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Le Venezuela de Nicolas Maduro réfléchit à la privatisation de son secteur pétrolier

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  • Le Venezuela de Nicolas Maduro réfléchit à la privatisation de son secteur pétrolier

    L'administration de Nicolas Maduro a pris contact avec des groupes étrangers auxquels il veut céder une partie des actifs pétroliers qu'il contrôle. Le but est de moderniser le secteur pour relancer la production tout en donnant de l'oxygène à l'économie, exsangue.

    Nicolas Maduro n'a plus le choix. Son pays est étranglé par les sanctions internationales et asphyxié par une économie à la dérive . Le président élu du Venezuela s'est donc résolu à céder le contrôle de son secteur pétrolier à des groupes étrangers. En vendant ces actifs, le pays, qui dispose des réserves prouvées les plus importantes du monde si l'on intègre le non-conventionnel, espère faire moderniser par les groupes étrangers son industrie. Le chef de l'Etat compte de la même façon alléger la dette de PDVSA, la compagnie pétrolière nationale .

    Solution de la dernière chance

    Il est grand temps car, à force de retards dans les investissements, la production journalière qui atteignait encore quelque 2,4 millions de barils par jour en 2013 est tombée à des niveaux historiquement bas, à 700.000 en moyenne l'an dernier. Des discussions seraient en cours avec le russe Rosneft, l'espagnol Repsol et l'italien Eni.

    Cette décision ne vise pas uniquement à relancer la production de pétrole en y injectant des capitaux privés. Elle s'apparente à la solution de la dernière chance pour un gouvernement à court de ressources. Voilà plusieurs années que les autorités vénézuéliennes ne publient plus de données sur la situation macro-économique du pays tant celle-ci est catastrophique. Restent les estimations du FMI qui font état d'un effondrement de 35 % du PIB en 2019 , après plusieurs années déjà de forte récession : -18 % en 2018, -14 % en 2017 et -16,5 % en 2016.

    Dollarisation de l'économie
    Certes, les autorités ont desserré l'étau monétaire en autorisant une certaine dollarisation de l'économie. A cela s'ajoutent les transferts d'argents des quatre millions de personnes qui ont fui la dictature bolivarienne depuis 2015. Face à la précarité économique, le nombre de réfugiés s'est accéléré en 2019 et devait atteindre, selon l'ONU, 5,3 millions de personnes fin 2019.

    Nicolas Maduro, qui est accusé d'avoir usurpé son deuxième mandat, bénéficie toujours de l'appui de l'armée. Mais il peut aussi compter sur quelques soutiens sans faille à l'étranger. De Cuba, bien sûr, mais aussi de la Chine et de la Russie.

    De ce point de vue, Vladimir Poutine a largement dominé son adversaire Donald Trump. Pendant que le président de la Russie soutenait Nicolas Maduro, son homologue a tenté un coup de force en imposant Juan Guaido . Un an après, force est de constater que le renversement de Nicolas Maduro n'est toujours pas d'actualité et que le président élu garde la haute main sur le pays. Ce qui laisse penser à certains observateurs que l'aide internationale reviendra dès que Maduro sera parvenu à stabiliser l'économie. L'opération pétrole procède de cet état d'esprit.

    Michel De Grandi

    Lesechos.fr

  • #2
    c'est le seul moyen de faire plaisir aux occidentaux et rester au pouvoir

    Commentaire

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