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La Wallonie ne vendra plus d'armes à l'armée saoudienne

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  • La Wallonie ne vendra plus d'armes à l'armée saoudienne

    Après le gel d'une série de licences d'armes vers l'Arabie saoudite par son prédécesseur Willy Borsus suite à une action judiciaire introduite par Amnesty International en 2018 et des demandes d'exportation d'armes de la part des entreprises wallonnes comme CMI ou FN qui s'accumulent sur le bureau du nouveau ministre-président, Elio Di Rupo devait rapidement redéfinir une position wallonne.

    La question est simple, faut-il encore vendre des armes à l'Arabie saoudite?

    Le sujet est délicat et entremêle des aspects humanitaires avec la guerre au Yémen et des intérêts économiques.

    En 2018, la monarchie sunnite a confirmé sa position de premier client du secteur de l'armement wallon avec 225 millions d'euros de contrats sur un marché global qui pèse pour la première fois près d'un milliard en Wallonie.


    décision, que nous livre le cabinet du ministre-président, est double. La plus radicale concerne les forces aériennes du ministère de la défense saoudienne. Le ministre-président indique qu'il "refuse tout octroi de licences vers le ministère de la Défense saoudien" et se justifie par "le drame yéménite" et le rôle de l'armée de l'air dans le conflit.
    La Wallonie n'entend cependant pas se couper du juteux marché saoudien. Concernant les licences à destination de la Garde royale et la Garde nationale du pays, il a jugé qu’il n’y avait pas d’arguments suffisants pour refuser leur octroi. "Ces armes sont strictement destinées à protéger les membres de la famille royale (la Garde royale) et des sites religieux emblématiques, ou à protéger le pays (la Garde nationale) à l’intérieur des frontières saoudiennes. Elles n’ont pas pour finalité d'être utilisées au Yémen", argumente le cabinet du ministre-président. Ce dernier rappelle en outre que 4.400 personnes (2.200 directement et 2.200 indirectement - chez FN et CMI) dépendent très largement des marchés actuels vers l’Arabie saoudite. "Une absence de décision aurait mis gravement en péril l’emploi de ces 4.400 travailleurs."

    FRANÇOIS-XAVIER LEFÈVRE
    06 février 2020 11:01

    l'écho
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Des armes de la FN au Yémen: un rapport d'Amnesty International accablant sur les ventes d'armes wallonnes

    Alors que s’ouvre à Londres le 10 septembre l’un des plus grands salons d’armement au monde, Amnesty International publie un rapport accablant. Avec ce constat : l’industrie de l’armement n’exerce pas pleinement la diligence raisonnable en matière de droits humains, et par conséquent, ne peut pas garantir que ses produits ne soient pas utilisés dans de possibles crimes de guerre.

    Concrètement, la plupart des 22 entreprises contactées par Amnesty International fournissent des pays accusés de ne pas respecter les droits humains ou de commettre des crimes de guerre, comme l’Arabie saoudite. Aucune d’entre elles n’a pu démontrer qu’elles avaient fait preuve de vigilance.

    La FN Herstal n’a pas répondu à l’enquête
    Plusieurs des grands de l’armement n’ont pas répondu aux enquêteurs d’Amnesty, dont la FN Herstal. " Cela témoigne d’une indifférence très inquiétante à l’égard du coût humain de leurs activités, dit Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Cela pourrait exposer ces entreprises et leurs dirigeants à des poursuites pour complicité dans des crimes de guerre, alors même que des armes produites par la FN se sont retrouvées sur le terrain yéménite, notamment aux mains d’une milice hors de tout contrôle gouvernemental ".

    Selon, l’Observatoire des armes wallonnes, la Région wallonne – essentiellement la FN et John Cockerill, continue d’exporter de grandes quantités d’armes et d’équipements militaires vers des pays accusés de crimes de guerre. Deux enquêtes ont révélé que des armes wallonnes avaient été utlisées dans la guerre au Yemen.

