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Isolés et séquestrés chez eux, les citoyens chinois signalent de l'anxiété et de la dépression alors qu'ils sont en détention au milieu de l'épidémie de coronavirus
Paulina Cachero 24 fév 2020, 17:54
Alors que la Chine lutte contre le nouveau coronavirus, le pays peut avoir une crise de santé mentale sur ses mains causée par la maladie.
Une enquête de la Société chinoise de psychologie a révélé que 42,6% des citoyens chinois étaient positifs pour l'anxiété liée à l'épidémie.
Malgré les efforts du gouvernement chinois pour lutter contre l'hystérie inévitable entourant la pandémie, le pays n'est peut-être pas équipé pour faire face à une crise de santé mentale.
Alors que le système de santé chinois s'efforce de lutter contre l' épidémie de coronavirus , le pays pourrait avoir une autre crise de santé entre ses mains: la détérioration de la santé mentale.
Une récente enquête de la Société chinoise de psychologie a révélé que 42,6% des 18 000 citoyens chinois étaient positifs pour l'anxiété liée à l'épidémie de coronavirus, a rapporté Reuters . Des 14 000 personnes évaluées pour la dépression, les chercheurs ont découvert que 16,6% des personnes peuvent souffrir de dépression modérée à sévère.
Sur la plate-forme de médias sociaux chinois Weibo, un hashtag qui se traduit par #howtodealwithfeelingveryanxiousathome avait tendance avec plus de 290 millions de vues, a rapporté NBC News .
Des étagères vides d'épiceries, des rues qui ressemblent à des villes fantômes, des hôpitaux débordants et des millions de personnes séquestrées à la maison brossent un tableau d'au moins 16 villes mises en quarantaine près du centre de l'épidémie .
Ceux qui osent s'aventurer à l'extérieur de leur maison pourraient être confrontés à des contrôles de température obligatoires et aspergés de désinfectant avant d'entrer dans les bâtiments. La désinformation alimente également les craintes concernant la propagation du coronavirus en ligne.
Les citoyens chinois ne veulent pas quitter leurs maisons
Bien que les interdictions de transport, des mesures de quarantaine strictes et des blocages aient été mises en œuvre par le gouvernement chinois dans l'espoir de freiner la propagation de la maladie, cela a laissé les citoyens chinois effrayés et désireux de quitter leurs maisons.
Zheng Nanru, une étudiante chinoise coincée dans sa ville natale de Wuhan, a déclaré à NBC News que Wuhan était calme depuis le verrouillage de la ville le 23 janvier.
"Les gens ne sortent pas vraiment. Je vois rarement des gens marcher dehors dans le complexe", a déclaré Zheng à NBC News. "Si nous devons sortir, quand nous reviendrons dans l'enceinte, les gardes de sécurité nous vaporiseront du désinfectant de la tête aux pieds avant d'entrer."
L'anxiété est encore plus aiguë pour ceux qui sont au centre de l'épidémie de coronavirus, qui sont en détention depuis des semaines.
"Pour beaucoup de gens, un jour ou deux en isolement peuvent être OK, mais des semaines sans sortir de la maison - le stress va certainement s'accumuler", Paul Yin, un psychologue qui aide les compagnies d'assurance à diffuser des informations sur la façon de faire face mentalement à l'épidémie, a déclaré NBC News. "Chaque jour, on vous rappelle que la vie n'est pas normale, constamment, vous ne pouvez pas vous échapper - vous ne pouvez pas prétendre qu'elle n'est pas là."
Les services de santé mentale sont débordés
À la suite de l'épidémie, la Commission nationale de la santé de la Chine a déployé une variété de services de santé mentale pour lutter contre l'hystérie causée par la maladie, désormais connue sous le nom de COVID-19.
L'agence gouvernementale a fourni des directives aux autorités locales pour promouvoir l'intervention en cas de crise psychologique et a lancé des services de conseil par téléphone et en ligne. Les séances de conseil en personne sont difficiles en raison des mesures de quarantaine, selon une agence de presse d'État .
Des groupes de soutien psychologique ont été mis en place sur QQ, une plateforme de médias sociaux populaire, par les universités chinoises. Un compte public sur WeChat appelé KnowYourself a ouvert un canal vert pour les travailleurs de la santé de première ligne, les patients et les membres de la famille avec des membres de son équipe psychologique discutant avec des individus pour aider à réduire les attaques de panique.
