imité par des civils en pleurs, poésie patriotique et serments de fidélité. La mort inattendue du général est montrée comme une émotion nationale, sincère souvent, que le régime a su faire fructifier face à une opposition de rue, tenace mais dont la légitimité s’érode faute de lucidité politique. Cette armée algérienne reste un mythe fondateur en Algérie avec une mystique de protection, de propriété, d’arbitre ultime. Née avant le pays avec la guerre d’indépendance, elle convoque souvent ce droit d’aînesse malgré les contestations. En octobre 1988, elle n’avait pas hésité à tirer sur la foule, faisant des centaines de morts. En 1992, elle annule des élections et s’engage dans une guerre civile avec des centaines de milliers de morts. En 2019, elle s’en est sortie avec le prestige dopé d’une gardienne de la République, saluée par une partie de la population. «L’armée a accompagné le soulèvement sans faire couler une seule goutte de sang » a été l’argument répété des jours durant, avec fierté, par ceux qui comparent légitimement les printemps arabes et leurs crashs. Un constat difficilement contestable, mais à usage biaisé.


    Du coup, l’enterrement du général offre, en climax de dix mois de tension, l’émotion manquante pour souder un nouveau consensus politique qui, après la présidentielle du 12 décembre, veut contourner la contestation.
    Mais comment est-on arrivé à cette victoire par les images sur une révolution miraculeuse? Pour faire basculer l’opinion en sa faveur, réussir un enterrement digne d’un chef d’État pour son général suprême – que les généraux (emprisonnés, exilés ou décédés) des années 1990 doivent jalouser –, le nouveau régime a dû travailler au corps l’opinion et la contestation, s’offrant même les artifices d’une nouvelle épopée messianique. Quelques clés pour mieux comprendre.


    ▪️La décolonisation réinventée


    Étrange atmosphère algérienne depuis des mois : la propagande du régime, mais autant la férocité des réseaux sociaux, et une partie de la population sensible à la théorie du complot et au souvenir puissamment entretenu de la colonisation, ont imposé la réalité virtuelle d’une vraie guerre imaginaire contre la France. Généraux filmés scrutant les frontières avec des jumelles, arrestations d’« agents » supposés, intox sur un complot international et la « main étrangère », films, trolls, procès et diffamations, tout est bon pour faire revivre l’épopée sclérosée de la guerre d’indépendance contre l’ex-puissance coloniale. Surprenant spectacle pour celui qui ne connaît pas la primauté de la mémoire sur le réel en Algérie, les banderoles antifrançaises fleurissent partout. Autant que les tags qui dénoncent la mainmise de la colonisation sur les richesses locales qui pourtant ont largement profité à des pays tiers comme la Chine, cliente des Bouteflika. Dans la fougue de cette guerre de libération fantasmée, on efface même les enseignes en français sur les devantures, on impose l’arabe et l’anglais, les logos des chaînes de télévision ne s’affichent plus en français et le «grand remplacement linguistique » du français par l’anglais est annoncé par l’un des candidats, Bengrina (islamiste), comme priorité de sa première semaine après la victoire. Ce n’est pas seulement un argument de campagne repris par tous après la décision du ministre de l’Enseignement supérieur de lancer une croisade contre le français comme langue d’impuissance selon lui, mais un véritable délire collectif. Le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas échappé aux critiques virulentes lorsqu’on le surprit à parler en français lors de sa première sortie publique. Dans le jeu de ce remake fou, la France est accusée de tous les maux : complicité avec l’ancien régime des Bouteflika, prédation du gaz « gratuit », barbouzeries, entreprises d’effacement de l’identité nationale, contrôle des écoles pour détruire l’âme algérienne… L’ambassade de France a dépensé beaucoup de son temps à démentir les infox, mais elles sont intarissables. Les journaux islamistes, comme Echourouk, publient quotidiennement un article sur la « dé-francisation de l’école » qui, elle, n’enseigne qu’en arabe depuis vingt ans ! A huis clos, loin des comptes rendus « clubbing » des médias étrangers, le pays vit un remake fantasmé de la guerre de libération et mène bataille contre une France zombie. Le pays d’en face, fantôme mémoriel, parti depuis si longtemps, laisse un vide de casting et qu’on investit de toutes les fables paranoïaques. Ce délire, même bouffon, laisse deviner cependant l’essentiel : l’Algérie ne sait vivre une union sacrée, une émotion vive, que dans l’adversité, l’épopée de la guerre de libération. La guerre a été son moment historique de ferveur et le seul moyen de redevenir uni, c’est de refaire la guerre et donc de la refaire à la France. L’Hexagone est le pays qui incarne, pour son malheur, l’Autre pour les Algériens et leur lien difficile et tourmenté à l’altérité. Guérir ce lien équivaut à soigner le rapport avec le reste du monde mais on ne le veut pas. Car que faire si on ne refait pas la guerre ?


