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Les experts pensent que les chauves-souris sont à l'origine du coronavirus de Wuhan. Au moins 4 pandémies sont originaires de ces animaux.
Aylin Woodward 10 fév 2020, 20:51
Un nouveau coronavirus originaire de Wuhan, en Chine, a tué au moins 910 personnes et infecté plus de 40 500.
Le coronavirus est une maladie zoonotique, ce qui signifie qu'il passe des animaux aux humains .
Le coronavirus du SRAS , qui a tué 774 personnes au début des années 2000, est passé des chauves-souris aux civettes aux personnes.
On pense également que le coronavirus de Wuhan est originaire de chauves-souris, qui peuvent avoir transmis la maladie à l'une des rares espèces intermédiaires potentielles, qui l'ont ensuite transmise à l'homme.
À l'heure actuelle, les porcs, les civettes et les pangolins sont considérés comme les hôtes intermédiaires potentiels les plus probables.
Le coronavirus qui se propage en Chine et l'épidémie de SRAS de 2003 ont deux choses en commun: les deux appartiennent à la famille des coronavirus et ont probablement été transmis des animaux aux humains sur un marché humide.
Les coronavirus sont des maladies zoonotiques, ce qui signifie qu'ils se propagent aux humains à partir d'animaux. Parce que les marchés humides mettent les gens et les animaux vivants et morts - chiens, poulets, cochons, civettes, etc. - en contact étroit, il peut être facile pour un virus de faire sauter une interspécifique.
"Des marchés d'animaux vivants mal réglementés, associés à un commerce illégal d'espèces sauvages, offrent une opportunité unique aux virus de se propager des hôtes sauvages à la population humaine", a déclaré la Wildlife Conservation Society dans un communiqué.
Dans le cas du SRAS et de cette épidémie de coronavirus, les chauves-souris étaient les hôtes d'origine . Ils ont ensuite infecté d'autres animaux via leur caca ou leur salive, et les intermédiaires involontaires ont transmis le virus aux humains.
"Les chauves-souris et les oiseaux sont considérés comme des espèces réservoirs de virus à potentiel pandémique", a déclaré à Business Insider Bart Haagmans, virologue au centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas.
Au cours des 45 dernières années, au moins trois autres pandémies (en plus du SRAS) ont été attribuées aux chauves-souris. Les créatures étaient la source d'origine d'Ebola, qui a tué 13 500 personnes lors de multiples épidémies depuis 1976; Le syndrome respiratoire du Moyen-Orient, mieux connu sous le nom de MERS, que l'on retrouve dans 28 pays; et le virus Nipah, qui a un taux de mortalité de 78%.
Le coronavirus a commencé chez les chauves-souris, puis a peut-être sauté aux pangolins
Tous les coronavirus ne sont pas mortels - ceux qui sont endémiques à l'homme, comme le rhume, sont souvent considérés comme sans conséquence . Les coronavirus qui présentent un risque de pandémie sont cependant ceux qui traînent chez les animaux.
"Parce que ces virus n'avaient pas circulé chez l'homme auparavant, l'immunité spécifique à ces virus est absente chez l'homme", a déclaré Haagmans.
Le coronavirus qui a émergé à Wuhan a jusqu'à présent tué plus de 910 personnes et infecté plus de 40 500 personnes. Lorsque les chercheurs ont comparé le code génétique du nouveau coronavirus avec d'autres coronavirus, ils ont constaté qu'il était plus similaire aux échantillons de coronavirus de chauve-souris . En fait, une étude publiée le 3 février a révélé que le coronavirus de Wuhan partage 96% de son code génétique avec les coronavirus circulant dans les populations de chauves-souris chinoises.
Les experts n'ont pas encore confirmé l'espèce animale intermédiaire qui lui a permis de se propager des chauves-souris aux humains, mais ils ont des suppositions.
Un groupe de chercheurs de l'Université agricole de Chine du Sud a annoncé vendredi que les échantillons de coronavirus prélevés sur des pangolins sauvages - des mammifères en danger qui ressemblent à des fourmiliers écailleux - et ceux de patients infectés par des coronavirus sont identiques à 99%. Cela suggère que le pangolin aurait pu être l'hôte intermédiaire, mais la recherche n'a pas encore été publiée ou confirmée par d'autres experts.
