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France : Les incidences positives de l’immigration

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  • France : Les incidences positives de l’immigration

    WALID MEBAREK 18 FÉVRIER 2020 - EL WATAN

    C’est une étude parlementaire dont on a peu parlé en France, tant elle va à l’encontre des discours alarmistes médiatiques et politiques sur l’immigration.

    Deux députés, Stéphanie Do (La République en Marche) et Pierre-Henri Dumont (Les Républicains), viennent de présenter, devant le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée, leur rapport d’information sur «l’évaluation des coûts et bénéfices de l’immigration en matière économique et sociale».

    Leurs travaux avaient débuté en octobre 2018. On y note en particulier que «l’immigration n’a pas d’incidence significative globale de long terme sur le marché du travail en France».

    En effet «notre situation avec une démographie assez dynamique et un chômage de masse constitue un contexte différent de celui des autres pays d’immigration», notent les députés rapporteurs qui indiquent également que «l’immigration accroît à long terme le PIB par habitant, notamment grâce à la complémentarité des compétences entre natifs et immigrés, et la diversité des origines. Toutefois la faible qualification et le faible taux d’emploi des immigrés en France minorent cet impact par rapport à des pays qui valorisent mieux une immigration plus qualifiée».

    A ce sujet de l’emploi, les auteurs du rapport soulignent que «les immigrés sont moins souvent employés, plus exposés au chômage et plus souvent déclassés par rapport à leurs qualifications». Ils préconisent «d’activer des leviers- clés».

    Il s’agirait de «promouvoir l’activité professionnelle des femmes immigrées et leur accès à des cours de langue ; combler le retard français en matière de reconnaissance et d’évaluation des qualifications et compétences ; poursuivre les efforts engagés dans le cadre du contrat d’intégration républicaine et valoriser les dispositifs vers l’emploi au-delà du contrat d’intégration républicaine».

    Un impact modéré sur le PIB

    Pour ce qui concerne les finances publiques, les rapporteurs s’appuient sur les deux seules études disponibles de l’OCDE et du CEPII qui concluent à un impact modéré, parfois positif et parfois négatif, mais toujours inférieur à 0,5% du PIB, de l’immigration sur les finances publiques pour la période étudiée de 1979 à 2011.

    «Ces études mériteraient d’être renouvelées, ne serait-ce que pour prendre en compte des dépenses récemment tendanciellement en hausse comme l’accueil des demandeurs d’asile ou l’hébergement d’urgence.»

    Ainsi que «l’aide médicale d’Etat, souvent suspectée, à tort, d’être coûteuse pour les finances publiques».

    Pour y voir plus clair, globalement les rapporteurs affirment avoir «demandé à la direction du budget de prêter une attention plus soutenue sur le document de politique transversale censé recenser les dépenses de la politique d’immigration et d’intégration.

    Nous avons également souhaité la mise en œuvre d’un recensement des dépenses assumées par les collectivités territoriales au titre de l’accompagnement social de l’immigration car ce document n’existe pas actuellement».

    «Mieux connaître la population immigrée»

    Enfin, le rapport se concentre sur 22 propositions «pour mieux connaître la population immigrée présente en France ; pour réformer la procédure d’autorisation de recrutement des travailleurs étrangers et attirer davantage les travailleurs qualifiés et pour améliorer l’efficacité des composantes du parcours d’insertion et de la reconnaissance des qualifications pour une meilleure employabilité des immigrés».

    Pour l’immigration professionnelle, mise en application depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, les députés indiquent que l’outil «pour identifier les besoins de main-d’œuvre et la liste des métiers en tension (…) s’avère obsolète.

    De nombreuses entreprises peinent à recruter : manque de compétences et enjeu de la formation professionnelle, insuffisante mobilité géographique, défaut d’attractivité des conditions de travail et des salaires.

    L’artisanat est particulièrement touché. Il est nécessaire de réformer profondément la procédure encadrant l’immigration de travail»

    Car «attirer les travailleurs qualifiés est devenu un objectif de la plupart des pays de l’OCDE. Dans cette compétition internationale pour attirer les talents étrangers, la France peine à attirer les entrepreneurs et les salariés hautement qualifiés. En revanche, elle se situe en bonne position pour attirer les étudiants et les chercheurs étrangers (40% de nos doctorants sont étrangers)».
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective
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