    ➖Le 28 novembre 2019, cette guerre chimérique a pris des accents de fièvre nationale avec le vote symbolique d’une résolution du Parlement de l’Union européenne condamnant les atteintes aux libertés en Algérie. Ce fut même une aubaine pour le régime et les conservateurs qui déclenchèrent, immédiatement, une véritable campagne contre le « complot occidental ». On vit défiler dans le pays profond des milliers de personnes contre la… France et son « protectorat », dénonçant Emmanuel Macron et la France, la néocolonisation, l’invasion imminente… Les échanges sur les réseaux, faute de sérénité pour débattre, se font désormais sur le mode binaire: vous êtes un « rejeton de la France » ou l’« enfant d’Ibn Badis », un théologien au patriotisme pourtant tiède de l’époque coloniale et qui aujourd’hui, longtemps après sa mort, se retrouve investi de la paternité rétrospective de la guerre de libération du 1er novembre 1954. « Novembriste badissiste » (en référence à novembre et au théologien) est devenu le sigle informel d’une partie des élites arabophones, conservatrices, islamistes. Le révisionnisme islamiste du récit de la décolonisation avait été entamé il y a des années, mais il trouvera là son triomphe : désormais, la décolonisation est présentée comme un djihad, une guerre sainte, pas une guerre laïque.


    ➖L’Algérie ne sait vivre une union sacrée, une émotion vive, que dans l’adversité, l’épopée de la guerre de libération.
    ➖Sa déclinaison contemporaine serait une autre guerre contre les laïques, les modernistes, les zouaves (recrues de l’armée coloniale, supplétifs locaux), kabyles, antirégime. Cette bipolarisation, travaillée, de la société algérienne est désormais plus marquante que celle que la presse étrangère, paresseuse, voit entre régime et protestataires de la rue, les « hirakistes ».

    ▪️Le souvenir est l’avenir▪️

    Captant les résistances conservatrices de l’Algérie rurale, rejouant la scène hypermnésique de la guerre de libération, s’appuyant sur des médias islamistes sinon clients de la rente, le régime a su pousser, peu à peu, en radicalisant la révolte et avec l’usage de la répression, à un équation algérienne qui lui sera favorable après dix mois de contestation. D’un côté, des protestataires passionnés, admirables mais piégés dans les grands centres urbains et, de l’autre, une offre de « solution » avec une élection présidentielle qui pare le vide, l’instabilité et donc le cauchemar à la libyenne. Épuisés et sans visibilité sur l’avenir, beaucoup, dans l’Algérie profonde, feront le choix pragmatique entre la démocratie et la sécurité. Le 12 décembre 2019, un nouveau président est finalement élu malgré les appels au boycott : Tebboune, un cadre du système depuis toujours.
    ▪️▪️L’armée algérienne reste un mythe fondateur, avec une mystique de protection, de propriété, d’arbitre ultime▪️▪️


    , mais qui gagne malgré la participation réservée. On expliquera son succès par son caractère d’outsider face à des candidats qui ont tous le malheur d’avoir été associé à un… parti politique. Le régime gagne avec la formule d’une présidentielle contrôlée, ouverte sur un choix de candidats déjà restreint à une pluralité politiquement correcte. Il y a deux ans, l’élu avait été disgracié et lynché par les télévisions du régime parce qu’il s’était opposé au clan au pouvoir. Aujourd’hui, il revient en sauveur, acclamé. Lors de sa première conférence de presse, réagissant à une question sur Macron qui « avait pris note du résultat », il lancera un « je ne lui répondrai pas ! » sous les ovations des présents. Tebboune avait compris l’avenir que se réserve encore le passé en Algérie.

    ▪️L’obsession française et la guerre virtuelle au Maroc semblent avoir encore de beaux jours à vivre.▪️