La semaine dernière, une étude publiée dans la revue Nature a révélé que le nouveau coronavirus partage 80% de son génome avec le coronavirus du SRAS. Les deux virus peuvent se lier au même récepteur cellulaire, appelé ACE2, au fond des poumons. Les récepteurs ACE2 existent également chez les chauves-souris, les porcs et les civettes, ce qui suggère que ces trois espèces pourraient également être des intermédiaires possibles.
"La transmission directe des CoV des chauves-souris aux personnes est également théoriquement possible", selon un communiqué du Johns Hopkins Center for Health Security.
En janvier, un groupe de scientifiques qui édite le Journal of Medical Virology a suggéré que le coupable pourrait être le cobra chinois, mais de nombreux autres scientifiques disent que c'est hautement improbable .
La seule façon de savoir d'où vient le virus est de prélever des échantillons d'ADN sur les animaux vendus sur ce marché et sur d'autres animaux sauvages de la région.
Pourquoi les chauves-souris constituent une telle menace
Les chauves-souris abritent une proportion significativement plus élevée de virus zoonotiques que les autres mammifères. Les chauves-souris peuvent voler à travers de vastes zones géographiques, transportant des maladies au fur et à mesure. Cela en fait un hôte idéal si vous êtes un virus.
Les chauves-souris transmettent des virus dans leur caca: si elles déposent des excréments sur un fruit qu’un autre animal mange, la créature peut devenir un porteur.
"Nous savons qu'une bonne quantité de virus sur la liste Blueprint de l'Organisation mondiale de la santé des maladies prioritaires ont un lien direct ou indirect avec les chauves-souris", a déclaré Munster. ( La liste comprend les virus du SRAS et du MERS.)
En mars dernier , une étude a même prédit que les chauves-souris pourraient être à l'origine d'une nouvelle épidémie de coronavirus en Chine.
"Il est très probable que les futures épidémies de coronavirus de type SRAS ou MERS proviendront de chauves-souris, et il y a une probabilité accrue que cela se produise en Chine", ont écrit les chercheurs.
En effet, la majorité des coronavirus - ceux qui circulent à la fois chez l'homme et chez l'animal - se trouvent en Chine. De plus, selon les auteurs de l'étude, la plupart des chauves-souris hôtes de ces coronavirus «vivent près des humains en Chine, transmettant potentiellement des virus aux humains et au bétail».
La population de chauves-souris à l'origine du virus du SRAS, par exemple, vivait dans une grotte à un peu plus d'un kilomètre, soit environ un demi-mille, du village le plus proche.
De même, une étude de 2017 a averti que "le risque de retombées sur les personnes et d'émergence d'une maladie similaire au SRAS est possible". Les auteurs ont identifié au moins 300 souches de coronavirus encore en circulation chez les chauves-souris.
Comment le SRAS, le MERS et le virus Ebola sont passés des chauves-souris aux humains
Voici cinq virus qui proviennent probablement de chauves-souris et comment les épidémies se comparent.
Les chercheurs ont retracé le SRAS à une population de chauves-souris en fer à cheval dans la province chinoise du Yunnan. Les humains l'ont attrapé sur des mammifères ressemblant à la belette appelés civettes de palmier masquées dans un marché humide du Guangdong.
De 2002 à 2003, le SRAS a tué 774 personnes dans 29 pays et infecté plus de 8 000 personnes. Les patients ont souffert de fièvre, de maux de tête et d'un type de pneumonie mortelle pouvant entraîner une insuffisance respiratoire.
De même, le MERS est passé des chauves-souris aux dromadaires au Moyen-Orient. Ce coronavirus a circulé dans la population de chameaux sans être détecté pendant des décennies avant de se propager à l'homme en 2012. Jusqu'à présent, 858 personnes sont mortes dans 28 pays de la maladie, qui s'accompagne de fièvre, de toux et d'essoufflement.
En Asie du Sud-Est, les chauves-souris frugivores étaient les hôtes initiaux du virus mortel Nipah, qui est apparu en Malaisie en 1998 puis en Inde en 2001. Les chauves-souris l'ont transmis à des porcs d'élevage, ce qui l'a donné aux humains. Les patients ont souffert de maux de tête et de vomissements; beaucoup sont tombés dans le coma et sont morts.
Les chauves-souris frugivores en Afrique ont joué un rôle majeur dans les épidémies d'Ebola depuis 1976. La pire épidémie d'Ebola de l'histoire, cependant, provenait d'une population de chauves-souris aux doigts longs . Plus de 11 000 personnes ont été tuées de 2013 à 2016.
