C'est assez exceptionnel et peut-être uniquement algérien, les "plumitifs"- écrivains et journalistes- ne font jamais amende honorable en avouant de s'être trompés dans leurs analyses.
Ceci dit, le Mouvement des Arouches était autrement plus structuré que la "gabegie" anachronique de l'Hirak.
- Autant nous défendons chaque cheveu des manifestants qui portent l'espoir de tout un peuple et autant nous nous opposons aux arrestations arbitraires, à la répression policière et aux tentatives de division des Algériens, autant est fort et inconditionnel notre engagement pour la vérité et la vérité seulement. Et c'est cette vérité qui nous oblige à dire aujourd'hui que chacun est libre des choix personnels qu'il fait en son âme et conscience.
(…).
Faut-il rappeler que le pacifisme, pierre angulaire du mouvement du 22 février, est une philosophie qui induit non seulement la non-violence physique, mais aussi et surtout VERBALE ? Que cessent donc ces faux procès contre des patriotes qui ont choisi d'autres voies pour faire aboutir les revendications du Hirak ! Que s'arrêtent ces accusations et ces sentences qui touchent à l'honneur de citoyens n'ayant pas les mêmes motivations que les acteurs politiques prisonniers des logiques partisanes. Ce sont ces forces qui ont empêché la constitution d'un encadrement responsable du Hirak qui aurait été d'un grand apport pour la suite du mouvement. En plus clair, les partis concernés ne voulaient pas d'autres structures piétinant leurs plates-bandes et pouvant mettre en danger jusqu'à leur existence.
Durant la révolution citoyenne partie de Kabylie, notre position fut de soutenir fortement ce mouvement exclusivement populaire et non partisan. Et lorsque les Arouchs acceptèrent le dialogue avec le pouvoir, nous leur souhaitâmes bonne chance en leur précisant que notre rôle n'était pas d'être d'accord ou pas avec ce qu'ils décidaient en toute souveraineté mais qu'il se limitait à les accompagner et à les soutenir en toutes circonstances. Nous avions compris que cet éveil des consciences marquait l'émergence de forces nouvelles dépassant le cadre des partis et c'est cette conviction qui a nourri notre espoir de voir le mouvement s'élargir au niveau national. Ce qui arriva le 22 février 2019. Hélas, si les Arouchs nous laissent la Plate-forme d'El Kseur - qu'il faut absolument relire et analyser -, le mouvement du 22 février reste orphelin d'un texte fondateur par la faute de ceux qui ont empêché le peuple de se doter de représentation révolutionnaire-.
Par Maâmar Farah, in Soir d'Algérie
Ceci dit, le Mouvement des Arouches était autrement plus structuré que la "gabegie" anachronique de l'Hirak.
- Autant nous défendons chaque cheveu des manifestants qui portent l'espoir de tout un peuple et autant nous nous opposons aux arrestations arbitraires, à la répression policière et aux tentatives de division des Algériens, autant est fort et inconditionnel notre engagement pour la vérité et la vérité seulement. Et c'est cette vérité qui nous oblige à dire aujourd'hui que chacun est libre des choix personnels qu'il fait en son âme et conscience.
(…).
Faut-il rappeler que le pacifisme, pierre angulaire du mouvement du 22 février, est une philosophie qui induit non seulement la non-violence physique, mais aussi et surtout VERBALE ? Que cessent donc ces faux procès contre des patriotes qui ont choisi d'autres voies pour faire aboutir les revendications du Hirak ! Que s'arrêtent ces accusations et ces sentences qui touchent à l'honneur de citoyens n'ayant pas les mêmes motivations que les acteurs politiques prisonniers des logiques partisanes. Ce sont ces forces qui ont empêché la constitution d'un encadrement responsable du Hirak qui aurait été d'un grand apport pour la suite du mouvement. En plus clair, les partis concernés ne voulaient pas d'autres structures piétinant leurs plates-bandes et pouvant mettre en danger jusqu'à leur existence.
Durant la révolution citoyenne partie de Kabylie, notre position fut de soutenir fortement ce mouvement exclusivement populaire et non partisan. Et lorsque les Arouchs acceptèrent le dialogue avec le pouvoir, nous leur souhaitâmes bonne chance en leur précisant que notre rôle n'était pas d'être d'accord ou pas avec ce qu'ils décidaient en toute souveraineté mais qu'il se limitait à les accompagner et à les soutenir en toutes circonstances. Nous avions compris que cet éveil des consciences marquait l'émergence de forces nouvelles dépassant le cadre des partis et c'est cette conviction qui a nourri notre espoir de voir le mouvement s'élargir au niveau national. Ce qui arriva le 22 février 2019. Hélas, si les Arouchs nous laissent la Plate-forme d'El Kseur - qu'il faut absolument relire et analyser -, le mouvement du 22 février reste orphelin d'un texte fondateur par la faute de ceux qui ont empêché le peuple de se doter de représentation révolutionnaire-.
Par Maâmar Farah, in Soir d'Algérie
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