À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nazis massacrèrent les juifs d’Europe et les Tsiganes. L’interprétation actuelle de l’un de ces génocides s’appuie sur une méconnaissance de la condition humaine et charrie quantité de passions qui, loin d’en éviter la répétition, la favorise au contraire.
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 4 FÉVRIER 2020
Nous commémorons actuellement le 75ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz où périrent plus d’un million de prisonniers. Nous en avons fait le symbole des camps d’extermination, des crimes nazis et de la Shoah.
Des négationnistes ont tenté de réhabiliter l’Allemagne nazie en contestant qu’elle aurait eu l’intention d’exterminer des populations, qu’elle aurait effectivement assassiné des millions de personnes, et même qu’elle aurait eu recours au gazage de prisonniers. Cette polémique abjecte a fait passer en second plan la question de la compréhension des faits. Depuis le procès d’Adolf Eichmann, en 1962, l’interprétation qui prévaut est celle qu’adopta alors l’Agence juive : l’antisémitisme nazi s’est traduit à partir de la conférence de Wansee en un plan d’anéantissement (Shoah) des populations juives européennes. Celui-ci marque une rupture dans l’Histoire. Éternels persécutés, les juifs ne seront définitivement à l’abri qu’en rejoignant l’État d’Israël.
Or, ainsi que je vais le démontrer, cette interprétation contemporaine ne rend pas compte de faits connexes.
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Au Rwanda, environ 800 000 personnes ont été massacrées à la machette, en quelques semaines en 1994.
La longue histoire des génocides
Durant les quatre siècles de la colonisation du monde par les Européens de l’Ouest, de nombreux États prétendument civilisés ont pratiqué des génocides sans états d’âme.
Par exemple lorsque le président du Conseil du royaume d’Italie, Benito Mussolini, proclama l’Empire. Il crut pouvoir fonder une colonie de peuplement en Éthiopie. Mais la résistance populaire fut si vive qu’il conçut un plan de « nettoyage ethnique » d’une région pour éliminer la population autochtone et la remplacer par des Italiens. Il fit disperser par le vice-roi Rodolfo Graziani du gaz moutarde depuis des avions en ciblant des villages rebelles.
Cependant, les massacre de masse ne sont pas une exclusivité des Européens de l’Ouest, ni de l’idéologie coloniale. Ainsi, le sultan Abdulhamid II organisa celui des non-musulmans (1894-96) qui fut prolongé par les « Jeunes Turcs » (particulièrement en 1915-16) lesquels le renversèrent. Les deux régimes partageaient la même idéologie, le panislamisme, selon lequel l’identité turque est exclusivement musulmane. Si les Arméniens furent les plus touchés, toutes les confessions non-musulmanes furent persécutés. Les massacres eurent lieu en Turquie actuelle et non pas dans les territoires conquis par l’empire ottoman [1].
Il y a donc au moins deux motifs distincts pour ces massacres.
- un but militaire : l’élimination de populations résistantes ;
- un but idéologique : l’élimination des populations considérées comme étrangères.
La politique nazie a répondu aux deux, mais l’extermination des juifs d’Europe correspond uniquement au but idéologique.
Les génocides ne sont pas non plus l’apanage des plus forts contre les plus faibles ainsi que le montre celui des Tutsis par les Hutus au Rwanda. Les deux peuples étaient de force égale et le massacre a été perpétré à la machette par la population hutue et non par des miliciens.
Ces massacres de masses constituent des « crimes contre l’humanité ». C’est à ce titre —et à lui seul— que celui des juifs d’Europe a été jugé par le Tribunal international de Nuremberg. La notion de « génocide » n’est entrée que postérieurement dans le droit.
Sous l’influence de Raphaël Lemkin, on considéra par la suite que le génocide est un crime particulier parmi les crimes contre l’humanité. Malheureusement, on a ainsi introduit une notion de culpabilité collective ce qui est contraire au principe de responsabilité personnelle et va à l’encontre du but recherché. De fil en aiguille, le droit US considère désormais comme génocide, le meurtre d’au moins deux personnes pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’elles auraient fait.
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Avant l’Allemagne, les États-Unis se sont posé la question raciale. Plutôt que d’imaginer assassiner ceux qu’ils considéraient comme de races inférieures, ils ont prôné leur stérilisation obligatoire.
Pourquoi les nazis ont-ils tenté d’exterminer les juifs ?
Le programme nazi prévoyait de reconstituer un empire allemand dont le pays avait été privé par le Traité de Versailles à la fin de la Première Guerre mondiale. Mais au lieu de le tailler en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, qui étaient déjà partagés entre le Royaume-Uni et la France, de le conquérir en Europe orientale.