    Comment expliquer la puissance de ce délire, surtout auprès des jeunes? Peut-être par le mythe de l’union, encore une fois. Mis à part cette fausse guerre à la France qui donne un sens surréaliste de vieux vétérans aux plus jeunes justement, l’Algérie ne semble pas pouvoir imaginer un nouveau consensus fondé sur la pluralité, la multiculturalité et les différences. Le jour des élections, un étranger aurait été surpris par le ton et les mots employés pour lever les enthousiasmes dans les médias du régime et dans les échanges sur les réseaux : les formules verbales d’un engagement armé. D’ailleurs, on convoque encore en Algérie, pour débattre, les figures du « traître », harkis, invasion, menaces, juste pour parler… d’élections. L’ennemi, dans une métaphore favorite, vient toujours « d’outre-mer », alias la France et l’Occident. Même dans la bouche des démocrates et laïques, binationaux ou modernistes, cette habitude du procès en mode justice martiale est prégnante. Au plus obscur, on retrouve auprès du régime comme auprès de ses opposants cette envie de rejouer, absurdement, le martyr, le colon, le moudjahid, le maquis et l’oppresseur. Ténébreuse incapacité à dépasser un traumatisme ancien, reconduit en figurations creuses contemporaines. On s’étonnera de voir des vidéos sur la guerre le jour d’une élection présidentielle, autant que de lire, sur les murs d’un village oranais, un poème se concluant par « Nous ne serons jamais français » écrit en 2019 comme s’il s’agissait d’un référendum d’autodétermination en 1962 !
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    ▪️Le régime a-t-il gagné ?
    Oui, provisoirement. C’est aussi conclure que la contestation a perdu, provisoirement. Comment alors un mouvement d’une telle ampleur, soudé par un souci aussi transcendant de pacifisme, a-t-il pu échouer ? Pour envisager une réponse, il faut remonter à la veille du 22 février. Depuis plusieurs semaines, un personnage franco-algérien, agitateur en one-manshow, né des réseaux sociaux et des facilités que permet Internet, parcourt les villages et les petites villes algériennes. Rachid Nekkaz, autoparachuté opposant en Algérie après des déboires en France, s’invente un destin à la Gandhi à la rencontre des jeunes Algériens désemparés, oubliés, et sans possibilité de convertir le sport de l’émeute (des milliers par an, selon les statistiques) en contestation politique. L’étrangeté du rite est que Nekkaz n’a aucun discours, pas de programme et aucun passé militant. Juste une veste, un smartphone et… l’idée, révolutionnaire en soi, d’aller vers l’Algérie rurale, rencontrer les jeunes de la décennie Internet, écrasés par les vétérans de la guerre de libération, gérontocrates et infanticides.


    ➖C’est, au contraire, la foule qui « parle » lors de ces meetings sauvages. Le personnage met en rage le régime. On tente partout de l’arrêter, on s’y harasse, en vain. Le régime se rappelait brusquement cet enjeu que les élites urbaines algériennes opposantes ont négligé : le contrôle de la ruralité est la clé du pouvoir en Algérie. Nekkaz fait ce porte-à-porte qui coupe l’herbe sous le pied du vieux FLN, appareil du régime, et recrute ces Algériens du pays profond qui votent « bien » et que les intellectuels délaissent. Nekkaz sera harcelé, accusé d’« atteinte à l’unité nationale» et d’«incitation à attroupement armé », puis arrêté la veille de l’élection du 12 décembre. Le verdict possible est une quinzaine d’années de prison. La menace de cet amuseur n’était pas une plaisanterie pour un régime maître en l’art du cloisonnement linguistique, urbain/ rural, ethnique ou autres.


    ➖Alger souffre en effet d’un nombrilisme qui déteint souvent sur les contestataires. On y croit ce que les journalistes étrangers perpétuent eux aussi, qu’Alger c’est l’Algérie. On le verra le 12 décembre. Il suffisait d’habiter d’autres villes pour suivre, avec surprise, des comptes rendus de presse internationale mettant en avant l’abstention absolue, le refus de vote massif, juste par confusion entre la capitale et le pays. Hors d’Alger, des Algériens ont voté dans le calme et sans scène de violence. L’abstention était palpable, mais les votants n’étaient pas tous des « militaires déguisés » ou des illusions de propagande. Avoir voté est un choix, un conditionnement, une liberté, mais surtout une réalité. La ruralité a été perdue par la contestation dès juin, et c’est un constat que les Algérois refusent, souvent avec agressivité. Incapables de sortir de la capitale, d’imaginer un leadership décentralisé et une contestation qui reconnaît au monde rural la paternité de la révolution. Cette myopie trompera lourdement les médias étrangers et les analystes sous influence de militants locaux, ou eux-mêmes correspondants militants non déclarés. Une ceinture de militants-témoins habituels, l’effet de foule sur place, et un accès difficile au pays consacreront cette illusion.


