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Dire la vérité aux Algériens !

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  • Dire la vérité aux Algériens !

    Un député qui refuse de renoncer à son immunité parlementaire, réclamée par la justice, qui entend le poursuivre pour des affaires de corruption.

    Rien de surprenant sans doute, quand on sait que d’autres de ses collègues au sein de l’Assemblée et des sénateurs sont soit en détention, soit sous le coup de poursuites pour la même accusation. Un des cadeaux empoisonnés du régime autoritaire de Bouteflika, c’est d’avoir laissé le Parlement se transformer en refuge pour des corrompus, croyant être ainsi à l’abri de la justice.

    Par ailleurs, on note de récentes révélations parues dans la presse spécialisée autour de l’acquisition, dans des conditions troubles, d’une raffinerie vétuste en Italie par l’entreprise Sonatrach, et dont la valeur a été surévaluée, laissant supposer le versement de pots-de-vin à des responsables algériens, dont certains sont en fuite à l’étranger.

    Ce sont là, coup sur coup, des faits qui renseignent, ou plutôt qui viennent confirmer l’ampleur de la corruption dans notre pays et ses ramifications internationales.

    Et surtout la dimension considérable des dégâts sur les ressources de la collectivité nationale qu’a pu avoir une gouvernance autoritaire et personnelle durant la double décennie de Bouteflika, basée sur la satisfaction d’intérêts de clientèles qui lui étaient acquises. Ainsi, on est surpris d’apprendre que le patron des patrons, par sa proximité avec le clan de l’ancien Président déchu et de sa parenté, a pu bénéficier de largesses considérables de banques et administrations publiques.

    Près de 500 crédits pour un montant qui dépasse les 200 milliards de dinars et plus d’une centaine de marchés publics pour plus de 70 milliards lui ont été ainsi généreusement octroyés !

    Malheureusement, les exemples sont légion, y compris dans la cession, ou plutôt le bradage du patrimoine industriel public au profit d’oligarchies mafieuses. En définitive, il s’agit bel et bien d’une dilapidation à grande échelle des ressources financières nationales, subie par l’Algérie ces deux dernières décennies, une banqueroute organisée par un ou plusieurs clans, avec comme «cibles» les principales institutions financières nationales.

    A cela s’ajoute cette «saignée financière» qui a facilité l’accumulation de fortunes et de biens à l’étranger par ces «mafias en col blanc» grâce à des complicités externes, des montages délictueux, le plus classique d’entre eux étant la surfacturation aux importations.

    Ou encore par le biais des réévaluations de projets obtenus dans le cadre de marchés publics, attribués sur instructions «venues d’en haut». Le cas d’école en la matière demeure assurément celui de l’autoroute Est-Ouest, auquel viennent s’ajouter d’autres projets faramineusement «budgétivores».

    Le devoir de vérité et de transparence impose donc de la part des pouvoirs publics, de la justice et des institutions de la République, de faire toute la lumière sur ces grands «chantiers du siècle» et sur ceux qui en ont profité. L’opinion publique a le droit de savoir.

    El Watan - date : 30-01-2020
    dz(0000/1111)dz
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