La Direction générale de l’aviation civile française a publié la liste des compagnies ayant obtenu les droits de trafic d’Aigle Azur, sur l’Algérie notamment.
Air France et Transavia raflent la mise. Volotea tire son épingle du jeu alors qu’ASL obtient plusieurs créneaux sur Lyon, Lille et Paris. Plus de 9000 créneaux de décollages et d’atterrissages étaient concernés par la distribution suite à la faillite il y a quelques mois d’Aigle Azur, mais aucun n’a été attribué à la compagnie nationale aérienne Air Algérie.
Pour les spécialistes de l’aérien, c’est une gifle pour l’aviation civile algérienne, une coquille vide qui se résume à un bureau au niveau du ministère des Transports géré par une dame. Elle semble évoluer sans réelle stratégie. D’ailleurs, ils s’accordent à dire que ce dossier très stratégique a été très mal défendu et le résultat est là aujourd’hui.
Contacté, le porte-parole de la compagnie aérienne nationale, Amine Andaloussi, déclare : «C’est le retour à la normale qui va stimuler davantage la concurrence et le passager algérien ne sera pas confronté à une situation de monopole, c’est à nous de gagner des parts de marché. Nous avons fait une demande concernant les droits de trafic, mais nous n’avons rien obtenu.»
Alors que la partie française a bien défendu ses intérêts économiques, le côté algérien a plutôt subi la situation sans réellement peser dans la balance. Conséquence immédiate : Air Algérie sera en grande difficulté en 2020 et devra déployer ses ailes avec plus de communication et de marketing, tout en améliorant ses services au sol et à bord.
Il faut préciser que le secteur aérien est en difficulté ces dernières années, 23 compagnies ont disparu, dont 9 européennes, et d’autres vont suivre la même trajectoire en 2020. Ce sont 5 de plus par rapport à l’année précédente, 2018, qui avait compté 18 compagnies en faillite.
Les causes sont les prix élevés du carburant et un contexte économique incertain. Sur le marché algérien, il a été relevé une baisse du nombre de passagers, constitués d’hommes d’affaires qui participent à des événements économiques et des binationaux ainsi que quelques vacanciers au fort pouvoir d’achat. En Europe, la concurrence est féroce avec en face des grands groupes, tels que Lufthansa et Air France.
En Turquie, le tourisme de santé permet de maintenir un taux de remplissage des appareils assez correct. 25 compagnies opèrent dans le ciel algérien. Le réseau France est le plus important pour Air Algérie, mais en face, il y a quatre compagnies qui lui font de la résistance : Air France, Transavia, ASL et l’espagnole Vueling, qui sous-traite avec Air France les créneaux.
Le marché ciblé, comme celui de Béjaïa, a un potentiel énorme. En fonction de l’encombrement ou de la saturation de tel ou tel aéroport, les créneaux horaires ou «slots» constituent une ressource précieuse et convoitée par les compagnies aériennes. Ils permettent d’optimiser les offres et ainsi d’augmenter la part de marché et la rentabilité financière
Elwatan
Air France et Transavia raflent la mise. Volotea tire son épingle du jeu alors qu’ASL obtient plusieurs créneaux sur Lyon, Lille et Paris. Plus de 9000 créneaux de décollages et d’atterrissages étaient concernés par la distribution suite à la faillite il y a quelques mois d’Aigle Azur, mais aucun n’a été attribué à la compagnie nationale aérienne Air Algérie.
Pour les spécialistes de l’aérien, c’est une gifle pour l’aviation civile algérienne, une coquille vide qui se résume à un bureau au niveau du ministère des Transports géré par une dame. Elle semble évoluer sans réelle stratégie. D’ailleurs, ils s’accordent à dire que ce dossier très stratégique a été très mal défendu et le résultat est là aujourd’hui.
Contacté, le porte-parole de la compagnie aérienne nationale, Amine Andaloussi, déclare : «C’est le retour à la normale qui va stimuler davantage la concurrence et le passager algérien ne sera pas confronté à une situation de monopole, c’est à nous de gagner des parts de marché. Nous avons fait une demande concernant les droits de trafic, mais nous n’avons rien obtenu.»
Alors que la partie française a bien défendu ses intérêts économiques, le côté algérien a plutôt subi la situation sans réellement peser dans la balance. Conséquence immédiate : Air Algérie sera en grande difficulté en 2020 et devra déployer ses ailes avec plus de communication et de marketing, tout en améliorant ses services au sol et à bord.
Il faut préciser que le secteur aérien est en difficulté ces dernières années, 23 compagnies ont disparu, dont 9 européennes, et d’autres vont suivre la même trajectoire en 2020. Ce sont 5 de plus par rapport à l’année précédente, 2018, qui avait compté 18 compagnies en faillite.
Les causes sont les prix élevés du carburant et un contexte économique incertain. Sur le marché algérien, il a été relevé une baisse du nombre de passagers, constitués d’hommes d’affaires qui participent à des événements économiques et des binationaux ainsi que quelques vacanciers au fort pouvoir d’achat. En Europe, la concurrence est féroce avec en face des grands groupes, tels que Lufthansa et Air France.
En Turquie, le tourisme de santé permet de maintenir un taux de remplissage des appareils assez correct. 25 compagnies opèrent dans le ciel algérien. Le réseau France est le plus important pour Air Algérie, mais en face, il y a quatre compagnies qui lui font de la résistance : Air France, Transavia, ASL et l’espagnole Vueling, qui sous-traite avec Air France les créneaux.
Le marché ciblé, comme celui de Béjaïa, a un potentiel énorme. En fonction de l’encombrement ou de la saturation de tel ou tel aéroport, les créneaux horaires ou «slots» constituent une ressource précieuse et convoitée par les compagnies aériennes. Ils permettent d’optimiser les offres et ainsi d’augmenter la part de marché et la rentabilité financière
Elwatan
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