    ➖La réalité est que Nekkaz, faux héros de ce soulèvement, a saisi que l’Algérie n’est pas la place Maurice-Audin, ni les escaliers de la Grande-Poste, et que l’urbain était un ghetto politique. Secoué, le régime a repris la main dans le pays profond et a offert une formule plus lisible pour la ruralité : je propose une élection, la stabilité et la protection contre le complot étranger. L’opposition s’est enfoncée dans les luttes intestines, le « dégagisme » et l’illisibilité. Les villages, pour oser la formule, ne comprenaient plus ce que voulait la capitale. « Une révolution, c’est deux ou trois mots, me disait un ami, immense chroniqueur des années 1990, si elle devient des phrases, elle est déjà perdue. » La sentence reste vraie. Dans les villages, dès juin, la fenêtre se refermait sur un constat refusé par les plus radicaux à Alger ou Paris : l’Algérie profonde ne comprenait pas ce que la contestation exigeait puisque Bouteflika était démis, son gang en prison. La solidarité envers les prisonniers politiques en partie relâchés récemment, très nombreux dans les geôles, n’était même plus un devoir national pour certains qui justifiaient la répression par la nécessité de l’ordre. Pis, l’ultracentralisme du régime a provoqué un ultranarcissisme inconscient chez certains militants de la rue algéroise, déclassant la passion sincère et le sacrifice de beaucoup. C’est peutêtre même par un constat simple qu’on peut analyser l’échec actuel : la transformation de la révolution en politique a été rejetée et l’idée d’une transition négociée a été confondue avec le souvenir douloureux de la trahison. On aboutit, comme le concluent certains Algériens, à la figure du « révolté assisté », c’est-à-dire qui a besoin, sans se l’avouer, que le régime reste, comme pour mieux vivre indéfiniment l’épopée de la lutte. Une conclusion majoritairement injuste mais que le refus de toute issue politique pour le mouvement conforte aux yeux d’une partie de l’opinion.


    ➖La révolution n’a pas gagné notamment à cause de ce « dégagisme » incapable de penser la négociation avec un régime qui tient encore l’essentiel des leviers : la rente pétrolière, l’armée, les armes, les moyens de répression et l’assentiment international d’Etats voisins ou partenaires, refroidis par les révolutions des foules. Entre le régime et les contestataires se jouait, en sourdine, une lutte de survie qui allait se solder, de manière stérile, par l’infanticide ou le parricide.

    ▪️D’autres pistes

    Juin 2019 : un journal américain publie une analyse fine sur le cas algérien. L’auteur note que l’armée n’a pas tiré sur la foule pour deux raisons : la contestation n’était ni islamiste ni kabyle. Difficile de la criminaliser comme d’habitude. Le régime le comprit vite et sut surmonter cette union adverse en divisant à tout-va. Juin, déjà… On décréta illégal le port de l’emblème amazigh, qui ne gênait personne depuis des mois, affirmation d’une région martyrisée et porteuse d’une fronde et d’un capital identitaire réprimé dans le sang. Le piège fonctionna parfaitement puisque la contestation répondit par une exhibition d’emblèmes plus massive. Suivra la séquence calculée: arrestations, condamnations à des peines de prison lourdes et déplacement de la revendication et sa régionalisation. Les uns se retrouvèrent à marcher pour libérer des prisonniers, les autres se firent convaincre, par la télévision, par Internet et par les réseaux sociaux, de complot de
    ▪️■ « Une révolution, c’est deux ou trois mots, me disait un ami, immense chroniqueur des années 1990, si elle devient des phrases, elle est déjà perdue. »▪️▪️
    division dans un pays qui vit l’union et l’unanimisme comme une sécurité presque utérine. Le régime opéra, après la reprise en main de la ruralité, à la division dite «identitaire ». Quelques mois plus tard, on se retrouva même avec des flashs sur des arrestations de « comploteurs scissionnistes kabyles », à parler d’infiltration. Le régime recourra, en escarmouches d’appui, aux vieilles douleurs et vieilles batailles : francophones traîtres, arabophones authentiques, musulmans/laïques, Kabyles/Arabes… Au fil des semaines, la contestation perdait du terrain en perdant l’image d’un mouvement transcendant, national, uni. L’union changeait de camp, en quelque sorte. Elle se créait, par abus, par propagande et par convictions sincères, entre armée/peuple, plutôt qu’entre peuple/contestation. Le révolutionnaire avait son portrait défavorable: kabyle mais pas seulement, traître, francophile, manipulé et antimusulman, venu « d’ailleurs » et détestant « l’armée algérienne qui nous protège ». Par contraste, l’opposant au « Hirak » se dressait le portrait contraire : protecteur, nationaliste, soucieux de l’intérêt de tous, musulman, antifrançais et respectant la filiation et le lien avec les martyrs.

