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Le chef de l’Etat poursuit ses consultations politiques : La campagne de séduction de Tebboune

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  • Le chef de l’Etat poursuit ses consultations politiques : La campagne de séduction de Tebboune

    Par Hakim Ould Mohamed -15 janvier 2020-reporters.dz

    En multipliant les audiences aux personnalités, le chef de l’Etat semble s’être engagé dans une opération dont l’objectif est double : échanger avec les personnalités et les acteurs du champ politique sur les grandes questions nationales, confirmer à l’opinion algérienne son ouverture au dialogue et dégager l’horizon dont il a besoin pour l’application du programme de réformes qu’il a annoncé avant et après son élection à la présidence de la République.

    La rencontre qui s’inscrit dans le cadre des consultations lancées par le Président de la République avec des personnalités nationales, des présidents de partis et des représentants de la société civile a porté sur «la situation globale du pays et la révision de la Constitution, pour asseoir les bases de la République nouvelle qui est au centre des revendications populaires», lit-on dans un communiqué de la Présidence de la République. Dans ce cadre, le président du parti Jil Jadid a exposé au chef de l’Etat «les points de vue et visions de son parti et présenté des propositions pour renforcer la concertation et le dialogue initiés par le Président de la République, en application de ses engagements électoraux, réaffirmés juste après sa prestation de serment», conclut le communiqué de la Présidence. Avec Mouloud Hamrouche, les discussions tournaient autour de «la réforme globale de l’Etat à même de consacrer la démocratie dans le cadre d’un Etat de droit préservant les droits et les libertés des citoyens». Avec Abdelaziz Rahabi, il était plutôt question de «la révision de la Constitution afin de l’adapter aux exigences de l’édification d’une République nouvelle, prenant en considération les revendications populaires urgentes». Mais pas seulement, les discussions ont porté également sur «les démarches politiques en cours et à venir pour instaurer la confiance devant renforcer la communication et le dialogue dans l’objectif de construire un front interne solide et cohérent permettant la mobilisation des énergies et des compétences nationales, et de rattraper le temps perdu en vue d’édifier un Etat d’institutions qui consacre la démocratie et évite au pays toute dérive autocratique, un Etat dans lequel les citoyens jouiront de la sécurité, de la stabilité et des libertés». Ces consultations amorcées depuis quelques jours s’inscrivent dans le cadre des promesses faites par le président lors de son investiture. Cette volonté du chef de l’Etat de ratisser large fait écho à la détérioration de la confiance entre le gouverné et le gouvernant qui se traduit par la poursuite des manifestations malgré la tenue du scrutin présidentiel du 12 décembre dernier et le départ d’Abdelkader Bensalah et de Noureddine Bedoui et de son gouvernement. Ces changements, aussi évidents que nécessaires, n’ont pas réussi jusqu’ici à convaincre la rue qui reste mobilisée, alors que les consultations lancées par le chef de l’Etat devraient, c’est le but d’ailleurs, d’aider à nuancer la perception des Algériens de la nouvelle gouvernance qui se met en place, voire à jeter les passerelles d’une nouvelle relation entre les gouvernants et le peuple. Il faut dire que les dernières années de règne du président déchu se sont soldées par une fracture insurmontable entre les dirigeants et la société ; laquelle fracture a été d’ailleurs à la source du soulèvement du 22 février 2019, dont les manifestations se poursuivent encore dans de nombreuses villes du pays. Cependant, ces consultations politiques avec les personnalités et les partis politiques, bien qu’ils aient des positions plutôt pro-Hirak, sont pour l’heure loin de traduire la volonté d’amorcer un dialogue avec le mouvement citoyen affichée par le chef de l’Etat lors de sa première conférence de presse post-élection. Probablement, l’agenda politique du chef de l’Etat donne la priorité aux consultations aux fins d’une révision de la Constitution, laquelle refonte donnerait un gage de bonne volonté, en attendant de passer, ensuite, au dialogue annoncé avec le mouvement citoyen.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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