Les nazis, héritiers de Goethe et de Beethoven, s’imaginaient humanistes de naissance. Conformément à l’idéologie coloniale occidentale, ils justifiaient leur volonté de conquête en affirmant que les peuples à dominer étaient inférieurs culturellement. C’est ce qu’explique Adolf Hitler dans Mein Kampf. Il n’y parle jamais de « sous-hommes » (Untermenschen). Cette expression est venue du « consensus scientifique » de l’époque : les milieux scientifiques occidentaux étaient persuadés que les conquêtes coloniales prouvaient l’existence d’une hiérarchie des races au sommet duquel ils trônaient. Ils recherchaient donc à définir les caractéristiques de ces races et à les séparer [2]. Cette notion est aujourd’hui infirmée par la Science mais persiste dans de nombreux pays, comme aux USA où les statistiques officielles classent toujours les gens selon ce concept imaginaire [3].
Pour les nazis, les premiers sous-hommes étaient donc les slaves et ils furent leur première cible. Cependant comme le chancelier Hitler justifiait son intention de conquête d’un espace vital (Lebensraum) par la supériorité de sa « race » (concept qui était à l’époque largement partagé par les peuples Occidentaux), il ajouta les Tsiganes et les Juifs parce qu’ils étaient nomades ou, en tous cas, n’avaient pas de terres. Bien sûr sa condamnation des Juifs en tant que race se nourrissait de l’antisémitisme européen qu’il développa, mais ce n’est pas par antisémitisme qu’il les classa comme sous-hommes. Au demeurant, il n’y a pas de culture anti-Tsigane européenne, mais ce peuple fut néanmoins lui aussi classé comme sous-hommes.
La notion même d’antisémitisme n’a pas grand rapport avec les juifs. En effet les sémites sont des arabes, dont certains sont de religion juive. Par ailleurs la plupart des juifs d’Europe sont originaires de population du Caucase converties au Xème siècle, et pas de Palestine [4].
Au départ, certains des nazis n’étaient pas aussi hostiles aux juifs allemands qu’on le pense aujourd’hui [5].
- Avant et après l’arrivée des nazis au pouvoir, Leopold von Mildenstein organisa des voyages d’officiers nazis en Palestine mandataire, sous l’autorité de Joseph Goebbels. Le NSDAP, le parti nazi, considérait inacceptable que les juifs n’aient pas d’État et donc soutenait le foyer national juif de Palestine.
- Alors que l’Allemagne avait déjà adopté des lois anti-juives, le parti nazi négocia avec l’Agence juive, en 1933, les Accords Haavara qui autorisaient les juifs à s’installer en Palestine [6].
- Les choses évoluèrent dans la mauvaise direction. Le ministre français des Affaires étrangères, Georges Bonnet, proposa à l’Allemagne nazie, en 1938 —c’est-à-dire avant la guerre—, de transférer les juifs français et allemands dans la colonie française de Madagascar. La Pologne —ainsi que vient de le rappeler le président Vladimir Poutine [7]— se joignit à ces deux pays pour constituer une commission préparatoire de ce plan qui ne fut jamais concrétisé.
Ce n’est que fin 1941, une fois toutes les options épuisées et lorsque l’invasion de l’Union soviétique tourna pour eux au cauchemar, que les nazis en vinrent à la « solution finale » : le meurtre de masse.
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Rudolf Höß dépose lors du procès de Nuremberg
Le cas Rudolf Höß
Avant la Première Guerre mondiale, l’Allemagne disposait d’un empire comme les autres grandes puissances européennes. Franz Xaver Höß fut envoyé , en tant que militaire au Sud-Ouest africain (actuelle Namibie). Il y participa au premier génocide du XXème siècle : le massacre des Héréros et des Namas.
Son fils, Rudolf Höß, s’engagea très jeune dans l’armée impériale durant la Première Guerre mondiale. Il fut envoyé prêter main forte à l’empire ottoman. Dans ses mémoires, il prétend avoir combattu les Britanniques en Palestine [8]. En réalité, il était dans la Turquie actuelle et participa au massacre des non-musulmans par les Jeunes Turcs. Vingt ans plus tard, il adhéra à la milice SS et devint, en 1940, le directeur du complexe pénitentiaire d’Auschwitz. Il s’agissait au départ d’un camp de concentration sur le modèle de ceux créés par les Britanniques durant la guerre des Boers (Afrique du Sud). On y ajouta, fin 1941, un camp d’extermination (Auschwitz-Birkenau) et, mi-1942, un camp de travaux forcé (Auschwitz-Monowitz) où le banquier US Prescott Bush (père et grand-père des deux présidents Bush) investit pour son plus grand profit [9].
Rudolf Höß a toujours prétendu être un homme normal. Aussi choquant que cela puisse paraître, il ne voyait pas ce qui était anormal à assassiner des Arméniens et des Juifs quand son père avait assassiné des Héréros et des Namas.