    ▪️« Le Désert des Tartares » et la Némésis

    La première semaine de décembre 2019, cette guerre d’images connut un virage : on vit, en France, des chibanis, personnes âgées, insultés et hués à l’entrée des bureaux de vote. Une aubaine pour présenter les révoltés comme des « gens incapables de respecter la liberté des autres ». Le manque de leadership pour le « Hirak » se fit ressentir là aussi comme un désastre. Il aurait pu empêcher ces tristes dérives et surtout la folklorisation idiote du mouvement par certains. Dans la presse, on avait déjà ce choix malsain entre des journaux prorégime, zélés dans le déni de la contestation, et une presse démocrate cédant au militantisme qui lui fit écrire « une marée humaine hier à… » là où l’auteur ne vit que des centaines de manifestants. Les voix politiques raisonnables étaient ignorées.
    ➖Coupé de possibilité d’extension vers la ruralité, régionalisé, sans relais médiatiques puissants, acculé à la radicalité et trompé par le virtuel de Facebook, le mouvement perdait du terrain alors que sa revendication d’une Algérie libre, démocratique et ouverte à tous, était le rêve de tous. Le régime avait su transformer sa défaite en épopée, et la contestation avait réussi à faire basculer sa victoire dans l’impasse.

    ➖Le constat est dur, provisoire certes, fait rager les radicaux sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, un effet collatéral de la radicalité fait que toute analyse non militante est violemment refusée. Les bilans d’étape sont perçus comme les signes de la contrerévolution et la réflexion sur un échec provisoire sont les « preuves » d’un ralliement au régime. Sans généraliser, on peut expliquer ce déni comme la source de l’aveuglement, concomitant, sur la montée vigoureuse du néo-islamisme qui propose déjà à l’armée d’être son bras politique, alléché par la perspective de prise de contrôle économique et politique du pays. Pour l’élection du 12 décembre, on vit sans étonnement les salafistes et les anciens de l’armée islamique appeler à voter, massivement. Pour eux, un régime conservateur est moins nocif qu’une démocratie moderniste. Impasse provisoire cependant. Une négociation muette est à l’oeuvre, entre un président faible qui doit construire son pouvoir face au vide radical de la « rue », mais aussi face aux tuteurs militaires, aux vétérans et aux conservateurs rentiers derrière son dos. C’est-à-dire entre un régime qui sait qu’il est mortel malgré ses dénégations et une contestation qui a déjà signé l’irréversibilité de la dictature, malgré son échec de maturité, malgré les dizaines de prisonniers injustement incarcérés, malgré la foklorisation par le « selfie » qui la guette.

    ➖Étranges réalités d’un pays fermé sur lui-même, isolé du reste du monde, difficile à comprendre et encore traversé par les houles de sa mémoire dévorante. La mort du général Gaïd Salah, chef des armées, redistribue légèrement les rôles mais consolide encore plus les castings symboliques de l’Algérie. Le général est aujourd’hui présenté comme le « père » perdu du soulèvement contre Bouteflika, le protecteur. Dans la conviction ou l’excès, on retrouve ce lien oedipien avec l’armée, figure de paternité sécurisante, l’entrave paralysante de la mémoire et le trauma d’une guerre dont le souvenir est devenu une identité en soi. En boucle, l’Algérie, c’est le fils qui s’aveugle en tuant le père, le père qui tue le fils en l’égarant dans le labyrinthe des revendications. On peut se perdre à déchiffrer des mythes dans cette réalité algérienne à la fois politique et largement symbolique. D’ailleurs, il faut vivre en Algérie, aller au-delà des articles de presse confondant réalité et convictions militantes de ses rédacteurs, pour comprendre les extensions de ce « Frexit » algérien permanent, ce jeu de rôles de la guerre d’indépendance, cette passion mortelle pour l’union, cette fabrication cyclique de l’ennemi. L’amateur de littérature que je suis y voit le cas d’un postcolonial qui a créé, par effet de huis clos, un fascinant mélange de genres entre Le Désert des Tartares et la Némésis grecque. Les étrangers repartent souvent d’Algérie avec des sentiments mélangés : on ne comprend pas comment la splendeur et le ridicule, la beauté et la neurasthénie, la richesse et l’oisiveté, le ciel et les cimetières, la mémoire et les nouveau-nés, l’impasse et l’horizon, le vieillissement raide et l’éternelle jeunesse, l’agressivité et la générosité s’y mélangent si dangereusement
    ➖Étranges réalités d’un pays fermé sur lui-même, isolé du reste du monde, difficile à comprendre et encore traversé par les houles de sa mémoire dévorante. 🖋 Kamel Daoud Le Point / 9 Janvier 2020
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      Pas mal !
      J'ai apprécié la guerre fantasmée contre la France. Ca a été très bien apporté.