Comment empêcher les zoonoses de se propager aux humains
Sur les marchés, la proximité des acheteurs et des vendeurs avec les animaux vivants et morts crée un terreau de choix pour les zoonoses.
"Pour des raisons culturelles dans la région, les gens veulent que les animaux spécifiques qu'ils achètent soient abattus devant eux, alors ils savent qu'ils reçoivent les produits pour lesquels ils ont payé", Emily Langdon, spécialiste des maladies infectieuses au Université de Chicago, a écrit dans un article . "Cela signifie qu'il y a beaucoup de dépouillement d'animaux morts devant les acheteurs et, par conséquent, l'aérosolisation de toutes sortes de choses."
Le 22 janvier, les autorités de Wuhan ont interdit le commerce d'animaux vivants sur ces marchés. Les autorités ont également fermé le marché des fruits de mer où l'épidémie de coronavirus aurait pu commencer. Le 3 février, le Parti communiste chinois a annoncé une répression des marchés et du commerce illicites des espèces sauvages à travers le pays.
De nombreux experts soutiennent ce type d'intervention pour aider à prévenir la propagation des virus.
"Les gouvernements doivent reconnaître les menaces mondiales pour la santé publique des maladies zoonotiques", a déclaré Christian Walzer, directeur exécutif du programme de santé de la Wildlife Conservation Society, dans un communiqué. "Il est temps de fermer les marchés d'animaux vivants qui commercialisent des espèces sauvages, de renforcer les efforts de lutte contre le trafic d'animaux sauvages et de travailler à changer les comportements dangereux de consommation d'animaux sauvages, en particulier dans les villes."
Mais selon Eric Toner, scientifique principal à l'Université Johns Hopkins, davantage d'épidémies de maladies animales à humaines sont susceptibles de survenir, même sans marchés humides.
"Je pensais depuis longtemps que le virus le plus susceptible de provoquer une nouvelle pandémie serait un coronavirus", a déclaré Toner à Business Insider. "Nous sommes à une époque d'épidémies à cause de la mondialisation à cause de l'empiètement sur les environnements sauvages."
Aria Bendix a contribué au reportage .
Aylin Woodward 10 fév 2020, 20:51
Un nouveau coronavirus originaire de Wuhan, en Chine, a tué au moins 910 personnes et infecté plus de 40 500.
Le coronavirus est une maladie zoonotique, ce qui signifie qu'il passe des animaux aux humains .
Le coronavirus du SRAS , qui a tué 774 personnes au début des années 2000, est passé des chauves-souris aux civettes aux personnes.
On pense également que le coronavirus de Wuhan est originaire de chauves-souris, qui peuvent avoir transmis la maladie à l'une des rares espèces intermédiaires potentielles, qui l'ont ensuite transmise à l'homme.
À l'heure actuelle, les porcs, les civettes et les pangolins sont considérés comme les hôtes intermédiaires potentiels les plus probables.
Le coronavirus qui se propage en Chine et l'épidémie de SRAS de 2003 ont deux choses en commun: les deux appartiennent à la famille des coronavirus et ont probablement été transmis des animaux aux humains sur un marché humide.
Les coronavirus sont des maladies zoonotiques, ce qui signifie qu'ils se propagent aux humains à partir d'animaux. Parce que les marchés humides mettent les gens et les animaux vivants et morts - chiens, poulets, cochons, civettes, etc. - en contact étroit, il peut être facile pour un virus de faire sauter une interspécifique.
"Des marchés d'animaux vivants mal réglementés, associés à un commerce illégal d'espèces sauvages, offrent une opportunité unique aux virus de se propager des hôtes sauvages à la population humaine", a déclaré la Wildlife Conservation Society dans un communiqué.
Dans le cas du SRAS et de cette épidémie de coronavirus, les chauves-souris étaient les hôtes d'origine . Ils ont ensuite infecté d'autres animaux via leur caca ou leur salive, et les intermédiaires involontaires ont transmis le virus aux humains.
"Les chauves-souris et les oiseaux sont considérés comme des espèces réservoirs de virus à potentiel pandémique", a déclaré à Business Insider Bart Haagmans, virologue au centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas.