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Le professeur Konrad Lorentz, fondateur de l’éthologie et Prix Nobel, était un nazi convaincu. Il milita pour que les homosexuels soient retirés de la société comme on procède à une ablation médicale.
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 4 FÉVRIER 2020
Nous commémorons actuellement le 75ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz où périrent plus d’un million de prisonniers. Nous en avons fait le symbole des camps d’extermination, des crimes nazis et de la Shoah.
Des négationnistes ont tenté de réhabiliter l’Allemagne nazie en contestant qu’elle aurait eu l’intention d’exterminer des populations, qu’elle aurait effectivement assassiné des millions de personnes, et même qu’elle aurait eu recours au gazage de prisonniers. Cette polémique abjecte a fait passer en second plan la question de la compréhension des faits. Depuis le procès d’Adolf Eichmann, en 1962, l’interprétation qui prévaut est celle qu’adopta alors l’Agence juive : l’antisémitisme nazi s’est traduit à partir de la conférence de Wansee en un plan d’anéantissement (Shoah) des populations juives européennes. Celui-ci marque une rupture dans l’Histoire. Éternels persécutés, les juifs ne seront définitivement à l’abri qu’en rejoignant l’État d’Israël.
Or, ainsi que je vais le démontrer, cette interprétation contemporaine ne rend pas compte de faits connexes.
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Au Rwanda, environ 800 000 personnes ont été massacrées à la machette, en quelques semaines en 1994.
La longue histoire des génocides
Durant les quatre siècles de la colonisation du monde par les Européens de l’Ouest, de nombreux États prétendument civilisés ont pratiqué des génocides sans états d’âme.
Par exemple lorsque le président du Conseil du royaume d’Italie, Benito Mussolini, proclama l’Empire. Il crut pouvoir fonder une colonie de peuplement en Éthiopie. Mais la résistance populaire fut si vive qu’il conçut un plan de « nettoyage ethnique » d’une région pour éliminer la population autochtone et la remplacer par des Italiens. Il fit disperser par le vice-roi Rodolfo Graziani du gaz moutarde depuis des avions en ciblant des villages rebelles.
Cependant, les massacre de masse ne sont pas une exclusivité des Européens de l’Ouest, ni de l’idéologie coloniale. Ainsi, le sultan Abdulhamid II organisa celui des non-musulmans (1894-96) qui fut prolongé par les « Jeunes Turcs » (particulièrement en 1915-16) lesquels le renversèrent. Les deux régimes partageaient la même idéologie, le panislamisme, selon lequel l’identité turque est exclusivement musulmane. Si les Arméniens furent les plus touchés, toutes les confessions non-musulmanes furent persécutés. Les massacres eurent lieu en Turquie actuelle et non pas dans les territoires conquis par l’empire ottoman [1].
Il y a donc au moins deux motifs distincts pour ces massacres.
- un but militaire : l’élimination de populations résistantes ;
- un but idéologique : l’élimination des populations considérées comme étrangères.
La politique nazie a répondu aux deux, mais l’extermination des juifs d’Europe correspond uniquement au but idéologique.
Les génocides ne sont pas non plus l’apanage des plus forts contre les plus faibles ainsi que le montre celui des Tutsis par les Hutus au Rwanda. Les deux peuples étaient de force égale et le massacre a été perpétré à la machette par la population hutue et non par des miliciens.
Ces massacres de masses constituent des « crimes contre l’humanité ». C’est à ce titre —et à lui seul— que celui des juifs d’Europe a été jugé par le Tribunal international de Nuremberg. La notion de « génocide » n’est entrée que postérieurement dans le droit.
Sous l’influence de Raphaël Lemkin, on considéra par la suite que le génocide est un crime particulier parmi les crimes contre l’humanité. Malheureusement, on a ainsi introduit une notion de culpabilité collective ce qui est contraire au principe de responsabilité personnelle et va à l’encontre du but recherché. De fil en aiguille, le droit US considère désormais comme génocide, le meurtre d’au moins deux personnes pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’elles auraient fait.
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Avant l’Allemagne, les États-Unis se sont posé la question raciale. Plutôt que d’imaginer assassiner ceux qu’ils considéraient comme de races inférieures, ils ont prôné leur stérilisation obligatoire.
Pourquoi les nazis ont-ils tenté d’exterminer les juifs ?
Le programme nazi prévoyait de reconstituer un empire allemand dont le pays avait été privé par le Traité de Versailles à la fin de la Première Guerre mondiale. Mais au lieu de le tailler en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, qui étaient déjà partagés entre le Royaume-Uni et la France, de le conquérir en Europe orientale.