      Commentaire


      • #4
        - toujours en pointant; la ou ça fait mal , le David , un article destiné aux lecteurs du point ,
        - le succès de Nekkaz est bien romancé ......un nouveau mythe
        - concernant la main étrangere, la france ......ect .....le Hirak et la majorité du peuple l'as dépassé
        - il ne dit rien sur la quarantaine du Hirak par les médias occidentaux
        Dernière modification par zemfir, 13 janvier 2020, 21h12.
        "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

        Commentaire


        • #5
          Zemfir, la meilleure réponse. (flemme d'écrire... )

          Sabrina ZOUAGUI

          CE QUE JE REPROCHE A KAMEL DAOUD
          A ceux qui croient que je suis offusquée parce que Kamel Daoud stigmatise le mouvement populaire ou a décrété son échec... Calmez-vous, modérez vos ardeurs et arrêtez avec cette éternelle accusation de "Dictature du Hirak"!
          Qu'il critique comme il veut... On n'est pas en train de se battre contre la tyrannie de la pensée unique pour en instaurer une autre...
          Ce qui m'a scandalisée chez cet homme que je prenais pour un intellectuel éclairé c'est de le voir justement faire l’exact contraire de ce que devrait faire un intellectuel éclairé :
          - Répéter mot à mot comme un mauvais écolier le discours venimeux du pouvoir menteur et manipulateur...
          - Tomber comme un amateur dans le piège, pourtant trop visible, de la propagande d’un pouvoir qui nous a habitués à ses mises en scène tellement stupides que même les enfants n’y croient plus !
          Qu'un illettré ou un inconscient commette de telles inepties ça passe... Mais un intellectuel ?!

          - Le pouvoir a dit : Le Hirak a été kabylisé !
          KD : Halte à la kabylisation du Hirak !
          - Le pouvoir a dit : Des marches massives ont été organisées pour dénoncer l’ingérence étrangère du Parlement européen !
          KD : « On vit défiler dans le pays profond des milliers de personnes contre la France et son "protectorat" » !
          - Le pouvoir a dit : Les Algériens ont voté dans leur majorité !
          KD : Oui les Algériens ont voté, il n’y a pas que les grandes villes, l’Algérie profonde existe aussi et elle a voté !
          - Le pouvoir a dit : Tebboune a été élu comme président !
          KD : « Oui l’Algérie a élu un président. Abdelmadjid Tebboune » ! (Il a été désigné ya monsieur l’intellectuel ! DÉSIGNÉ par les militaires et non ÉLU !)
          - Le pouvoir a dit : Bengrina est arrivé deuxième en lice !
          KD : Bengrina est deuxième : ça signifie que les islamistes sont présents en force et qu’aux prochaines élections attendons-nous à ce que des islamistes l’emportent et nous instaurent un Islamistan en Algérie ! (Yaaa monsieur l’intellectuel, toutes ces élections ne sont qu’une MASCARADE, il n’y a ni premier ni deuxième ni cinquième ! Ceux qui tirent les ficelles auraient aussi bien pu mettre Mihoubi ou Benflis en deuxième position… Ils disposent les pions sur l’échiquier selon leur gosto ou leurs intérêts de l’heure… Et là ils ont choisi Bengrina dans l’espoir justement que des « observateurs » anti-islamistes comme vous crient au grand méchant loup intégriste caché parmi les couches populaires… et que d’autres applaudissent avec soulagement la victoire du « modéré » Tebboune qui vaut mieux qu’un islamiste…)
          - Le pouvoir a dit : J’ai gagné et la chardhama a perdu !
          KD : Oui le régime a gagné provisoirement et la contestation a perdu provisoirement ! (merci à l’intellectuel de nous concéder le « provisoirement » c’est gentil !)

          En somme le pouvoir fait tout pour nous convaincre que le peuple « stupide, mineur et influençable » est dans sa poche, et monsieur Kamel Daoud ne fait qu’accréditer comme un perroquet cette thèse qui ne paraît vraie que parce que le pouvoir omnipotent détient entre les mains tous les moyens répressifs et administratifs qui lui permettent d’empêcher ce peuple d’accéder à la connaissance, de débattre librement et d’échanger les points de vue… Ce pouvoir qui fait tout pour maintenir le peuple de l’Algérie profonde dans l’ignorance et les privations, vous ne le dénoncez pas pour cela monsieur l’intellectuel émancipé ! Ce pouvoir qui empêche la tenue des conférences dans les villes et les villages de l’Algérie profonde - conférences auxquelles vous-même pourriez être invité pour éclairer ce peuple que vous qualifiez d’analphabète intégriste - vous ne le défiez pas monsieur le conférencier en allant courageusement dans les petits villages braver les interdictions de conférences par des actions aussi symboliques que l’organisation des rencontres interdites en plein air, sous l’ombre d’un olivier ou d’un palmier !