Au cours des 45 dernières années, au moins trois autres pandémies (en plus du SRAS) ont été attribuées aux chauves-souris. Les créatures étaient la source d'origine d'Ebola, qui a tué 13 500 personnes lors de multiples épidémies depuis 1976; Le syndrome respiratoire du Moyen-Orient, mieux connu sous le nom de MERS, que l'on retrouve dans 28 pays; et le virus Nipah, qui a un taux de mortalité de 78%.
Le coronavirus a commencé chez les chauves-souris, puis a peut-être sauté aux pangolins
Tous les coronavirus ne sont pas mortels - ceux qui sont endémiques à l'homme, comme le rhume, sont souvent considérés comme sans conséquence . Les coronavirus qui présentent un risque de pandémie sont cependant ceux qui traînent chez les animaux.
"Parce que ces virus n'avaient pas circulé chez l'homme auparavant, l'immunité spécifique à ces virus est absente chez l'homme", a déclaré Haagmans.
Le coronavirus qui a émergé à Wuhan a jusqu'à présent tué plus de 910 personnes et infecté plus de 40 500 personnes. Lorsque les chercheurs ont comparé le code génétique du nouveau coronavirus avec d'autres coronavirus, ils ont constaté qu'il était plus similaire aux échantillons de coronavirus de chauve-souris . En fait, une étude publiée le 3 février a révélé que le coronavirus de Wuhan partage 96% de son code génétique avec les coronavirus circulant dans les populations de chauves-souris chinoises.
Les experts n'ont pas encore confirmé l'espèce animale intermédiaire qui lui a permis de se propager des chauves-souris aux humains, mais ils ont des suppositions.
Un groupe de chercheurs de l'Université agricole de Chine du Sud a annoncé vendredi que les échantillons de coronavirus prélevés sur des pangolins sauvages - des mammifères en danger qui ressemblent à des fourmiliers écailleux - et ceux de patients infectés par des coronavirus sont identiques à 99%. Cela suggère que le pangolin aurait pu être l'hôte intermédiaire, mais la recherche n'a pas encore été publiée ou confirmée par d'autres experts.
La semaine dernière, une étude publiée dans la revue Nature a révélé que le nouveau coronavirus partage 80% de son génome avec le coronavirus du SRAS. Les deux virus peuvent se lier au même récepteur cellulaire, appelé ACE2, au fond des poumons. Les récepteurs ACE2 existent également chez les chauves-souris, les porcs et les civettes, ce qui suggère que ces trois espèces pourraient également être des intermédiaires possibles.
"La transmission directe des CoV des chauves-souris aux personnes est également théoriquement possible", selon un communiqué du Johns Hopkins Center for Health Security.
En janvier, un groupe de scientifiques qui édite le Journal of Medical Virology a suggéré que le coupable pourrait être le cobra chinois, mais de nombreux autres scientifiques disent que c'est hautement improbable .
La seule façon de savoir d'où vient le virus est de prélever des échantillons d'ADN sur les animaux vendus sur ce marché et sur d'autres animaux sauvages de la région.
Pourquoi les chauves-souris constituent une telle menace
Les chauves-souris abritent une proportion significativement plus élevée de virus zoonotiques que les autres mammifères. Les chauves-souris peuvent voler à travers de vastes zones géographiques, transportant des maladies au fur et à mesure. Cela en fait un hôte idéal si vous êtes un virus.
Les chauves-souris transmettent des virus dans leur caca: si elles déposent des excréments sur un fruit qu’un autre animal mange, la créature peut devenir un porteur.
"Nous savons qu'une bonne quantité de virus sur la liste Blueprint de l'Organisation mondiale de la santé des maladies prioritaires ont un lien direct ou indirect avec les chauves-souris", a déclaré Munster. ( La liste comprend les virus du SRAS et du MERS.)
En mars dernier , une étude a même prédit que les chauves-souris pourraient être à l'origine d'une nouvelle épidémie de coronavirus en Chine.
"Il est très probable que les futures épidémies de coronavirus de type SRAS ou MERS proviendront de chauves-souris, et il y a une probabilité accrue que cela se produise en Chine", ont écrit les chercheurs.
En effet, la majorité des coronavirus - ceux qui circulent à la fois chez l'homme et chez l'animal - se trouvent en Chine. De plus, selon les auteurs de l'étude, la plupart des chauves-souris hôtes de ces coronavirus «vivent près des humains en Chine, transmettant potentiellement des virus aux humains et au bétail».
