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Airbus: «Il y a du made in Maroc dans chaque avion»

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  • Airbus: «Il y a du made in Maroc dans chaque avion»

    Des ventes record de 863 appareils en 2019
    Le Maroc aura besoin de 260 aéronefs d’ici 2038
    Plus de 15.000 emplois chez la filiale Stelia à Casablanca

    L’Economiste: Airbus affiche de bonnes performances commerciales en 2019. Quelle est la part du Maroc dans le portefeuille de l’avionneur?


    Mikail Houari, président d’Airbus Afrique et Moyen-Orient: «A ce jour, il n’y a pas un seul avion Airbus qui n’ait pas des pièces, des équipements ou des composants fabriqués au Maroc. Par conséquent, la croissance de notre carnet de commandes constitue une excellente nouvelle pour nos sous-traitants basés au Maroc

    - Mikail Houari: Effectivement, 2019 a été une année de réussite et de record pour Airbus. Tout d’abord sur le plan de la production, nous avons livré 863 avions commerciaux à 99 clients, dépassant de 8% notre précédent record établi en 2018 et marquant une croissance de la production pour la 17e année consécutive, portée par l’adoption des versions re-motorisées des modèles A320neo et A330neo, ainsi que la livraison de 173 avions gros porteurs. Au niveau du continent africain, Air Sénégal a reçu ses deux premiers A330neo, devenant ainsi la première compagnie aérienne africaine à l’opérer, Air Seychelles a aussi reçu son premier A320neo et Egyptair son premier A220, l’un des derniers de la gamme de produits Airbus. Air Arabia Maroc pour sa part opère 9 A320 depuis le territoire marocain. Nous avons aussi enregistré un record au niveau des ventes, avec un total de 1.131 nouvelles commandes en 2019. 768 commandes nettes ont été enregistrées, contre 747 en 2018. Soit un nombre cumulé historique de plus de 20.000 commandes nettes. A la fin de l’année 2019, le carnet de commandes d’Airbus s’élevait à 7.482 appareils. Pour faire face à une forte demande sur la famille leader A320neo, en particulier ses dérivés A321 long-courrier (Long Range) et très long-courrier (Xtra Long Range), nous avons pris la décision de créer de nouvelles capacités de production pour A321. D’ici mi-2022, l’usine Jean-Luc Lagardère, site d’assemblage actuel de l’A380 à Toulouse, abritera une chaîne pour l’A321. Ces nouvelles installations offriront une plus grande souplesse, tout en maintenant un niveau stable de la capacité industrielle globale des monocouloirs à Toulouse.

    - Votre carnet de commandes renseigne sur le potentiel en termes de sourcing et de composants... Quelles opportunités pour les sites industriels basés au Maroc?

    - Le Maroc produit des pièces pour tous les programmes Airbus. On peut donc dire qu’il y a du «made in Morocco» dans chaque avion Airbus. A travers notre filiale 100% Airbus, Stelia Aerospace, acteur mondial majeur du design et de la production d’équipements et de fuselages, nous avons développé une forte compétence dans les domaines de la fabrication de pièces composites, l’aménagement cabine et la maintenance d’équipements avioniques au Maroc. Situé à Nouaceur, le site Stelia Aerospace Maroc produit notamment les portes de train d’atterrissage et l’habillage cockpit des Airbus A320, les panneaux intérieurs d’encadrement des hublots et les coffres à bagages des ATR ainsi que des coques de fauteuils passager pour classe affaires. Stelia Aerospace effectue aussi, dans une seconde usine, l’assemblage de sous-ensembles métalliques au Maroc, tels que les panneaux de sections de fuselage avant et central des Airbus de la famille A320, ou encore la fabrication de pièces métalliques élémentaires.
    A ce jour, il n’y a pas un seul avion Airbus qui n’ait pas des pièces, des équipements ou des composants fabriqués au Maroc. Par conséquent, la croissance de notre carnet de commandes constitue une excellente nouvelle pour nos sous-traitants basés au Maroc.