          C'est tellement plus facile et confortable de tirer sur le peuple qui lutte vaillamment contre un pouvoir superpuissant comme l'a fait David contre Goliath, n'est-ce pas ya monsieur Kamel David ! Bessah limen tahki zabourek ya Sabrina ???

          Je ne suis point en train de dénigrer KD ou d’insinuer qu’il n’a jamais rien fait ou apporté à ce pays… Mais à un moment donné il faut arrêter avec ce délire du « peuple mineur, inculte et pas encore mûr pour la démocratie et l’exercice politique » !
          Toute cette overdose de mépris élitiste est contre-productive ! Et je ne le dis pas qu’à Kamel Daoud, mais à tous ceux qui raisonnent comme lui, qui toisent le peuple de haut et de loin et qui ne se retroussent pas les manches pour contribuer par des actes concrets à le sortir du bourbier où il patauge !
          Descendez vers le peuple chers élitistes… N’ayez pas peur de lui, il ne va pas vous engloutir dans son gosier de barbare affamé ! Le peuple est fait d'êtres humains... Des humains... C'est tout !
          “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
          Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

          Commentaire


          • #6
            Sabrina Zouagui, une kabyle, partisane de l'autonomie de sa région, veut que Kamel Daoud parle haut et fort de son chimérique rêve de la séparation de la Kabylie du reste du pays et qu'il tire à bout portant sur le pouvoir dit militaire qui refuse l'exhortation d'une infime partie d'un peuplade pour un séparatisme tant décrié et désespéré.

            Commentaire


            • #7
              Je viens de parcourir en diagonal ( je ne supporte pas de me savoir en train de lire Kamel Daoud looooool ) et du coup, je rate sans doute quelques précisions utiles ...

              j'ai lu aussi la réponse de la sabrina ( elle ne fait rien d'autres que du lèche botte à son courant politique, elle parle plus en "militante" qu'en citoyenne, on peux critiquer ou répondre à KD sans jouer dans le cadre du militantisme, juste Citoyen )

              je reste sur ma faim donc et K D a plus écrit littérature que voulant réellement informer, et pourtant, il est censé faire du journalisme au POINT, il a largement les moyens d'en faire,
              les algériens ont besoin d'infos alternatives "neutres" et non pas de la litterature, pas utile aujourd'hui dans notre contexte
              et comme le dit zemfir plus haut, il écrit aux français et une partie seulement des français ( la bourgeoise qui a déjà une idée précise de l'algérie, une terre sauvage habitée par des incultes )
              rien que pour ça, on ne devrait pas lire ni l'article ni le journal en question ( j'en fait une fixette lol )

              j'ai relevé une phrase ou il disait 'un ami' un grand chroniqueur des années 90, il n'a pas précisé son nom, dommage, j'ai pensé à Abed Charef, ça peut être un autre,
              c'est déjà un signe, que K Daoud n'a pas envie d'informer mais juste répondre à une commande de Presse, payée avec de la monnaie sonnante et trébuchante pour nous pondre des trucs qu'on sait déjà

              le seul point positif est d'avoir relevé un truc commun des Hirakistes et notamment ici sur ce forum ( looooooooooool )
              c'est la façon bien algérienne chez les partisans de la "démocratie" à être DEMOKHRATES que reellement des citoyens aimant le dialogue, l'échange et les arguments pour avancer

              si on suggère une thèse differente de la pensée unique ( distillée par qui au fait ? Kamed Daoud ne le dit pas, moi je le dit, d'ou ma différence fondamentale avec lui, je me met volontiers dans sa "poubelle de théories de complot", pendant que lui, se permet de "comploter" en s'acquonant avec des medias crapuleux sans informer et surfer sur les choses banales

              bref, j'aime pas ce Kamel Daoud comme plusieurs de ses confrères algériens francophones, il peut dire toutes les vérités du monde qu'il veut, il fait partie des lahassines d'un pouvoir autant crapuleux que celui d'alger, les médias mainstraim occidentaux

              Commentaire


              • #8
                Daoud revient à ses premiers zamours, quand d'une adolescence zislamiste, il devient journaliste zeradicateur phare du quotidien d'Oran...

                Qu'il tergiverse aujourd'hui pour se replacer sur la scène n'est pas étonnant du personnage, car en bon journaliste, il aime faire le buzzzzzzzz...

                Alors z'applaudissons ce zintellectuel pour sa n'ieme onction jupiterienne... les dieux de Jupiter l'en remercieront...
                Othmane BENZAGHOU

                Commentaire


                • #9
                  KD se trompe quand il parle de la reprise en main de la ruralité, il se trompe en croyant que l'Algérie profonde est différente de l'Algerie métropolitaine, il y a plein de villageois qui sont toujours pro Hirak et il y a plein de citadins qui on voté et qui sont anti Hirak.