La population de chauves-souris à l'origine du virus du SRAS, par exemple, vivait dans une grotte à un peu plus d'un kilomètre, soit environ un demi-mille, du village le plus proche.
De même, une étude de 2017 a averti que "le risque de retombées sur les personnes et d'émergence d'une maladie similaire au SRAS est possible". Les auteurs ont identifié au moins 300 souches de coronavirus encore en circulation chez les chauves-souris.
Comment le SRAS, le MERS et le virus Ebola sont passés des chauves-souris aux humains
Voici cinq virus qui proviennent probablement de chauves-souris et comment les épidémies se comparent.
Les chercheurs ont retracé le SRAS à une population de chauves-souris en fer à cheval dans la province chinoise du Yunnan. Les humains l'ont attrapé sur des mammifères ressemblant à la belette appelés civettes de palmier masquées dans un marché humide du Guangdong.
De 2002 à 2003, le SRAS a tué 774 personnes dans 29 pays et infecté plus de 8 000 personnes. Les patients ont souffert de fièvre, de maux de tête et d'un type de pneumonie mortelle pouvant entraîner une insuffisance respiratoire.
De même, le MERS est passé des chauves-souris aux dromadaires au Moyen-Orient. Ce coronavirus a circulé dans la population de chameaux sans être détecté pendant des décennies avant de se propager à l'homme en 2012. Jusqu'à présent, 858 personnes sont mortes dans 28 pays de la maladie, qui s'accompagne de fièvre, de toux et d'essoufflement.
En Asie du Sud-Est, les chauves-souris frugivores étaient les hôtes initiaux du virus mortel Nipah, qui est apparu en Malaisie en 1998 puis en Inde en 2001. Les chauves-souris l'ont transmis à des porcs d'élevage, ce qui l'a donné aux humains. Les patients ont souffert de maux de tête et de vomissements; beaucoup sont tombés dans le coma et sont morts.
Les chauves-souris frugivores en Afrique ont joué un rôle majeur dans les épidémies d'Ebola depuis 1976. La pire épidémie d'Ebola de l'histoire, cependant, provenait d'une population de chauves-souris aux doigts longs . Plus de 11 000 personnes ont été tuées de 2013 à 2016.
Comment empêcher les zoonoses de se propager aux humains
Sur les marchés, la proximité des acheteurs et des vendeurs avec les animaux vivants et morts crée un terreau de choix pour les zoonoses.
"Pour des raisons culturelles dans la région, les gens veulent que les animaux spécifiques qu'ils achètent soient abattus devant eux, alors ils savent qu'ils reçoivent les produits pour lesquels ils ont payé", Emily Langdon, spécialiste des maladies infectieuses au Université de Chicago, a écrit dans un article . "Cela signifie qu'il y a beaucoup de dépouillement d'animaux morts devant les acheteurs et, par conséquent, l'aérosolisation de toutes sortes de choses."
Le 22 janvier, les autorités de Wuhan ont interdit le commerce d'animaux vivants sur ces marchés. Les autorités ont également fermé le marché des fruits de mer où l'épidémie de coronavirus aurait pu commencer. Le 3 février, le Parti communiste chinois a annoncé une répression des marchés et du commerce illicites des espèces sauvages à travers le pays.
De nombreux experts soutiennent ce type d'intervention pour aider à prévenir la propagation des virus.
"Les gouvernements doivent reconnaître les menaces mondiales pour la santé publique des maladies zoonotiques", a déclaré Christian Walzer, directeur exécutif du programme de santé de la Wildlife Conservation Society, dans un communiqué. "Il est temps de fermer les marchés d'animaux vivants qui commercialisent des espèces sauvages, de renforcer les efforts de lutte contre le trafic d'animaux sauvages et de travailler à changer les comportements dangereux de consommation d'animaux sauvages, en particulier dans les villes."
Mais selon Eric Toner, scientifique principal à l'Université Johns Hopkins, davantage d'épidémies de maladies animales à humaines sont susceptibles de survenir, même sans marchés humides.
"Je pensais depuis longtemps que le virus le plus susceptible de provoquer une nouvelle pandémie serait un coronavirus", a déclaré Toner à Business Insider. "Nous sommes à une époque d'épidémies à cause de la mondialisation à cause de l'empiètement sur les environnements sauvages."
Aria Bendix a contribué au reportage .
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