Pendant ce temps, au moins 300 lignes d'assistance téléphonique 24 heures sur 24 en santé mentale gérées par des départements de psychologie universitaires, des services de conseil et des ONG ont été lancées depuis l'épidémie.
Les lignes directes ont été inondées d'appels de citoyens chinois effrayés et anxieux qui sont recroquevillés chez eux et ont peur d'attraper la maladie.
"Ils laissent des messages disant qu'ils sont épuisés, qu'ils ont peur", a déclaré à Reuters Cui Erjing, un volontaire basé à Seattle pour l'une des lignes directes. "Les médecins ne savent pas s'ils vont être infectés ou si leurs collègues ou vont être infectés, et ils ne savent pas à quel point cela se propage."
Un psychologue basé à Shanghai a déclaré à Reuters qu'un appelant qui souffrait de dépression chronique a fait état de pensées suicidaires en raison du "déluge de mauvaises nouvelles".
Le nouveau coronavirus a balayé le globe infectant plus de 79 000 personnes , déclenchant une hystérie de masse dans son sillage. Au 24 février, le nombre de morts atteignait 2 626, tous sauf 33 décès ayant été signalés en Chine continentale. Malgré les diverses mesures déployées par le gouvernement chinois, le pays n'est peut-être pas équipé pour lutter contre les retombées psychologiques du coronavirus, où la santé mentale continue d'être entourée de stigmatisation et est largement taboue.
Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé , la Chine ne comptait que 2,2 psychiatres pour 100 000 habitants, ce qui ne compte que 2,2 psychiatres pour 100 000 personnes. Les services de santé mentale du pays font gravement défaut avec seulement 122 309 professionnels de la santé mentale pour desservir une population de 1,386 milliard d'habitants.
Les volontaires ont même proposé d'intervenir pour aider à conseiller les citoyens anxieux, mais les professionnels de la santé mentale craignent qu'ils ne fassent plus de mal que de bien sans une formation appropriée, selon Reuters.
En plus de l'absence de services de santé mentale, les stigmates entourant la santé mentale empêchent les citoyens chinois de demander de l'aide. Une étude de 2016 a révélé que moins de 6% des personnes souffrant d'anxiété et de dépression, de troubles liés à l'utilisation de substances, de démence et d'épilepsie ont cherché un traitement, a rapporté le Guardian .
Paulina Cachero 24 fév 2020, 17:54
Alors que la Chine lutte contre le nouveau coronavirus, le pays peut avoir une crise de santé mentale sur ses mains causée par la maladie.
Une enquête de la Société chinoise de psychologie a révélé que 42,6% des citoyens chinois étaient positifs pour l'anxiété liée à l'épidémie.
Malgré les efforts du gouvernement chinois pour lutter contre l'hystérie inévitable entourant la pandémie, le pays n'est peut-être pas équipé pour faire face à une crise de santé mentale.
Alors que le système de santé chinois s'efforce de lutter contre l' épidémie de coronavirus , le pays pourrait avoir une autre crise de santé entre ses mains: la détérioration de la santé mentale.
Une récente enquête de la Société chinoise de psychologie a révélé que 42,6% des 18 000 citoyens chinois étaient positifs pour l'anxiété liée à l'épidémie de coronavirus, a rapporté Reuters . Des 14 000 personnes évaluées pour la dépression, les chercheurs ont découvert que 16,6% des personnes peuvent souffrir de dépression modérée à sévère.
Sur la plate-forme de médias sociaux chinois Weibo, un hashtag qui se traduit par #howtodealwithfeelingveryanxiousathome avait tendance avec plus de 290 millions de vues, a rapporté NBC News .
Des étagères vides d'épiceries, des rues qui ressemblent à des villes fantômes, des hôpitaux débordants et des millions de personnes séquestrées à la maison brossent un tableau d'au moins 16 villes mises en quarantaine près du centre de l'épidémie .
Ceux qui osent s'aventurer à l'extérieur de leur maison pourraient être confrontés à des contrôles de température obligatoires et aspergés de désinfectant avant d'entrer dans les bâtiments. La désinformation alimente également les craintes concernant la propagation du coronavirus en ligne.
Les citoyens chinois ne veulent pas quitter leurs maisons
Bien que les interdictions de transport, des mesures de quarantaine strictes et des blocages aient été mises en œuvre par le gouvernement chinois dans l'espoir de freiner la propagation de la maladie, cela a laissé les citoyens chinois effrayés et désireux de quitter leurs maisons.