                  Comme il a été dit, je trouve qu'il reprends les mêmes arguments du pouvoir et ses partisans. Le Hirak s'oppose au régime non pas aux électeurs. Les électeurs ne sont pas tous satisfaits de ce scrutin mais ils y voient la seule sortie de l'impasse.

                  Commentaire


                  • #10
                    - Le pouvoir a dit : Le Hirak a été kabylisé !
                    KD : Halte à la kabylisation du Hirak !
                    pour arriver a un résultats de Brexit
                    dz(0000/1111)dz

                    Commentaire


                    • #11
                      saha Chif


                      - la dame as mis les pts sur l'etoile de l'analyse de DAVID Hirakienne ,en effet la vision de l' extérieur est fausse d'ailleurs , il ne dit mot sur le soit disant échec avec le rôle de la quarantaine programmé par les médias tant locaux qu'etranger


                      - il faut rapeller aussi le rôle de DAVID ,dans la prise de conscience du peuple , le monsieur c'est opposé aux BOUTEFLIKISME déjà lors du 4em mandat ; ils étaient rares les intellos qui osaient cela
                      Dernière modification par zemfir, 14 janvier 2020, 12h39.
                      "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par Kamel DAOUD
                        On aboutit, comme le concluent certains Algériens, à la figure du « révolté assisté », c’est-à-dire qui a besoin, sans se l’avouer, que le régime reste, comme pour mieux vivre indéfiniment l’épopée de la lutte. Une conclusion majoritairement injuste mais que le refus de toute issue politique pour le mouvement conforte aux yeux d’une partie de l’opinion.
                        Je trouve ça scandaleux.

                        Commentaire


                        • #13
                          chaarour, pourquoi scandaleux ? je crois plutôt qu'il s'approche grandement de la vérité ( que personne ne détient d'ailleurs )

                          c'est connu à travers les révolutions, contestations ou même simples oppositions dans un jeu démocratique, que certains n'ont pas envie ( jamais déclarée ) de ne pas gouverner mais juste de contester

                          à titre d'exemple, on l'a dit pour Jean Marie Le Pen ( et même sa fille d'ailleurs ) qu'il n'avait pas comme intention de gouverner, il n y a jamais de preuves, mais il suffit de s'informer, c'est pas un truc sorti de l'imagination, mais une hypothèse plausible

                          oui, avant qu'on réponde à cela, je précise que la vocation du hirak n'est pas de gouverner, merci, c'est clair, sauf que déjà, il y a un blème.

                          Commentaire


                          • #14
                            Oui la dessus le daoud a raison.

                            C'est un phénomène que l'on observe souvent surtout dans les cas de marche spontanée.

                            La manipulation existe bien mais elle arrive en réaction et n'est pas à l'origine du hirak.

                            D'où les flottement très nombreux et contradictoires dans la gestion par les marionnettistes de feu sergent garcia.

                            Chaarour
                            KD se trompe quand il parle de la reprise en main de la ruralité, il se trompe en croyant que l'Algérie profonde est différente de l'Algerie métropolitaine, il y a plein de villageois qui sont toujours pro Hirak et il y a plein de citadins qui on voté et qui sont anti Hirak.

                            Comme il a été dit, je trouve qu'il reprends les mêmes arguments du pouvoir et ses partisans. Le Hirak s'oppose au régime non pas aux électeurs. Les électeurs ne sont pas tous satisfaits de ce scrutin mais ils y voient la seule sortie de l'impasse.
                            @Chaarour

                            Très juste ce que tu dis.

                            Je ne supporte pas ce mépris en parlant d'Algérie profonde.

                            Les intellectuels le font suivis par les par les bacs-10 à la fois par complexe (par rapport aux intellectuels) mais également pour manipuler cette partie considérée comme une vulgaire populace.

                            Les mafieux ont demontré comment ils considéraient cette Algérie profonde avec les massacres de villageois pendant la décennie noire :

                            en organisant la contre-révolution de tel sorte qu'ils aient lieu.

                            Vous aimez les GIA ? Et bien vivez avec eux, on viendra vous sauver après quand on l'aura décidé.
                            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                            Commentaire


                            • #15
                              KD se trompe quand il parle de la reprise en main de la ruralité
                              Il se contredit sur ce point en citant l’exemple de Nekkaz qui a su conquérir l’intérieur du pays. Nekkaz est une des personnes qui a participé au déclenchement du mouvement de contestation populaire du 22 février à l’intérieur du pays, notamment au sein des jeunes.
                              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X