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Finances publiques Maroc : 1,5 milliard de DH de déficit dès janvier

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  • Finances publiques Maroc : 1,5 milliard de DH de déficit dès janvier

    Par Khadija MASMOUDI 14/02/2020

    C’est sur une note plutôt négative que démarre l’année: le déficit budgétaire à fin janvier s’établit à 1,5 milliard de DH contre 138 millions de DH un an auparavant. Le premier mois de l’année est marqué par une hausse des dépenses: 17,3%. Elles sont tirées par les charges de fonctionnement: 22,5 milliards de DH dont 12,6 milliards de salaires.

    Les dépenses du personnel ont pris 39,7% sous l’effet de l’augmentation structurelle de la masse salariale de 18,1%. Les dépenses de fonctionnement sont également marquées par l’accroissement de 162,8% des remboursements et restitutions fiscaux: 491 millions de DH sur une prévision de 8,1 milliards de DH. Au 31 décembre 2019, les arriérés de remboursement de la TVA et les demandes de restitution de l’IS ont atteint respectivement 41,2 milliards et 4,1 milliards de DH.

    Pour cette année, l’investissement du budget général démarre avec 12,1 milliards de DH sur une prévision de 78,2 milliards de DH. Le montant engagé à fin janvier est en retrait de 2% comparativement à la même période de l’année dernière en raison du recul des dépenses des ministères et des charges communes. Les recettes, en hausse de 6,5%, se caractérisent par une augmentation de 8,5% des rentrées fiscales.

    A fin janvier 2020, les recettes de la TVA ont atteint 6,4 milliards de DH. La TVA à l’intérieur et à l’import sont respectivement sur des hausses de 4,2% et 40,5%

    Les recettes non fiscales se sont établies à 398 millions de DH en retrait de 45% en raison notamment de la diminution de la redevance gazoduc et des recettes de monopole. Les droits de douane ont atteint 795 millions de DH contre 576 millions un an auparavant. Les recettes provenant de la TVA à l’importation se sont établies à 3,2 milliards de DH en hausse de 2,3%. A ce niveau la TVA sur les produits énergétiques a progressé de 22% et celle sur les autres produits de 45,2% .

    Pour sa part la TIC sur les produits énergétiques a atteint 1,35 milliard de DH enregistrant ainsi une augmentation de 19%. Les recettes de l’IS sont en hausse de 11% alors que l’IR a pris 2,2%. Ces deux impôts ont généré respectivement 1,7 milliard et 4,6 milliards de DH. L’IR sur les profits immobiliers a du mal à renouer avec la hausse. Elle reste sur la même tendance baissière observée l’année dernière.

    A fin janvier, elle a baissé de 2,7%. La TVA à l’intérieur a atteint 3,1 milliards de DH en progression de 4,2% comparativement à janvier 2019. Ce chiffre tient compte du remboursement de 440 millions de DH contre 160 millions un an auparavant.

    Quant aux droits d’enregistrement et de timbre, ils sont en hausse de 21,9%: 3,2 milliards de DH à fin janvier 2016 contre 2,6 milliards un an auparavant.

  • #2
    De 138 millions de DH à 1,5 milliard de DH

    Voilà comment on utilise une ruse comptable vieille comme le monde : Reporter à l'année n+1, les dépenses d'une année n pour ne pas grever le déficit.

    Tout cela explique la colère du FMI et la lettre d'excuse du ministre marocain des finances qui laquelle il promet de juguler la masse salariale et la précarisation des travailleurs en contractualisant les emplois.

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    • #3
      J'aurai aimé lire l'intégralité de la lettre "d'excuses" du MF

      Dans une lettre adressée le 26 novembre 2019 à la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva (et publiée avec le rapport), le ministre des Finances Mohamed Benchaaboun détaille les mesures que le gouvernement compte entreprendre pour atteindre cet objectif :

      -"Limiter la création nette d’emplois aux besoins fondamentaux de l’administration et éliminer les postes vacants à la retraite".

      -"La réforme de l'administration publique sera accélérée en vue d'améliorer son efficacité et sa productivité grâce à la réforme des structures organisationnelles et de gestion, à la modernisation du système de gestion des ressources humaines, au renforcement de l'éthique de la fonction publique et à la généralisation de la numérisation et de la simplification des procédures".

      -"La mise en œuvre et la promotion de l'introduction progressive de l'emploi contractuel, pour lequel le cadre juridique est déjà en place".

      -"La mise en œuvre et la promotion de la mobilité du personnel et la modernisation du statut général de la fonction publique, notamment en introduisant un système de rémunération et de promotion basé sur la performance".

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