Des manifestations ont eu lieu, à l’occasion du 50e vendredi du hirak, dans une trentaine de wilayas au moins. Ailleurs, dans quelques villes de l’Ouest notamment, elles ont été empêchées par des interventions policières plutôt musclées. On n’en finit pas avec une fièvre en détournant le regard de la température indiquée par thermomètre. Les faits étant incontestablement plus probants que toute lecture, prédication ou incantation, il convient de ne pas enterrer le mouvement du 22 février. Pour une raison toute simple : il est bel et bien vivant. Mieux, il garde encore, visiblement, la vigueur nécessaire pour impressionner autant qu’au printemps dernier et qu’il ne mourra pas des suites d’une élection présidentielle tenuemalgré lui.
Il serait judicieux, en conséquence, de compter avec cette réalité. Et de ne pas tenter l’aventure qui consisterait à envisager une solution à la crise en cours sans tenir compte des messages les plus évidents que livre encore le hirak. C’est pourtant ce que le pouvoir semble vouloir faire, à en juger par la poursuite de ce qui lui fait office de “dialogue”, ces rencontres bilatérales entre le chef de l’État et des interlocuteurs qui, dans leur majorité, ne sont pas jugés en mesure de porter fidèlement les revendications de la rue.
On l’aura compris : le pouvoir, aidé peut-être par ceux qui accourent au “dialogue”, dopé par son retour sur la scène internationale par la porte de la Libye et sans doute encouragé par les thèses doctes mais trop éloignées du terrain, est sans doute acquis à l’idée que le temps joue en sa faveur. Et en défaveur du hirak, forcément. Une conclusion trop axiomatique, donc trop risquée pour en faire un postulat de base à une solution politique vraie et durable, à même de servir d’entame à un processus de construction de l’État de droit. Car c’est l’instauration d’un État de droit qui résume globalement les revendications du mouvement populaire que le pouvoir promet de satisfaire… Sauf qu’une telle promesse ne peut être crédible quand le discours qui la porte est accompagné d’actes qui, concrètement et délibérément, entravent les libertés fondamentales et achèvent, in fine, de mettre à nu une volonté de tuer le hirak à petit feu. L’idée est largement partagée par les jeunes manifestants qui constituent le gros des foules qui battent le pavé chaque vendredi. Ils l’ont encore redit avant-hier, à l’occasion du 50e rendez-vous de mobilisation populaire.
C’est dire que par son attitude envers le mouvement de contestation, le pouvoir entretient le hirak et travaille, sans le vouloir, à sa continuité. Voire à une montée en puissance de la révolution du sourire qui a rendez-vous avec son premier anniversaire dans moins de trois semaines. Liberté.
Il serait judicieux, en conséquence, de compter avec cette réalité. Et de ne pas tenter l’aventure qui consisterait à envisager une solution à la crise en cours sans tenir compte des messages les plus évidents que livre encore le hirak. C’est pourtant ce que le pouvoir semble vouloir faire, à en juger par la poursuite de ce qui lui fait office de “dialogue”, ces rencontres bilatérales entre le chef de l’État et des interlocuteurs qui, dans leur majorité, ne sont pas jugés en mesure de porter fidèlement les revendications de la rue.
On l’aura compris : le pouvoir, aidé peut-être par ceux qui accourent au “dialogue”, dopé par son retour sur la scène internationale par la porte de la Libye et sans doute encouragé par les thèses doctes mais trop éloignées du terrain, est sans doute acquis à l’idée que le temps joue en sa faveur. Et en défaveur du hirak, forcément. Une conclusion trop axiomatique, donc trop risquée pour en faire un postulat de base à une solution politique vraie et durable, à même de servir d’entame à un processus de construction de l’État de droit. Car c’est l’instauration d’un État de droit qui résume globalement les revendications du mouvement populaire que le pouvoir promet de satisfaire… Sauf qu’une telle promesse ne peut être crédible quand le discours qui la porte est accompagné d’actes qui, concrètement et délibérément, entravent les libertés fondamentales et achèvent, in fine, de mettre à nu une volonté de tuer le hirak à petit feu. L’idée est largement partagée par les jeunes manifestants qui constituent le gros des foules qui battent le pavé chaque vendredi. Ils l’ont encore redit avant-hier, à l’occasion du 50e rendez-vous de mobilisation populaire.
C’est dire que par son attitude envers le mouvement de contestation, le pouvoir entretient le hirak et travaille, sans le vouloir, à sa continuité. Voire à une montée en puissance de la révolution du sourire qui a rendez-vous avec son premier anniversaire dans moins de trois semaines. Liberté.
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