    Philippe Hensmans : " La FN est à 100% la propriété de la Région wallonne, c’est-à-dire nous autres Wallons. Nous sommes en droit de demander que ce travail de réflexion qui ferait en sorte que l’on empêche de livrer des armes à des criminels de guerre soit effectué ".

    En juin 2019, le Conseil d’Etat a annulé huit licences d’exportations octroyées à la FN et à John Cockerill pour des ventes d’arme en Arabie saoudite, impliquée dans une guerre meurtrière au Yémen. Le décret wallon du 21 juin 2012 sur la vente d’armes prévoit l’obligation de vérifier le comportement du pays acheteur, notamment son attitude envers le terrorisme et le respect du droit international. Cela n’avait pas été fait.

    L’industrie de l’armement sourde aux appels des défenseurs des droits humains
    En 2018, les exportations de la Région wallonne vers le royaume saoudien se sont élevées à 182 millions d’euros. La FN emploie 1389 travailleurs. C’est donc un secteur économique de poids et c’est ce qui explique que les entreprises d’armement wallonnes restent sourdes aux appels répétés de cesser leurs exportations vers les dictatures. Récemment 9 ONG ont demandé à la Région wallonne de cesser immédiatement les ventes d’armes aux pays qui commettent de graves violations du droit international et humanitaire. Le 8 juin 2017, la Chambre a adopté une résolution incitant le gouvernement belge à demander aux entités fédérées de mettre fin à l’exportation et au transit avec l’Arabie saoudite de technologies et d’équipements militaires.

    Pour Amnesty, il faut contraindre l’industrie de l’armement à plus de vigilance. Philippe Hensmans : " Tant que l’on se réfère à la bonne volonté des entreprises, on se retrouvera devant la même situation de quelqu’un qui dit : je fabrique des bonbons. Je sais qu’ils sont dangereux pour les enfants mais tant qu’on ne m’interdit pas de les vendre, je peux les vendre ".

    Dans son rapport, Amnesty International recommande aux fabriquants d’armes de faire une analyse sérieuse de ce qui pourrait être fait avec les armes qu’elles ont vendues. Certaines des entreprises questionnées dans le cadre du rapport de l’organisation ont répondu qu’une fois leurs produits vendus, ce n’était plus leur problème. C’est tout-à-fait contraire à tous les traités internationaux qui prévoient une obligation de savoir quel est l’utilisateur final et ce qu’il va en faire.

    " S’il y a un risque, ajoute Philippe Hensmans, elles doivent s’abstenir de vendre les armes et non pas attendre ce que tel gouvernement va dire ou tel tribunal va prendre comme décision. Elles doivent prendre elles-mêmes la décision de ne pas prendre ce risque-là. Risque pour l’entreprise, pour les gens dans le pays d’origine ".

    Jusqu’à présent, ce sont encore les gouvernements ou les juges qui prennent les décisions adéquates par rapport à la situation dans les pays vers lesquels les armes sont dirigées. Récemment, un jugement de la cour d’appel de Londres a estimé que les transactions avec Riyad étaient une erreur étant donné la guerre au Yémen. Le Royaume Uni a dès lors suspendu les ventes d’armes susceptibles d’être utilisées au Yémen.

    La Wallonie doit-elle cesser d’exporter ses armes vers les pays qui violent les droits humains ? La question est au cœur des négociations pour la formation du gouvernement wallon. Le rapport d’Amnesty International arrive dès lors comme une piqûre de rappel.
    Par : Marianne Klaric
    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      La question est simple, faut-il encore vendre des armes à l'Arabie saoudite?

      Evidemment OUI!, elles sont fabriquées pour être vendues. Si les Belges ne les vendent plus, ce sont d'autres qui prendront le marché!
      Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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      • #4
        les hypocrites camemberts en premier....vendre des armes, faire du commerce avec des pays musulmans ou des dictatures, ca passe... l'argent n'a pas d'odeur, ou plutôt n'as pas religion....

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