Annonce

Réduire
Aucune annonce.

(Accord du siècle) : Netanyahu et Gantz à Washington pour évoquer le plan de paix américain

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • (Accord du siècle) : Netanyahu et Gantz à Washington pour évoquer le plan de paix américain

    WASHINGTON, 27 janvier (Reuters) - A la veille de sa publication par la Maison blanche, Donald Trump devait exposer lundi au chef du gouvernement israélien et à son principal adversaire politique les détails de son plan de paix pour le Proche-Orient, d'ores et déjà récusé par les Palestiniens et qualifié de délirant par Téhéran.

    Le président américain a reçu à Washington le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Benny Gantz, chef de file de l'opposition centriste, devait lui succéder. L'Autorité palestinienne dit, elle, ne pas avoir été invitée.

    Donald Trump s'est dit persuadé que son plan, qui sera dévoilé mardi à la mi-journée (17h00 GMT), serait apprécié par les interlocuteurs, ainsi que par les Palestiniens, parce qu'il est "bon pour eux", a dit le président des Etats-Unis.

    Pour le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh, ce plan n'est qu'un moyen de détourner l'attention du procès en destitution de Donald Trump et des démêlés judiciaires du chef du gouvernement israélien, poursuivi pour corruption, alors qu'il briguera un nouveau mandat le 2 mars, dans le cadre du troisième scrutin législatif en moins d'un an.

    "Ce plan n'a pas d'autre but que d'en finir avec la cause palestinienne", a déploré lundi le chef du gouvernement palestinien.

    A Ramallah, on considère que ce plan a pour but de faire accepter, moyennant d'importantes compensations financières, l'annexion de fait d'une moitié environ de la Cisjordanie, dont la fertile vallée du Jourdain, à la situation stratégique.

    Sur Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a dénoncé un plan "délirant".

    "Au lieu d'un délirant 'deal du siècle' - les autoproclamés 'champions de la démocratie' feraient mieux d'accepter la solution démocratique iranienne proposée par l'Ayatollah @khamenei_ir: un référendum par lequel TOUS les Palestiniens - musulmans, juifs ou chrétiens - décideront de leur avenir", a écrit le chef de la diplomatie iranienne.

    L'élaboration de ce plan censé relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014, a été confiée à Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain. Il en a présenté en juin le volet économique. L'Autorité palestinienne, qui craint une remise en question du principe de coexistence pacifique de deux Etats, l'a également rejeté malgré les 50 milliards de dollars d'investissements promis.

    Donald Trump espérait dévoiler le volet politique l'année dernière, mais l'incapacité de Benjamin Netanyahu à former un gouvernement à l'issue des dernières élections législatives dans l'Etat hébreu l'a contraint à reporter l'échéance. Préoccupé par sa propre campagne pour la présidentielle de novembre, Donald Trump pouvait difficilement attendre la formation d'un nouveau gouvernement israélien, souligne-t-on à Washington.

    L'EI APPELLE LES MUSULMANS À FAIRE ÉCHEC AU PLAN

    Mardi, le président américain devrait en dévoiler certains aspects en présence de Netanyahu. Selon un membre de son administration, il souhaitait s'assurer du soutien du Premier ministre sortant et de Benny Gantz avant de l'annoncer.

    Gantz, dont le parti a fait jeu égal avec le Likoud lors des dernières législatives, a donné son aval la semaine dernière à la publication du plan avant les élections du 2 mars.

    "J'ai hâte de rencontrer le président - un président qui témoigne la plus grande amitié à l'Etat d'Israël - et d'évoquer avec lui une question très importante pour l'Etat d'Israël aux implications nationales, stratégiques et sécuritaires", a déclaré dimanche Benny Gantz, à son arrivée à Washington.

    Revenant sur une position en vigueur depuis 1978, l'administration Trump a annoncé en novembre que les colonies israéliennes de Cisjordanie ne seraient plus jugées contraires au droit international, ce qui lui a de nouveau valu les foudres de l'Autorité palestinienne, après le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem en mai 2018 et la reconnaissance de la Ville Sainte en tant que capitale de l'Etat hébreu, en 2017.

    Depuis cette décision, Mahmoud Abbas considère que les Etats-Unis ne sont plus un "médiateur honnête".

    Pour la Jordanie, qui a conclu un accord de paix avec Israël tout comme l'Egypte, l'annexion de la vallée du Jourdain "va faire voler le processus de paix en éclats", a averti le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Visiblement décidés à exploiter l'indignation suscitée par les revirements américains et l'attitude de l'Etat hébreu, les djihadistes de l'Etat islamique ont invité lundi les musulmans du monde entier à s'opposer au plan Kushner et à s'en prendre aux intérêts israéliens. (Avec Ali Sawafta à Ramallah et Stephen Farrell à Jérusalem, version française Jean-Philippe Lefief, édité par Jean-Stéphane Brosse et Sophie Louet)

    27/01/2020 | 18:01
    (Actualisé avec déclarations de Trump et Zarif)

    par Steve Holland et Dan Williams
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Proche-Orient : «Le plan de Trump est déjà mort»

    Le plan de paix américain pour le Proche-Orient, «l'accord du siècle», que le Président Donald Trump s'apprête à annoncer mardi prochain, «est déjà mort», a affirmé, hier, Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
    Le plan de paix américain pour le Proche-Orient, «l'accord du siècle», que le Président Donald Trump s'apprête à annoncer mardi prochain, «est déjà mort», a affirmé, hier, Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
    «Nous rejetons absolument ce que l'administration Trump a réalisé jusqu'à présent (...). Notre position est claire : Israël doit mettre fin à l'occupation des terres palestiniennes en vigueur depuis 1967», souligne le porte-parole, Nabil Abou Roudeina. La colonisation israélienne de la Cisjordanie occupée et d'El-Qods-Est occupée s'est poursuivie sous tous les gouvernements de l'occupation israélienne depuis 1967, mais elle s'est accélérée ces dernières années sous l'impulsion de Netanyahu, alors que Donald Trump a reconnu El-Qods occupée comme capitale d'Israël.

    Le projet américain a aussi été rejeté par le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza, sous blocus israélien depuis plus d'une décennie.
    Le chef du bureau des relations internationales du Hamas a indiqué, jeudi, sur Twitter, que la révélation du plan de paix américain signifiait une «nouvelles Nakba (catastrophe) et déclencherait une nouvelle Intifadha», répondant à des déclarations faites par le Président américain, Donald Trump, jeudi, selon lesquelles son administration a brièvement discuté avec l'autorité palestinienne, à propos de son plan de paix baptisé la «Transaction du siècle», qu'il s'apprête à rendre public au plus tard mardi prochain.
    Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a démenti tout contact avec les États-Unis.

    Dans ce contexte, certains analystes estiment que le plan américain pourrait ranimer le conflit israélo-palestinien plutôt que de le résoudre, et s'interrogent sur le soutien international à l'initiative.

    LE : 27-01-2020 | 0:00
    El Moudjahid
    dz(0000/1111)dz

    Commentaire

    Chargement...
    X