Zheng Nanru, une étudiante chinoise coincée dans sa ville natale de Wuhan, a déclaré à NBC News que Wuhan était calme depuis le verrouillage de la ville le 23 janvier.
"Les gens ne sortent pas vraiment. Je vois rarement des gens marcher dehors dans le complexe", a déclaré Zheng à NBC News. "Si nous devons sortir, quand nous reviendrons dans l'enceinte, les gardes de sécurité nous vaporiseront du désinfectant de la tête aux pieds avant d'entrer."
L'anxiété est encore plus aiguë pour ceux qui sont au centre de l'épidémie de coronavirus, qui sont en détention depuis des semaines.
"Pour beaucoup de gens, un jour ou deux en isolement peuvent être OK, mais des semaines sans sortir de la maison - le stress va certainement s'accumuler", Paul Yin, un psychologue qui aide les compagnies d'assurance à diffuser des informations sur la façon de faire face mentalement à l'épidémie, a déclaré NBC News. "Chaque jour, on vous rappelle que la vie n'est pas normale, constamment, vous ne pouvez pas vous échapper - vous ne pouvez pas prétendre qu'elle n'est pas là."
Les services de santé mentale sont débordés
À la suite de l'épidémie, la Commission nationale de la santé de la Chine a déployé une variété de services de santé mentale pour lutter contre l'hystérie causée par la maladie, désormais connue sous le nom de COVID-19.
L'agence gouvernementale a fourni des directives aux autorités locales pour promouvoir l'intervention en cas de crise psychologique et a lancé des services de conseil par téléphone et en ligne. Les séances de conseil en personne sont difficiles en raison des mesures de quarantaine, selon une agence de presse d'État .
Des groupes de soutien psychologique ont été mis en place sur QQ, une plateforme de médias sociaux populaire, par les universités chinoises. Un compte public sur WeChat appelé KnowYourself a ouvert un canal vert pour les travailleurs de la santé de première ligne, les patients et les membres de la famille avec des membres de son équipe psychologique discutant avec des individus pour aider à réduire les attaques de panique.
Pendant ce temps, au moins 300 lignes d'assistance téléphonique 24 heures sur 24 en santé mentale gérées par des départements de psychologie universitaires, des services de conseil et des ONG ont été lancées depuis l'épidémie.
Les lignes directes ont été inondées d'appels de citoyens chinois effrayés et anxieux qui sont recroquevillés chez eux et ont peur d'attraper la maladie.
"Ils laissent des messages disant qu'ils sont épuisés, qu'ils ont peur", a déclaré à Reuters Cui Erjing, un volontaire basé à Seattle pour l'une des lignes directes. "Les médecins ne savent pas s'ils vont être infectés ou si leurs collègues ou vont être infectés, et ils ne savent pas à quel point cela se propage."
Un psychologue basé à Shanghai a déclaré à Reuters qu'un appelant qui souffrait de dépression chronique a fait état de pensées suicidaires en raison du "déluge de mauvaises nouvelles".
Le nouveau coronavirus a balayé le globe infectant plus de 79 000 personnes , déclenchant une hystérie de masse dans son sillage. Au 24 février, le nombre de morts atteignait 2 626, tous sauf 33 décès ayant été signalés en Chine continentale. Malgré les diverses mesures déployées par le gouvernement chinois, le pays n'est peut-être pas équipé pour lutter contre les retombées psychologiques du coronavirus, où la santé mentale continue d'être entourée de stigmatisation et est largement taboue.
Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé , la Chine ne comptait que 2,2 psychiatres pour 100 000 habitants, ce qui ne compte que 2,2 psychiatres pour 100 000 personnes. Les services de santé mentale du pays font gravement défaut avec seulement 122 309 professionnels de la santé mentale pour desservir une population de 1,386 milliard d'habitants.
Les volontaires ont même proposé d'intervenir pour aider à conseiller les citoyens anxieux, mais les professionnels de la santé mentale craignent qu'ils ne fassent plus de mal que de bien sans une formation appropriée, selon Reuters.
En plus de l'absence de services de santé mentale, les stigmates entourant la santé mentale empêchent les citoyens chinois de demander de l'aide. Une étude de 2016 a révélé que moins de 6% des personnes souffrant d'anxiété et de dépression, de troubles liés à l'utilisation de substances, de démence et d'épilepsie ont cherché un traitement, a rapporté le Guardian .
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