    - Justement, quelles sont les opportunités qui s’offrent à l’écosystème Airbus Maroc pour les prochaines années?
    - Airbus est un pionnier de l’industrie aéronautique du pays, parmi les premières entreprises à investir dans l’industrie aéronautique marocaine il y a 50 ans de cela. La filiale compte aujourd’hui plus de 15.000 emplois dont la majorité est directement et/ou indirectement créée par Airbus. Le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, annonçait récemment que le taux d’intégration local de l’aéronautique a dépassé l’objectif initial fixé à l’horizon 2020 (32%) pour atteindre plus de 38% actuellement et qu’il devrait atteindre 42% d’ici 2020. Nous continuerons à soutenir et accompagner la montée en puissance de l’industrie aéronautique marocaine, en poursuivant les échanges avec nos partenaires et nos clients et en étant au plus près de leurs besoins afin d’encourager l’innovation, le transfert de connaissances et de compétences.

    - Avez-vous des projets de développement industriel au Maroc pour pousser plus loin le sourcing local...?
    - Notre objectif au Maroc et plus largement sur le continent est de positionner Airbus comme un partenaire afin d’entrer dans une dynamique de coopération avec nos clients pour satisfaire leurs objectifs stratégiques. Ces alliances, comme c’est le cas pour Stelia Aerospace au Maroc, améliorent l’efficacité de la chaîne logistique globale d’Airbus, tout en faisant émerger des talents et en créant des emplois locaux.

    - Que vous inspire le programme d’acquisition de Royal Air Maroc qui consiste à doubler la flotte en 5 ans?
    - Nous avons une gamme de produits adaptée aux objectifs stratégiques et aux ambitions de la RAM et nous sommes prêts à l’accompagner dans son projet d’extension de flotte. Ce qui est intéressant, c’est que la stratégie de RAM n’est pas un simple souhait de la compagnie, mais plutôt une stratégie qui a le soutien de l’Etat marocain avec une vision très claire, celle de s’orienter vers le marché africain. De ce fait, RAM est l’une des compagnies majeures du continent africain. Elle est appelée à y jouer un rôle encore plus prépondérant.



    Nouvelles gammes jusqu’à 600 sièges!

    - Quelles sont les nouveautés en termes de renouvellement des gammes en 2020?
    - La gamme de produits Airbus est la plus complète du marché. Elle couvre des appareils allant de 100 à 600 sièges, s’adaptant à tous les besoins des compagnies aériennes, que ce soit pour des vols domestiques ou le long-courrier. En sont témoins les 25 nouveaux opérateurs africains qui ont choisi de s’équiper d’appareils Airbus depuis 2010, parmi lesquels Air Sénégal, qui a récemment reçu deux A330neo, Air Mauritius, qui est la première compagnie africaine à opérer à la fois l’A330neo et l’A350XWB, ou encore Ethiopian qui vient de recevoir son 10e A350XWB, le gros-porteur à la pointe de la technologie. Par ailleurs, Air Tanzania a été la première compagnie africaine à recevoir l’A220, l’avion le plus efficient de sa catégorie. Parmi les derniers-nés de la gamme Airbus, il y a l’A321 XLR, seul monocouloir au monde capable de réaliser des vols transatlantiques. Présenté pendant l’édition 2019 au Salon du Bourget, l’A321 XLR comptabilise déjà 300 commandes. Mais il y a aussi le Beluga XL, le cargo géant entré en service début janvier. Il peut transporter 51 tonnes sur 4.000 kilomètres et sera exploité sur 11 destinations en Europe. Cet appareil offre une capacité de transport supérieure de 30% à celle de son prédécesseur. Le Beluga ST est capable de transporter deux ailes d’A350 XWB en un seul vol.
    Dans le cadre de ses recherches pour développer un avion plus autonome, Airbus vient également de compléter avec succès le 1er décollage d’un A350 XWB en mode automatique (sans les mains). Mais les recherches sur les technologies autonomes ne sont pas une fin en soi, elles rendent possibles l’exploration de nouvelles innovations dans les domaines de l’électrification, de la connectivité, et de la recherche sur les matériaux pour faire face aux challenges industriels du futur. Les pilotes resteront toutefois au cœur des opérations, ce gain en autonomie leur permettant de se concentrer moins sur le fonctionnement des avions et davantage sur la prise de décision stratégique et la gestion de mission.


    l'économiste

  • #2
    Le secteur de l'aéronautique doit être soutenu pour assurer la création d'emploi !

    Commentaire

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