Le candidat de l'UDF François Bayrou les a jugés "très inquiétants", tandis que la socialiste Ségolène Royal, a évoqué des "énormités".
Dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray, paru dans Philosophie Magazine, le candidat de l'UMP dit "incliner (...) à penser qu'on naît pédophile".
Dans cet entretien Nicolas Sarkozy déclare aussi: "Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable."
Réactions de M.Bayrou et Mme Royal
"C'est un propos très grave, ça voudrait dire qu'on n'a aucune chance, que son destin est joué à l'avance. Je ne crois pas qu'il y ait un médecin, un psychiatre en France qui puisse entendre ces propos sans frémir", a déclaré François Bayrou.
"Dire que les adolescents qui se suicident le font parce qu'ils sont nés comme ça, c'est quelque chose qui nous détournerait de notre travail de prévention, de soins", a ajouté le candidat UDF. Ces propos "sont très lourds de conséquences", "c'est glaçant".
En campagne à Montauban (Tarn-et-Garonne), Ségolène Royal a déclaré: "Si moi je m'étais permis de dire des énormités pareilles, je pense que cela aurait émergé dans le débat public". "Je laisse les scientifiques répondre", a-t-elle dit à la presse. Son codirecteur de campagne Jean-Louis Bianco qui l'accompagnait a qualifié les propos de Nicolas Sarkozy de "surprenants".
Un généticien réagit sans détours
Le généticien André Langaney a vu dans les déclarations de M. Sarkozy une réminiscence de "ce que voulaient faire des gens pendant la deuxième guerre mondiale".
"Il y a des scientifiques d'extrême droite qui pensent qu'on a tout à la naissance et qu'on ne peut plus rien changer. Si on suit ces gens-là, il faudrait presque faire des tests génétiques à la naissance ou faire un tri des embryons pour éliminer les pédophiles avant qu'ils naissent", a-t-il dit sur France Info.
L'archevêque de Paris critique les propos de Sarkozy
Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a critiqué samedi les récents propos de Nicolas Sarkozy sur une éventuelle prédétermination génétique des pédophiles, insistant sur la liberté de l'homme.
"L'homme est libre. Je voudrais que l'on n'oublie pas aussi que l'on est dans une société qui fait une chasse génétique", a réagi l'archevêque au micro de RTL. "Quand on décrète que des enfants atteints de trisomie 21 ne doivent pas naître, qu'est-ce qu'on fait ?", s'est-il interrogé. De l'eugénisme.
"Ce qui me paraît plus grave c'est l'idée que l'on ne peut pas changer le cours de l'existence (...) Dire que quelqu'un est prédéterminé par la famille qui l'a entouré, les conditions dans lesquelles il a vécu, cela veut dire que l'homme est conditionné absolument", a-t-il encore déclaré.
Nicolas Sarkozy ne veut pas polémiquer
"Je ne souhaite pas polémiquer. Il y a beaucoup de nervosité de la part de François Bayrou et de Ségolène Royal. Il faut que chacun garde son calme", a déclaré samedi Nicolas Sarkozy à Saint-Rémy-de-Provence.
Le candidat de l'UMP et ancien ministre de l'Intérieur avait déjà proposé le dépistage précoce des troubles du comportement dans son projet de loi relatif à la prévention de la délinquance. Mais face à la levée de boucliers, il avait dû retirer ces dispositions de son projet de loi en juin 2006.
source : France 2
Dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray, paru dans Philosophie Magazine, le candidat de l'UMP dit "incliner (...) à penser qu'on naît pédophile".
Dans cet entretien Nicolas Sarkozy déclare aussi: "Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable."
Réactions de M.Bayrou et Mme Royal
"C'est un propos très grave, ça voudrait dire qu'on n'a aucune chance, que son destin est joué à l'avance. Je ne crois pas qu'il y ait un médecin, un psychiatre en France qui puisse entendre ces propos sans frémir", a déclaré François Bayrou.
"Dire que les adolescents qui se suicident le font parce qu'ils sont nés comme ça, c'est quelque chose qui nous détournerait de notre travail de prévention, de soins", a ajouté le candidat UDF. Ces propos "sont très lourds de conséquences", "c'est glaçant".
En campagne à Montauban (Tarn-et-Garonne), Ségolène Royal a déclaré: "Si moi je m'étais permis de dire des énormités pareilles, je pense que cela aurait émergé dans le débat public". "Je laisse les scientifiques répondre", a-t-elle dit à la presse. Son codirecteur de campagne Jean-Louis Bianco qui l'accompagnait a qualifié les propos de Nicolas Sarkozy de "surprenants".
Un généticien réagit sans détours
Le généticien André Langaney a vu dans les déclarations de M. Sarkozy une réminiscence de "ce que voulaient faire des gens pendant la deuxième guerre mondiale".
"Il y a des scientifiques d'extrême droite qui pensent qu'on a tout à la naissance et qu'on ne peut plus rien changer. Si on suit ces gens-là, il faudrait presque faire des tests génétiques à la naissance ou faire un tri des embryons pour éliminer les pédophiles avant qu'ils naissent", a-t-il dit sur France Info.
L'archevêque de Paris critique les propos de Sarkozy
Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a critiqué samedi les récents propos de Nicolas Sarkozy sur une éventuelle prédétermination génétique des pédophiles, insistant sur la liberté de l'homme.
"L'homme est libre. Je voudrais que l'on n'oublie pas aussi que l'on est dans une société qui fait une chasse génétique", a réagi l'archevêque au micro de RTL. "Quand on décrète que des enfants atteints de trisomie 21 ne doivent pas naître, qu'est-ce qu'on fait ?", s'est-il interrogé. De l'eugénisme.
"Ce qui me paraît plus grave c'est l'idée que l'on ne peut pas changer le cours de l'existence (...) Dire que quelqu'un est prédéterminé par la famille qui l'a entouré, les conditions dans lesquelles il a vécu, cela veut dire que l'homme est conditionné absolument", a-t-il encore déclaré.
Nicolas Sarkozy ne veut pas polémiquer
"Je ne souhaite pas polémiquer. Il y a beaucoup de nervosité de la part de François Bayrou et de Ségolène Royal. Il faut que chacun garde son calme", a déclaré samedi Nicolas Sarkozy à Saint-Rémy-de-Provence.
Le candidat de l'UMP et ancien ministre de l'Intérieur avait déjà proposé le dépistage précoce des troubles du comportement dans son projet de loi relatif à la prévention de la délinquance. Mais face à la levée de boucliers, il avait dû retirer ces dispositions de son projet de loi en juin 2006.
source : France 2
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