Les nazis, héritiers de Goethe et de Beethoven, s’imaginaient humanistes de naissance. Conformément à l’idéologie coloniale occidentale, ils justifiaient leur volonté de conquête en affirmant que les peuples à dominer étaient inférieurs culturellement. C’est ce qu’explique Adolf Hitler dans Mein Kampf. Il n’y parle jamais de « sous-hommes » (Untermenschen). Cette expression est venue du « consensus scientifique » de l’époque : les milieux scientifiques occidentaux étaient persuadés que les conquêtes coloniales prouvaient l’existence d’une hiérarchie des races au sommet duquel ils trônaient. Ils recherchaient donc à définir les caractéristiques de ces races et à les séparer [2]. Cette notion est aujourd’hui infirmée par la Science mais persiste dans de nombreux pays, comme aux USA où les statistiques officielles classent toujours les gens selon ce concept imaginaire [3].
Pour les nazis, les premiers sous-hommes étaient donc les slaves et ils furent leur première cible. Cependant comme le chancelier Hitler justifiait son intention de conquête d’un espace vital (Lebensraum) par la supériorité de sa « race » (concept qui était à l’époque largement partagé par les peuples Occidentaux), il ajouta les Tsiganes et les Juifs parce qu’ils étaient nomades ou, en tous cas, n’avaient pas de terres. Bien sûr sa condamnation des Juifs en tant que race se nourrissait de l’antisémitisme européen qu’il développa, mais ce n’est pas par antisémitisme qu’il les classa comme sous-hommes. Au demeurant, il n’y a pas de culture anti-Tsigane européenne, mais ce peuple fut néanmoins lui aussi classé comme sous-hommes.
La notion même d’antisémitisme n’a pas grand rapport avec les juifs. En effet les sémites sont des arabes, dont certains sont de religion juive. Par ailleurs la plupart des juifs d’Europe sont originaires de population du Caucase converties au Xème siècle, et pas de Palestine [4].
Au départ, certains des nazis n’étaient pas aussi hostiles aux juifs allemands qu’on le pense aujourd’hui [5].
- Avant et après l’arrivée des nazis au pouvoir, Leopold von Mildenstein organisa des voyages d’officiers nazis en Palestine mandataire, sous l’autorité de Joseph Goebbels. Le NSDAP, le parti nazi, considérait inacceptable que les juifs n’aient pas d’État et donc soutenait le foyer national juif de Palestine.
- Alors que l’Allemagne avait déjà adopté des lois anti-juives, le parti nazi négocia avec l’Agence juive, en 1933, les Accords Haavara qui autorisaient les juifs à s’installer en Palestine [6].
- Les choses évoluèrent dans la mauvaise direction. Le ministre français des Affaires étrangères, Georges Bonnet, proposa à l’Allemagne nazie, en 1938 —c’est-à-dire avant la guerre—, de transférer les juifs français et allemands dans la colonie française de Madagascar. La Pologne —ainsi que vient de le rappeler le président Vladimir Poutine [7]— se joignit à ces deux pays pour constituer une commission préparatoire de ce plan qui ne fut jamais concrétisé.
Ce n’est que fin 1941, une fois toutes les options épuisées et lorsque l’invasion de l’Union soviétique tourna pour eux au cauchemar, que les nazis en vinrent à la « solution finale » : le meurtre de masse.
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Rudolf Höß dépose lors du procès de Nuremberg
Le cas Rudolf Höß
Avant la Première Guerre mondiale, l’Allemagne disposait d’un empire comme les autres grandes puissances européennes. Franz Xaver Höß fut envoyé , en tant que militaire au Sud-Ouest africain (actuelle Namibie). Il y participa au premier génocide du XXème siècle : le massacre des Héréros et des Namas.
Son fils, Rudolf Höß, s’engagea très jeune dans l’armée impériale durant la Première Guerre mondiale. Il fut envoyé prêter main forte à l’empire ottoman. Dans ses mémoires, il prétend avoir combattu les Britanniques en Palestine [8]. En réalité, il était dans la Turquie actuelle et participa au massacre des non-musulmans par les Jeunes Turcs. Vingt ans plus tard, il adhéra à la milice SS et devint, en 1940, le directeur du complexe pénitentiaire d’Auschwitz. Il s’agissait au départ d’un camp de concentration sur le modèle de ceux créés par les Britanniques durant la guerre des Boers (Afrique du Sud). On y ajouta, fin 1941, un camp d’extermination (Auschwitz-Birkenau) et, mi-1942, un camp de travaux forcé (Auschwitz-Monowitz) où le banquier US Prescott Bush (père et grand-père des deux présidents Bush) investit pour son plus grand profit [9].
Rudolf Höß a toujours prétendu être un homme normal. Aussi choquant que cela puisse paraître, il ne voyait pas ce qui était anormal à assassiner des Arméniens et des Juifs quand son père avait assassiné des Héréros et des Namas.
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Le professeur Konrad Lorentz, fondateur de l’éthologie et Prix Nobel, était un nazi convaincu. Il milita pour que les homosexuels soient retirés de la société comme on procède à une ablation médicale.
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